Au lendemain d'une défaite cuisante et humiliante face au Mexique, chacun y va de ses analyses mais certains noms reviennent dans tous les discours. Domenech, tête de turc depuis plus de deux ans semble lasser ses détracteurs, désabusés. Désormais Anelka, Ribery et Govou sont les principales cibles des critiques. Car si la défense n'a pas hier été exempte de tout reproche, c'est bien l'attaque qui en prend pour son grade, et à juste titre.
Dans un système à trois attaquants (Anelka, Malouda, Govou) soutenus par un meneur de jeu (Ribery), rien n'aura marché, la faute principalement à l'indiscipline du duo Anelka-Ribery. Le joueur du Bayern a littéralement déjoué hier soir en désertant l'axe pour revenir sur son côté gauche ou en s'enfermant dans d'improbables dribbles. Résultat : 28 ballons perdus sur 59 touchés et une seule passe en profondeur en 90 minutes. Pendant ce temps là, Anelka se contentait de marcher, à 20 mètres du but adverse histoire de perturber un peu plus une attaque déjà à la dérive. Dans ce bazar sans nom, Govou, rincé, et Malouda délaissé, se retrouvaient forcés à faire des courses contre nature et inappropriées.
A travers cette défaite des Bleus, ce n'est pas la colère qui gronde du côté des supporters mais plutôt la tristesse qui s'installe. Aucun plaisir, aucune envie, comment cette équipe peut-elle susciter le moindre engouement ? Une action d'hier soir résume à elle seule la fracture et l'injustice qui règne dans ce groupe : 44e minute, coup-franc intéressant pour les Bleus que s'apprête à tirer Nicolas Anelka. Trop peu concerné par le sujet, le joueur de Chelsea tape directement dans le mur et permet au Mexique de jouer un quatre contre deux qui oblige Toulalan à faire faute. Le Lyonnais écope d'un carton jaune et ne disputera pas le troisième, et probablement dernier, match de la France dans cette Coupe du Monde.
Ce groupe n'est décidément pas une équipe et a visiblement hâte que ce Mondial se termine à l'image de son capitaine, Patrice Evra, qui parle déjà de retour à la maison. Honteux, à la limite de la faute professionnelle quand on sait que, aussi minime soit-elle, l'Equipe de France aura une ultime chance mardi de ne pas quitter prématurément l'Afrique du Sud. Pour ses supporters, pour le maillot qu'ils portent et pour leur propre fierté, ces Bleus se doivent de tout donner. Pas évident quand on connait l'ambiance détestable de ce groupe qui ne fait que se saboter.
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