L'OL affronte Monaco ce soir, en match retard de la 34ème journée de L1. Une rencontre de la plus haute importance pour l'Olympique Lyonnais qui doit impérativement gagner. Une place sur le podium et pour la Ligue des champions sont en jeu.
« une semaine à 20 millions » titre L'Equipe, « Un parfum de banco » peut-on lire dans Le Progrès. A deux jours de la fin d'une saison (trop ?) riche en émotion pour les Lyonnais, les enjeux sont donc « footballistiques » et économiques. Après avoir atteint pour la première fois de leur histoire les demi-finales de Ligue des champions, les Lyonnais se doivent de rester dans la compétition européenne. Question de logique, de fierté, et de moyen : à la clef, en cas de qualification, 20 millions d'euros pour le club, a « gentiment » rappelé Jean-Michel Aulas aux joueurs, après leur match contre Valenciennes.
Malgré la fatigue, les Lyonnais vont devoir faire mieux et s'imposer coûte que coûte face aux monégasques, pour espérer passer devant Auxerre, et ainsi accéder à cette troisième place tant convoitée « synonyme de tour préliminaire pour la Ligue des champions » (LyonPlus). Mais l'avenir reste incertain pour une équipe trop souvent irrégulière sur le plan technique : « la manière qu'à Lyon de s'accrocher aux branches, en cette année 2010, est assez remarquable.[...] le club le plus riche de L1 devrait montrer autre chose » souligne Vincent Duluc dans L'Equipe.
Une manière détournée de louer le courage et la force du mental lyonnais, mais aussi de rappeler que cela ne suffit pas pour un club d'un tel niveau. « D'une mi-temps à l'autre, l'OL peut devenir une équipe quelconque reculant jusqu'à la caricature » écrit Antoine Osanna pour Le Progrès. Une technique de jeu qui déroute et qui parfois désespère jusqu'au plus fervent des supporters lyonnais. Lisandro lui même, le joueur vedette de l'OL, semble fatigué « physiquement et psychologiquement, […] par l'isolement dans lequel le jeu offensif médiocre de l'OL le maintient constamment. » (L'Equipe).
Monaco n'a plus rien à jouer, mais ne viendra pas en « touriste » à Gerland. La rencontre risque de se transformer en « match piège » si l'Olympique ne réagit pas. « L'Olympique Lyonnais se doit d'être dans le trio de tête », « notre destin est entre nos mains », martèlent Claude Puel et Hugo Lloris pour motiver les troupes. Car « la solution passe par le jeu », écrit Antoine Osanna dans Le Progrès, et aussi irréguliers qu'ils soient, les Lyonnais sont toujours capables de décevoir comme de surprendre. Espérons que ce soir à Gerland, ils nous surprennent agréablement.