L'Olympique Lyonnais s'en va-t-en guerre ! A l'assaut de la maison blanche, de ses stars et de sa légende pour tenter d'écrire la sienne en s'offrant ce soir (20h45), enfin, la tête d'un grand d'Europe : le Réal Madrid et ses 9 coupes d'Europe. Qui compte notamment dans ses rangs le meilleur buteur de l'histoire de la compétition et le joueur le plus cher du monde. Madrid, capitale d'un pays champion d'Europe, la Mecque du football mondial, là où ce soir, tous les regards seront tournés et là où iront bien entendu toutes nos prières.
Quatre ans après sa dernière apparition en quart de finale de la Ligue des Champions, l'Olympique Lyonnais aura au moins besoin de ça pour passer le cap, à nouveau. Le Réal a un dessein extraordinaire dans cette compétition dont la finale se tiendra chez lui en mai prochain et a d'ores et déjà promis l'enfer à l'OL. Vexé comme jamais par la défaite du match aller (1-0, but de Makoun), le Réal est ainsi passé en l'espace de trois semaines de la stupeur à l'arrogance. Sûre d'elle et largement rassurée - on le serait à moins - par ses récentes démonstrations en championnat, l'équipe de Pellegrini ne doute pas un instant de ses chances de qualification. Elle a tort, car les observateurs des côtés des Pyrénées pensaient déjà la même chose lors du match aller. Or on l'a tous vu, Lyon a parfaitement déjoué les plans madrilènes et tous les pronostics en s'imposant avec brio 1 but à 0 à Gerland.
Madrid est désormais "prévenu", bien sûr, mais cela ne change pas fondamentalement la donne. Je crois que l'OL de Claude Puel, souvent décrié, est fait pour ce genre de match et surtout pour ce genre d'équipe. Il est bien plus compact que par le passé et en excellente forme physique. Capable donc d'exercer un pressing de tous les instants pendant tout un match. Et pour accomplir cet exploit immense, le plus grand de son histoire, l'OL ne doit pas laisser Madrid s'exprimer. Il doit l'étouffer, faire des fautes si nécessaire - et le plus loin possible -, défendre toujours à plusieurs et ne jamais lui laisser d'espace. Bref se "dépouiller" pendant 90 minutes sans jamais se débarrasser du ballon. Car il y aura des coups à jouer bien entendu et chaque but comptera double ce soir. L'avantage du match aller semble mince au regard des quatorze bus marqués par Madrid lors de ses trois derniers matches mais il pourrait bien faire toute la différence à la fin. Au coup d'envoi en tout cas, Lyon sera bel et bien qualifié, ce qui n'était pas le cas l'an dernier au Camp Nou, ni à Old Trafford il y a deux ans. Cela fait au moins une raison objective de croire que l'exploit historique est possible et qu'il nous tend les bras. Dans 7 jours, ce blog fêtera ses quatre ans et est il de toute façon hors de question de voir Cristiano Ronaldo venir gâcher la fête. A bon entendeur !
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