Dans un peu plus de deux ans, l’OL inaugurera son nouveau stade. Du côté de Turin, de la Juventus et de son Juventus Stadium (2011), les matchs de football deviennent un spectacle à part entière.
Juventus – Genoa, 27 octobre 2013. A trois heures du coup d’envoi, les abords du stade (41 000 places) turinois commencent déjà à se remplir. De nombreuses estampes, vendant toutes sortes de produits Juve, se sont installés. Difficile de trouver un tifoso (supporter) sans maillot, écharpe ou bonnet du club. Situé en périphérie de la ville, cours Gaetano Scirea (un des plus grands défenseur de l’histoire du foot italien et de la Juve*), le Juventus Stadium se remarque immédiatement avec ses très hauts pylônes (89 mètres) et ses couleurs italiennes (vert, blanc, rouge). A Lyon, le futur Grand Stade devrait lui aussi être majestueux, avec ses 58 000 places.
Des supporters sur place 3h avant
Une bonne partie des supporters prend la direction du Juventus Store, la boutique officielle, postée au cœur du centre commercial qui jouxte le stade. A deux heures et demi du début de la rencontre, les caisses fonctionnent à plein régime. La difficulté réside à se frayer un chemin dans une foule passionnée, qui s’arrache les maillots de Pirlo, Tevez, Buffon ou encore du français Pogba. « C’est à chaque rencontre la même chose, confie une vendeuse, la mine usée. On est toujours débordé les jours de match ». Plus loin, le Juventus Museum (musée) attire également les fans. « La Juventus a réussi à faire de son stade un vrai lieu de vie. L’objectif est de faire consommer le maximum aux spectateurs. L’OL devra rechercher des offres couplées, du type la place plus le restaurant ou des réductions dans les magasins », annonce Bilel Ghazi, correspondant en Italie pour L’Equipe.
Un stade sécurisé
Un sentiment de sécurité règne dans l’enceinte qui a récemment fêté ses deux ans. Pas étonnant donc que des familles entières et que toutes les générations se retrouvent réunies. Trois contrôles suffisent pour rentrer : un premier contrôle du billet, un contrôle des personnes (ciblé sur les jeunes avec un détecteur de métaux) et un second contrôle pour valider son ticket. La proximité de la pelouse (le premier rang se trouve à seulement 7,5m de la pelouse, le plus éloigné à 49m) fait que le spectateur se sent vraiment au cœur de la rencontre. Dans le futur Grand Stade, les spectateurs seront au maximum à 9m du terrain dans les tribunes latérales et à 11m dans les virages contre 25m actuellement à Gerland.
Baby-foot humain, karaoké, maquilleuses, walk of fame…
Arrivé à l’intérieur à une heure du coup d’envoi, des hôtesses viennent immédiatement pour vous proposer tout un tas d’animations. Envie d’un vrai baby-foot (ou d’un baby-foot humain) ? D’un karaoké ? De maquillage pour vos enfants ? Aucun souci. La Juventus a réussi à faire d’un match un spectacle. Ici, le supporter est roi. « Je n’aime pas vraiment le foot. Mais les enfants peuvent s’amuser avant le match dans une ambiance très sympathique », raconte une maman qui porte un bébé pas encore en l’âge de marcher. Au niveau du deuxième étage, les tifosi peuvent s’attarder sur un walk of fame, comme sur le très célèbre Hollywood Boulevard. Del Piero, Platini, Zidane… L’OL doit s’inspirer de toute cette organisation – bien huilée - autour de l’accueil des supporters. « La Juve vise aussi une population plus aisée qui va pouvoir dépenser au stade. Aujourd’hui, c’est une réussite. Tout est fait pour que le spectateur se sente pour le mieux », raconte Bilel Ghazi, qui se déplace souvent à Turin pour les rencontres. Selon les secteurs, le prix des places a augmenté de 32% à 66% depuis 2011.
Un hymne à l’étude à Lyon
Au Juventus Stadium (27 000 abonnés), alors que les 22 acteurs entrent sur le pré, le speaker demande à toutes les personnes de se lever et de reprendre à l’unisson le célèbre hymne (Juve, storia di un grande amore). Frissons garantis (voir la vidéo). Un moment symbolique mais qui permet aux spectateurs de s’identifier à leur club. Du côté de l’OL, une chanson est à l’étude pour permettre de créer cette ferveur dans le Grand Stade. Avant et pendant la rencontre, l’homme au micro continue d’haranguer la foule (avant le coup d’envoi et après les buts) tout en prévenant des risques encourus en cas de chants discriminatoires.
Pour l’heure, la Juve reste la première et seule équipe du championnat italien à être propriétaire de l’enceinte sportive dans laquelle elle évolue. Comme un symbole, le Juventus Stadium accueillera la finale de la Ligue Europa, en mai prochain. A la peine en Ligue des champions (2 points en 3 matchs), la Vieille Dame pourrait être reversée dans cette compétition. De là à rêver d’une finale Juventus – OL, il n’y a qu’un pas.
*Juventus de 1974-1988, vainqueur de la Coupe du monde et de la Ligue des champions
41.000 places donc stade plein toute l'année. Le Bayern n'est plus l'exemple ?
big up M Ravas!! j aurais tellement voulu y etre aussi !!
Mais bon sans Del Piero la Juve n est plus la Juve pour moi lol
Il est vrai que l'article est très intéressant donc merci et félicitation à Anthony Ravas.
Super article, ça fait envie ! 😀
Trés bon article, La stade de la vielle dame est impressionnant.