Quatre ans. Quatre ans que Lyon ne s'était plus réveillé un lendemain de Ligue des Champions qualifié pour les quarts de finale. Le terrain aura donc répondu à merveille aux déclarations madrilènes qui pleuvaient depuis trois jours. Ce matin, c'est bien l'OL qui peut se vanter. Les choses n'avaient pourtant pas idéalement commencé pour Lyon, l'enfer promis par les Merengues avait alors bien lieu et les Lyonnais se retrouvaient complètement étouffés par un Real technique et poussif. A tel point que Lloris était déjà opposé à Higuain dès la 17ème seconde de jeu. L'OL jouait trop bas et se débarrassait trop rapidement du ballon. Ainsi, dès la 5ème minute, Guti servait parfaitement Ronaldo sur le côté gauche. Le ballon d'or 2009 ne se fit pas prier pour inscrire son septième but en Ligue des Champions. Le spectre Barcelonais planait alors sur Bernabeu et les Lyonnais s'en remettait au talent de Lloris face à Kaka puis Higuain et cette fameuse 25e minute. Parti à la limite du hors jeu, l'Argentin éliminait le gardien lyonnais et face au but vide frappait sur le poteau. Il était temps que la mi-temps soit sifflée car le Real, en sur-régime, dominait complètement une équipe de l'OL qui abusait des longs ballons impossibles à jouer vers Lisandro Lopez, et n'arrivait pas à poser le pied sur le ballon.
A la pause, Claude Puel ré-organisait son équipe avec les entrées conjuguées de Källström et Gonalons. L'OL passait alors en 4-2-3-1, le bloc remontait, l'équipe se ré-équilibrait et Lisandro était enfin épaulé. Dès lors, les lyonnais allait mettre le pied sur le ballon pour ne plus le lâcher, à tel point que le Real, lui, s'épuisait à courir dans le vide. L'OL avait un plan et allait attendre le dernier quart d'heure, quand Madrid ne pourrait plus revenir. C'est à ce moment précis que Lyon a endossé le costume de Grand d'Europe, car les Lyonnais ont su attendre et profiter d'une rare occasion pour mettre les Galactiques à terre. Källström lançait Delgado qui comme à son habitude trouvait parfaitement Lisandro, l'Argentin remisait sur Pjanic qui fusillait Casillas de près. Le Real ne reviendrait plus, Lyon pouvait enfin respirer.
Ce match prouve aujourd'hui beaucoup de choses car ce scénario montre que l'OL a mûri. En montrant que l'équipe savait faire le dos rond et attendre son heure face à pareil adversaire, les Lyonnais ont prouvé qu'ils avaient appris du passé, quand face à Eindhoven ou au Milan AC, l'histoire était contraire, où Lyon semblait si près des étoiles et retombait brutalement sur terre. Aujourd'hui, grâce à 3 mi-temps maîtrisées sur 4 face au Real, l'OL peut continuer à rêver en Ligue des Champions, et en Championnat. Car comme une bonne nouvelle arrive rarement seule, les Lyonnais auront appris avec plaisir après leur exploit la victoire des Auxerrois à Bordeaux. Une soirée parfaite, à savourer sans modération !
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