Si l’OL surfe sur une dynamique correcte en 2022, il devra à nouveau faire face à un défi difficile ce samedi à Lens (17h). Vu comme un favori au stade Bollaert, l’Olympique lyonnais aura pourtant fort à faire pour l’emporter contre une formation lensoise très joueuse.
Interrogés sur l’affrontement contre l’OL ce samedi à 17 heures, Franck Haise et Seko Fofana, respectivement entraîneur et capitaine de Lens, ont spontanément offert le strapontin de favori à leur adversaire du jour. Il est vrai que la dynamique lyonnaise, 3e sur les 5 dernières journées, est plutôt bonne. Elle est rehaussée surtout par le succès face à Nice le week-end dernier (2-0). En face, le Racing n’a gagné qu’une seule de ses 4 précédentes rencontres, la dernière (Bordeaux, 3-2).
Tout cela fait dire aux observateurs que les Rhodaniens partiront avec un peu plus de confiance au coup d’envoi. “L'Olympique lyonnais est favori contre de nombreuses formations de Ligue 1. De par son passé, mais aussi et surtout son effectif. Il était anormal de le voir situé dans le ventre mou du classement, explique Laurent Mazure, correspondant AFP couvrant l'actualité des Sang et Or. Sa place se situe dans les 5 de devant. Oui, Lyon viendra à Lens en costaud, même si les Artésiens auront assurément leur mot à dire.”
Mais comme on a pu le voir à l’aller où les coéquipiers de Karl Toko-Ekambi ont eu un mal fou à se défaire des Nordistes (2-1), rien ne sera simple au stade Bollaert. “Les Lensois aiment se frotter aux gros et ils arrivent généralement à se surpasser dans ces grosses affiches, constate Florian Brassart, journaliste à actu Pas-de-Calais. Après, sur le papier, les Lyonnais ont une équipe taillée pour jouer le podium, donc c'est normal de les voir favoris. Mais Lens va forcément poser des problèmes à l'OL. Cependant, le RCL est en difficulté défensivement en ce moment (quasiment deux buts encaissés par match). Face à une telle armada offensive, ça risque d'être compliqué... L'absence de Jonathan Gradit sera très préjudiciable dans une telle rencontre.”
Lens réalise une bonne saison
8es, les hommes de Franck Haise réalisent encore un championnat plus que satisfaisant. En position de chasseurs avant la partie, ils espèrent donc enchaîner un deuxième succès. “Leur saison est bonne, voire très bonne. Il s'agissait surtout, pour eux, de confirmer l'excellent dernier exercice (7es), et de terminer, une fois encore, par l'obtention d'un très bon maintien. Chose en passe d'être réalisée puisqu'avec 36 points, le Racing s'est assuré une troisième année de suite en Ligue 1. Certes, il y a eu, à l'automne, des espoirs d'Europe. Il faut dire que les Sang et Or ont redémarré pied au plancher, sur un rythme équivalent à celui de l'an dernier. Mais depuis novembre, la courbe des bons résultats s'est atténuée, relativise Laurent Mazure, également auteur du livre "Lens data Story”. De fait, sans dégringoler, ils sont rentrés dans le rang. Peut-être à la place qu'ils méritent et qu'il pourrait obtenir à la fin (7-10e). Preuve d'une saison réussie.”
Au vu de ses moyens, le club artésien est en effet performant. “Il faut rappeler qu'il possède l'un des plus petits budgets de L1 donc c'est déjà une belle performance d'être dans le top 10”, analyse Florian Brassart.
L'OL doit se méfier de Fofana, l'homme fort de Lens
Pour bousculer l’OL, Lens compte notamment sur une grande prestation de son capitaine, Seko Fofana. Homme fort du dispositif, le joueur de 26 ans est capitaine et indéboulonnable dans l’entrejeu. Il devrait toutefois être un peu diminué par une petite douleur à la cheville. “Il est monstrueux, même sur une jambe. S'il est vraiment limité physiquement je pense qu'il réduira la voilure sur ses montées offensives pour garder un peu plus le milieu de terrain avec Cheick Doucouré, détaille le rédacteur d’actu Pas-de-Calai. Ça reste un gros danger pour Lyon.” Buteur le week-end passé, il représentera effectivement une menace pour Anthony Lopes. “Il est rare, ici, d'avoir eu un tel joueur. On le compare à Seydou Keita (ancien élément du RCL entre 2002 et 2007) mais Fofana semble rayonner encore davantage. Il est partout, tout le temps”, approuve son confrère de l’AFP.
Pour valider son retour à une position un peu plus conforme à ses ambitions, l’Olympique lyonnais doit afficher ses progrès dans le jeu contre le Racing, comme il l’a fait face à Nice. “Il est capable du très bon comme du passable, mais dernièrement, il semble avoir pris son rythme de croisière. Sa place est assurément dans le top 5, juge Laurent Mazure. A lui de gagner en constance, tant dans les résultats que dans le jeu pratiqué.”
L'OL doit enfin trouver une constance positive dans sa production
Les septuples champions de France (2002-2008) ont entamé une mue en 2022, mais cet équilibre est pour l'instant fragile. Une rechute en terre lensoise n'est pas à exclure. Florian Brassart se veut plus positif. “J'ai l'impression que la saison de l'OL a officiellement démarré avec la victoire face à l'OM (2-1 le 1er février). Les joueurs ont l'air d'adopter la méthode Bosz et une dynamique est en train de s'enclencher, remarque le journaliste. A mon avis, le club terminera dans les 5 premiers à la fin.” Peter Bosz et son groupe peuvent encore viser plus haut, mais pour cela, il faudra s’en donner les moyens, et notamment, enfin emprunter le chemin de la régularité si cher à son entraîneur.
