Lyon a donc raté le coche hier soir face au Bayern Munich pour sa première demi finale de Ligue des Champions (1-0). Le plus dur, c'est finalement que l'OL n'aura jamais vraiment existé dans cette partie et peut nourrir quelques regrets. Un match qui fait un peu figure d'apprentissage pour les Lyonnais face à un adversaire qui disputait hier sa 13ème demi finale de Champion's League. Les choses n'avaient pourtant pas si mal démarré en première période, l'OL répondait au défit physique des Bavarois et se créait même les meilleurs occasions avec deux frappes dangereuses d'Ederson et de Kallstrom. A la pause, face à un Bayern réduit à 10 après l'expulsion d'un Ribery très en jambe, on se disait alors que l'OL avait fait le plus dur et allait pouvoir gérer la deuxième période. Erreur, car dès la reprise, le Bayern étouffait littéralement l'OL qui n'allait désormais plus franchir la ligne médiane. Lyon semblait complètement dépassé par une équipe allemande poussée par un stade bouillant et portée par un Robben intenable.
Face à un tel pressing, le Bayern allait faire craquer l'OL. Une première fois en poussant Toulalan à la faute dix minutes seulement après la reprise. Deux cartons jaunes en trois minutes, la Toul' perdait ses nerfs, désemparé de voir son milieu de terrain tellement à l'agonie. Lyon perdait donc sa seule option défensive et était obligé de faire reculer Gonalons, laissant l'entre-jeu lyonnais orphelin de récupérateur. L'entrée de Makoun n'y changea rien, l'international Camerounais n'étant jamais vraiment entré dans la partie, à l'image du but de Robben (70e). Makoun, plus spectateur qu'acteur sur le coup, regardait à distance le bavarois armé sa frappe et refroidir les lyonnais. L'OL n'allait désormais plus que courir après le ballon et la possession de balle (73% pour le Bayern) reflétait parfaitement la situation des Gones, sur le fil, a deux doigts de plier à nouveau. Lyon peut d'ailleurs s'estimer heureux d'être reparti de l'Allianz Arena avec un seul but de retard, scénario qui entretient tout de même un mince espoir pour les Lyonnais de revoir Madrid.
Pour cela, l'OL devra jouer son jeu et prendre les devants dans une semaine sur sa pelouse. Car hier soir, les joueurs de Claude Puel ne se sont jamais vraiment lâchés et si le temps des regrets n'est pas encore arrivé, il ne faudrait pas que Lyon chute au pied de la finale pour une question de retenue. Le retour à Gerland promet beaucoup et l'OL aura comme mission absolue d'éviter d'encaisser le moindre but. Il sera peut-être là, le plus grand exploit européen des lyonnais. Au moins, tout Lyon continue d'espérer.
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