Olympique lyonnais - Juventus Turin (lire notre compte-rendu). S'il s'agit officiellement de la Ligue Europa, le stade de Gerland a accueilli ce qui en temps normal correspond à une affiche de Ligue des champions. Une chose est sûre : la Juventus mérite bien son statut de club transalpin comptant le plus de supporters en dehors d'Italie.
Un peu avant 20 heures, en prenant le métro en direction du stade de Gerland, on voit beaucoup de Lyonnais munis d'écharpes, mais tous semblent concentrés sur le match à venir. Ce n'est pas tous les jours qu'on reçoit la Vieille Dame à la maison ! Seul un Gone, légèrement éméché (c'est un euphémisme), hurle les chants traditionnels des Virages de Gerland (sans être suivi). Très optimiste, il affirme à qui veut l'entendre, et de manière très fleurie, que son club de cœur va mettre 4 - 0 à la Juve. Cela fait sourire visiblement. Arrivés aux abords de l'enceinte rhodanienne, on se dépêche de rentrer pour voir les joueurs à l'échauffement.
"J'ai vu Pirlo !"
En Virage Sud supérieur, un homme d'une cinquantaine d'année semble assis depuis un moment. Mais son visage est celui d'un gamin au moment d'évoquer les Bianconeri. "J'ai vu Pirlo lorsque les joueurs sont venus reconnaître le terrain. Il a la classe". Un rapide coup d’œil sur notre droite permet de constater l'importante délégation turinoise dans le parcage visiteur. Outre les drapeaux italiens et les banderoles à l'effigie des grands anciens, on découvre une bannière du Pays Basque (pour Llorente) et un nombre assez présent: 31 (les titres nationaux pour les Juventini, en comptant les deux du Calciopoli).
En tout cas, ils font beaucoup de bruit. Certains en Virage Sud tentent de suivre, en reprenant des chants dans la langue de Dante (des deux côtés on se renvoie un "vaff....." qui en devient répétitif). Si on en doutait, la communauté italienne est en force à Lyon, maillots floqués Del Piero sur les épaules notamment. D'ailleurs, à l'applaudimètre, c'est bien Andrea "la classe" Pirlo qui est plébiscité, même par les fans rhodaniens. Un champion du monde, ça se respecte.
Briand chahuté et le couteau
Premières impressions, la Juventus est prenable ce soir. Tout de suite, on remarque que Malbranque passera la soirée avec le barbu italien. Ce qui n'empêche quelques fulgurances de sa part, comme cette ouverture dos au jeu pour Tevez, accompagnée de "Oh!". De même, chaque touche de balle de Paul Pogba est scrutée et ponctuée par des "il est vraiment fort Pogba !". En revanche, le public est déçu de la prestation de Tevez, et se demande pourquoi Bonucci ne fait que balancer. Côté OL, on a peur à chaque intervention de Bako Koné, et on célèbre comme il se doit Anthony Lopes, auteur de quelques parades de grande classe.
Au milieu des critiques virulentes contre Jimmy Briand (combien de fois a-t-on entendu "mais qu'est-ce qu'il est nul !"), un spectateur s'interroge sur l'arbitre de surface et l'objet qu'il tient pour désigner le point de corner. "C'est un couteau ?" Heureusement que non. Aussi, on se demande au milieu de la deuxième période où se trouve Arturo Vidal. Dommage pour tout le monde, il était suspendu. A force de subir, les Gones encaissent un but de Bonucci dans les dernières minutes. C'en est trop pour certains qui s'en vont aussitôt. La jeune classe rhodanienne fait son apparition et les interrogations vont bon train à leur sujet : "C'est qui lui ?" Merci pour Fekir et N'jie ... Les Gones sont déçus en sortant de l'écrin lyonnais, mais gardent espoir pour jeudi prochain. Surtout, une remarque revient avec insistance : "Avec l'équipe-type, on les aurait battu ..."
Crédit : AFP PHOTO/PHILIPPE DESMAZES
Les supporters italiens n'ont sûrement pas chanté dans la langue de Dante, la langue de l'époque ( 13è siècle ) n'ayant rien à voir avec l'Italien contemporain. Pour ceux qui auraient un doute, essayez de lire " La divine comédie ".
@ XUO
"La divine comédie" a été commencée par Dante après 1300 donc au 14ème siècle. Surtout, la langue française comporte des métaphores pour remplacer le nom de la langue.
Comme le français qui est appelé "la langue de Molière", l'espagnol celle de Cervantès, l'anglais celle de Shakespeare, l'allemand celle de Goethe, etc etc. On prend un des plus illustres auteurs de ces pays pour désigner la langue de ces pays.
Alors oui techniquement ils n'ont pas parlé la langue de Dante, comme nous ne parlons pas exactement celle de Molière. Mais c'est juste une métaphore littéraire ! 🙂
sinon, perso, dans la langue de Molière c'est le titre qui me pique les yeux ... le "ON" n'est pas très très français correct 😉
mon instit avait l'habitude de dire "on ? c'est personne !!"
un titre : OL-JUVE : NOUS y étions !!!
bref ... 😈
Attention aux clichés et aux phrases stréréotipées.Restons simples.