Après le nul à Reims (1-1) samedi soir, la frustration a gagné les rangs de l’environnement lyonnais. Pourtant, à l’OL, ce sont plus que des lueurs d’espoir qui apparaissent au fil des semaines.
Les visages n’affichaient logiquement pas de grands sourires samedi soir à la sortie du stade Auguste Delaune. Tenus en échec (1-1) par Reims, les joueurs de l’OL étaient avant tout frustrés de ne repartir qu’avec un seul point de Champagne après avoir maitrisé de la tête et des épaules une première mi-temps quasi parfaite. Quasi, car il a manqué cette efficacité offensive qui aurait réglé le destin de cette rencontre de la 12e journée en seulement 45 minutes. Seulement, l’OL est resté à portée de tir des Rémois et s’est fait punir comme tout le monde pouvait s’y attendre. C’est la dure loi du haut niveau et de l’apprentissage de cette régularité sur 90 minutes.
Une fois la déception passée, le discours en interne a été beaucoup plus positif. La causerie de lundi pour le retour à l’entraînement a été celle d’une équipe en progression et non pas celle pointant les errements du retour des vestiaires. Ce sujet n’est clairement pas mis de côté par le staff, mais Pierre Sage, comme à son habitude, veut s’appuyer sur ce qui a été bien fait et à Reims, il y avait clairement des motifs de satisfaction. À l’heure où les supporters lyonnais râlent de voir des points perdus en route, ce qui prédomine à l’OL reste avant tout les signaux d’une progression.
Un jeu qui se met chaque match en place
Au moment de faire le bilan comptable des dernières sorties rhodaniennes, il est clair que l’OL n’est pas forcément dans ses temps de passage. Entre Ligue 1 et Ligue Europa, les Lyonnais n’ont remporté que deux matchs sur six possibles. Pour un candidat au podium et à une qualification en 8e en Europe, ce n’est clairement pas suffisant. Seulement, les supporters reprennent du plaisir à voir cette équipe jouer. À Reims, le jeu déployé par les coéquipiers de Rayan Cherki pendant une mi-temps a été d’une telle propreté qu’on s’est demandé si l’équipe présente sur la pelouse était bien celle de l’OL. Il y a bien longtemps que la formation lyonnaise n’avait pas livré une telle partition. Ce ne fut certes que durant 45 minutes, mais l’écart entre la première sortie à Rennes mi-août et celle à Reims est abyssal.
Il y a plusieurs paramètres à prendre en compte comme le mercato, les absences, mais la progression dans le jeu est là et bien visible depuis plusieurs matchs. "On voit du jeu de possession, des redoublements de passes. On voit les individualités sortir du collectif comme Rayan. Il y a matière à faire de cet OL une très bonne équipe, assure Enzo Reale sur le plateau de 'Tant qu’il y aura des Gones'. Maintenant, on les attend sur la durée avec un match entier par exemple." Se satisfaire de la progression ne veut pas dire ne plus être exigeant et c’est aussi le message passé par Pierre Sage.
Une frustration obligatoire avant une vraie maîtrise
Car les lacunes sont encore assez présentes et empêchent de voir plus haut. Toutefois, on a vu que le temps faisait son œuvre dans ce groupe et cela n’inquiète donc pas Nicolas Puydebois. "Les beaux jours arrivent, on le sent malgré le froid dehors (rires). Le boulot fait par Pierre Sage et son staff porte ses fruits très clairement. On parlait de la touche Pierre Sage et là, on commence à trouver du positif, du plaisir à regarder cette équipe."
C’est aujourd’hui tout le paradoxe de cette formation lyonnaise. Séduisante dans le jeu, elle fait du surplace au classement. La saison dernière, la maîtrise n’était pas là, mais la folie avait permis à l’OL de renverser des montagnes et de s’offrir une folle remontée à coup de victoire à l’arrachée. Quelle recette est-elle la mieux appropriée ? Un mix des deux répondront tous les supporters, qui ont mangé leur pain noir ces dernières années, concernant le niveau des matchs.
Des points lâchés, mais un podium toujours à portée
Seulement, une saison est longue et le processus mis en place par Pierre Sage est un travail de longue haleine. "Le championnat est un marathon. Ça se construit petit à petit et le début de la construction a été compliqué, poursuit notre consultant, ancien champion de France. Il y a des choses sympas qui se passent actuellement à l’OL. On oublie qu’il y a un an en arrière, on était dernier du championnat." Cela ne doit pas être une excuse du travail à mi-temps réalisé par les coéquipiers de Lacazette sur les dernières sorties. Toutefois, "on ne peut pas bouder son plaisir de voir un OL aussi séduisant" et cela permet de se projeter plus facilement sur un futur qui s’annonce ensoleillé.
Pour le moment sixième à quatre points du podium, l’OL a une marge de progression assez énorme encore. Il "pourrait avoir 4 points de plus avec Auxerre et Reims, oui, on est frustré" mais en retrouvant une efficacité offensive et en réglant le problème de ce retour des vestiaires, qui sait où cette équipe pourrait s’arrêter ? Il faut pour cela que l’état d’esprit collectif reste le même et que le mercato hivernal ne vienne pas tout chambouler. Mais comme l’a dit un grand sage répondant au nom de Nicolas Puydebois : "Pour savoir où on va, il faut savoir d’où on vient et ce n’était vraiment pas terrible."
Au risque de jouer les rabat-joie, y a-t-il vraiment de si gros progrès que ça ?
D'un point de vue défensif, pressing, circuits de passes, automatismes, c'est vrai que les progrès sont là et conséquents. Mais par contre, est-ce suffisant ? Offensivement, vu les joueurs qu'on a et leurs qualités, c'est proche de la Bérézina depuis le début de saison ...
Alors OK on est plus solide, on crée du jeu et tutti quanti mais si c'est pour perdre bêtement des points comme trop souvent car nos attaquant ne sont pas dedans depuis le début de saison, à quoi ça sert ? Faire du beau jeu quitte à perdre des points plutôt que de gagner des matchs quitte à être pragmatique en sacrifiant le beau jeu vous fait si plaisir que ça ? Encore une fois, le beau jeu, il fallait le développer cet été au lieu de faire n'importe quoi, pas en cours de saison quitte à lâcher de précieux points en L1 et en CE ...
Et puis de façon globale, où sont les progrès dans le sens où cela fait quasi 1 an que nos joueurs n'arrivent pas à jouer plus d'1 mi-temps, 1 an qu'ils ne jouent que 45min au lieu de 90min ... Alors je ne sais pas si c'est mental, physique, les 2 ou je ne sais quoi d'autre mais va falloir se poser des questions sur ça au bout d'un moment ...
L'inefficacité de nos attaquants ne les inquiètent pas ? qu'ils n'aient marqué que 2, 3 buts à la 12e journée ne les inquiètent pas ? le comportement d'Alex devant le but qui, au lieu de tirer au but fait une passe pour personne sinon un rémois ? Quand on voit les buts qu'il marquait la saison dernière, dont 1 à (ou contre) Nantes dans un angle impossible ?, un triplé contre Toulouse ?
Le but de Benramah sur une action collective magnifique, mais annulée pour un hors jeu, alors que Saïd a toute la ligne de défense face à lui ? t'a pas le droit 👎
G. Houiller, quand on lui posait la question sur les joueurs souvent hors jeu (hein BG), disait que c'était un manque d'intelligence . Et d'ailleurs les grands attaquants ne sont (pratiquement) jamais hors jeu . Je rajoute pratiquement parce qu'il ne faut jamais dire jamais .
Karim Benzema hors jeu ? pffff 🤩
Moi je pense que c'est par le jeu que notre salut viendra.
Et puis il faut avouer que c'est mieux de voir du beau football que des purges mais je sais que beaucoup de supporters ne jurent que par le score. C'est la mode, un peu comme les gens qui regardent le prix en bas de la facture sans prendre en compte la qualité ou les prestations.
Pour revenir au football je met un bémol.
C'est très très irrégulier nos prestations puisque Pierre change trop régulièrement de système pour s'adapter à l'adversaire. Moi je préfère les coachs qui ont leurs idées et qui imposent aux adversaires leur jeu.
Là à Reims en face c'était l'équipe B et on ne joue qu'une mi-temps.
J'aimerais être aussi optimiste que l'auteur de cet article. Certes l'équipe est talentueuse et joueuse, mais je crains que ça ne suffise pas.
L'année dernière, c'était n'importe quoi, mais on remontait les matchs et on gagnait au mental, dans la folie. Là c'est le contraire et ça commence à être une constante, qui m'inquiète rééllement : Marseille, Auxerre, Besiktas, Hoffenheim, Reims... Ça commence à faire beaucoup trop pour ne pas signifier qqch de profond.
Cette équipe est joueuse, mais elle n'est pas tueuse. Où sont les chiens qui mordent ? Même les Tolisso, Matic, Lacazette ne me semblent pas suffisamment méchants, gueulards. C'est beaucoup beaucoup trop gentil si je compare à une équipe comme Lille par exemple, pas forcément très belle, mais clairement monter sur les ressorts de la gagne.
On risque de batailler avec l'OM cette saison, on fera 4ème au mieux, 5 ou 6ème au pire... Et on se fera punir en 1/8 ou en 1/4 en EL face à une équipe moins talentueuse. Ça me semble tellement prévisible... hélas, même si j'espère me tromper. Mais ce que l'on voit semble assez profond. Et à ce niveau, le foot c'est
tellement mental.