Après la défaite de Fleury sur la pelouse du Paris FC, Dijon a validé mercredi soir son ticket pour les play-offs de Première Ligue. Les joueuses de Sébastien Joseph affronteront l’OL à Décines, le 10 ou 11 mai.
C’était acté depuis longtemps. L’OL est déjà qualifié depuis plusieurs semaines pour les demi-finales du championnat de Première Ligue. Les joueuses de Joe Montemurro ont rapidement assommé le championnat cette saison. Elles attendaient simplement de connaître l’adversaire qu’elles recevront en phase finale le 10 ou 11 mai prochain au Parc OL. Ce sera le DFCO.
Mercredi soir, les Dijonnaises sont revenues de Montpellier avec un point (0-0). Mais c’est Fleury qui a qualifié les filles de Sébastien Joseph. Les Franciliennes se sont en effet inclinées 4-0 sur la pelouse de leurs voisines du Paris FC. Malgré la 4e place de leurs futures adversaires et la suprématie lyonnaise en première division, les coéquipières de Melchie Dumornay devront se méfier des Bourguignonnes. Elles restent sur cinq matchs sans encaisser de but (trois victoires, deux nuls). Une défense solide qui pourrait bien contrarier les plans de Joe Montemurro.
Le PSG ou le Paris FC pour une éventuelle finale
L’autre demi-finale des play-offs offrira un duel 100% parisien. Le PSG affrontera le Paris FC. Si l’OL parvient à se débarrasser de Dijon, une finale très disputée l’attend. Les deux clubs talonnent de plus en plus les Rhodaniennes ces dernières années. Et le point du match nul arraché par le Paris FC au Parc OL le 12 avril (2-2) peut faire craindre aux Fenottes une belle adversité. De même concernant le PSG, qui est devenue la deuxième meilleure équipe française au fil des saisons. Pour rappel, la finale de Première Ligue aura lieu le 16 mai prochain et se tiendra au Parc OL si les coéquipières de Wendie Renard sont au rendez-vous.
Ce ne sera pas facile, les défenses sont toujours très compactes face aux Fenottes, donc difficiles à percer et, si les matchs doivent se finir par des TAB... nous n'aimons pas du tout !
Raison de plus pour travailler les pénaltys !
Tous les jours.
HS - « J'ai toujours voulu écrire l'histoire » : les confidences de Wendie Renard aux lecteurs de « L'Équipe » (22 avril)
Lyon (Rhône) - C'était un de ses rares jours de repos, mais Wendie Renard est venue rencontrer dix de nos lecteurs mi-avril à Lyon et il a même fallu stopper les échanges qui s'éternisaient. Souriante et accessible, elle s'est longuement confiée sur une carrière qui la verra bientôt disputer son 500e match sous le maillot de l'OL. Ce ne sera pas ce soir, car elle est encore convalescente, mais peut-être dimanche, en demi-finale retour de Ligue des champions contre Arsenal. La défenseuse de 34 ans a remporté dix-sept fois le Championnat de France, dix Coupes et a soulevé la Ligue des champions à huit reprises. Des chiffres hallucinants, qui ne seront peut-être jamais battus. Sous contrat jusqu'en 2027 (elle aura alors 37 ans), elle a répondu aux questions portant sur son enfance, l'équipe de France et surtout l'évolution d'un sport qu'elle a contribué à faire grandir. Cela ne devrait pas s'arrêter là, puisqu'elle envisage son après carrière dans le foot. À l'OL, évidemment.
*** Valentine : Vous allez bientôt disputer votre 500e match avec l'OL. Comment vous sentez-vous à l'approche de ce chiffre symbolique ?
Quand j'ai commencé, il n'y avait pas beaucoup de matches, donc arriver à 500 avec le même maillot... Je pense que je ne réalise pas. Ça va être quelque chose de fort parce que c'est un club qui m'a donné ma chance. Je suis très contente de pouvoir le faire avec les coéquipières sur le terrain.
*** Jean-Marc : Comment fait-on pour garder la motivation quand on a déjà tout gagné ?
C'est la compétitrice que je suis. Quand je suis arrivée, j'ai connu des joueuses qui instauraient cette mentalité : (Sonia) Bompastor, (Camille) Abily, (Lotta) Schelin, Katia (da Silva), (Shirley) Cruz... On a aussi eu le président Jean-Michel Aulas, qui était un gagneur. Il voulait toujours être le premier, partout ! Il a su instaurer ça au niveau du club. J'ai grandi avec ça. Je voulais tout simplement gagner le maximum de titres et m'épanouir dans mon football, progresser... Ce qui est beau, c'est qu'on a réussi à le faire avec des staffs différents, des joueuses différentes, et malgré des saisons compliquées. J'ai toujours voulu écrire l'histoire et laisser le nom de mon papa, que j'ai perdu très tôt (il est décédé d'un cancer des poumons en 1998 quand elle avait 8 ans) dans quelque chose de très positif. Je suis fière de cela. Je ne suis pas rassasiée : si je dois tout ramasser, je ne vais pas m'en priver.
*** Jean-Marc : Avez-vous désormais l'impression d'être la Sonia Bompastor de vos jeunes coéquipières ?
Je ne sais pas, car Sonia a son caractère, sa personnalité. Je suis différente. Dans le rôle, cela se rapproche : elle était une sacrée compétitrice. C'est une capitaine qui a toujours montré l'exemple. J'ai beaucoup appris de son professionnalisme, sa manière d'approcher les matches, sa détermination. J'espère que les jeunes trouvent les mêmes choses chez moi. Dans quelques années, ce sont elles qui répondront à vos questions. C'est le but, en tout cas. La transmission fait partie de la vie. Il faut savoir prendre du recul aussi pour leur permettre de gagner en maturité, en expérience. Et qu'elles prennent le relais, afin que les anciennes soient moins sollicitées. On y laisse des plumes !
*** Élodie : Abordez-vous le rôle de capitaine de la même façon en club qu'en sélection ?
L'objectif reste le même : gagner. La différence majeure, c'est qu'en sélection, tu as 10 jours par mois avec des joueuses de partout, que tu connais moins. Il faut réfléchir à comment s'adresser à l'une ou à l'autre pour ajuster ton discours. Il faut construire quelque chose sur un court laps de temps. Et puis, il y a la compétition : tu passes deux mois ensemble au maximum. Ce n'est pas facile.
*** Julie : Quand le brassard vous a été retiré en équipe de France, avez-vous pu laisser la place à la nouvelle capitaine ?
C'était une période très difficile. Au début, je ne savais pas où me mettre. On m'a fait comprendre que je n'avais rien à faire ici. Alors, on doute. J'étais l'ombre de moi-même sur le terrain. Je commençais à parler n'importe comment à mes proches, j'étais constamment sur la défensive. Ça devient problématique parce que je n'ai pas été éduquée comme ça. Ce n'était plus Wendie. J'ai consulté un psychologue du sport pour me faire du bien. C'était une période où j'avais beaucoup de colère en moi. Il fallait la faire sortir, comprendre pourquoi et retrouver un équilibre. Mon entourage m'a beaucoup aidée dans cette période. Petit à petit, j'ai refait surface. J'ai retrouvé confiance, notamment dans les périodes à l'OL ou j'ai été soutenue. C'est comme ça. En tout cas, ça forge le caractère, cela vous fait prendre conscience de pas mal de choses. Et après, la vie continue. Il n'y a pas mort d'homme. Au contraire, je pense qu'aujourd'hui, je sais ce qui est encore mieux et ce qu'une joueuse peut attendre d'un staff ou d'un coach.
*** Élodie : Est-ce que vous pensiez que votre histoire allait être aussi longue avec l'OL ?
Je n'imaginais rien. Tout ce que je voulais, c'était réussir, peu importe le club. Après mon échec à Clairefontaine, déjà, j'étais en colère contre moi-même mais j'ai eu la chance de pouvoir venir à l'OL. Quand vous avez une deuxième opportunité dans la vie, on ne peut pas la louper. Je me suis dit qu'il ne fallait pas déconner. Au fur et à mesure, on se rend compte qu'on est dans un club qui vous propose l'ambition, vous respecte en tant que femme, joueuse, qui vous donne les opportunités de vous améliorer, de vous entraîner avec les meilleures du monde. En termes de progression, il n'y avait pas mieux. Je pense que si j'avais commencé ma carrière aujourd'hui, je n'aurais pas fait toute ma carrière à l'OL, car de nombreux clubs sont aussi structurés, avec des moyens. Mais je n'ai aucun regret d'avoir fait tout ça, toutes ces années à l'OL. Je suis très fière.
*** Charles : Est-ce que vous savez quand vous allez vous arrêter ?
Je ne sais pas. Il va falloir arrêter un jour ! Je veux surtout éviter de finir en faisant l'année de trop, sans pouvoir être compétitive sur le terrain. Il faut être honnête avec soi-même. En tout cas, j'ai encore envie de continuer. Je verrai petit à petit si mentalement ça va. Ce qui pèse physiquement, ce sont les déplacements.
*** Jérémy : Que diriez-vous à la petite Wendie qui a commencé le foot en Martinique ?
"C'est bien, continue ! Tu es sur la bonne voie." C'est vrai ! Je pense que j'ai toujours rêvé de faire ça. Ma mère n'y croyait pas trop mais je revois des images où je la saoulais avec ça. Je sortais de l'école, je balançais mon sac, je me changeais vite. J'allais jouer au foot tout le temps, la semaine, le week-end. Il faut croire en ses rêves et ne laisser personne vous dire que ce n'est pas possible.
*** Charles : À cette époque, vous étiez déjà défenseuse ?
Avec les garçons, j'ai joué beaucoup au milieu de terrain, en 6. Et défenseuse centrale, j'ai toujours aimé ça. C'était rare parce que quand on commence, on a envie d'aller vers les postes offensifs, pour briller, dribbler. Moi, j'ai toujours aimé la rigueur, la discipline. Je pense que j'ai bien choisi.
*** Charles : Auriez-vous aimé faire une carrière à un autre poste ?
Peut-être en 6, au milieu de terrain. Je me dis pourquoi pas. Après, je ne regrette pas du tout mon poste parce qu'on voit tout le jeu. J'ai toujours rêvé de toucher souvent le ballon. Ce côté où tu contrôles, tu vois le jeu, tu fais remonter le ballon jusqu'au but adverse.
*** Jérémy : Vous marquez beaucoup de buts pour une défenseuse (39 buts en 168 sélections). Quel plaisir cela procure-t-il ?
Au-delà de marquer des buts, c'est aider mon équipe qui est important. Au début, le jeu de tête n'était pas un point où j'avais énormément confiance. J'étais la plus grande (1,87 m), toujours, mais on se moquait de moi : la grande tige, la girafe... Au fur et à mesure, j'ai compris que c'était une force, que j'étais un danger pour l'adversaire. Aujourd'hui, je sais que si le ballon est bien frappé et que je suis dans la bonne zone, c'est fini. Même si le but le plus important de ma vie n'est pas de la tête : c'est un vieux pointu du gauche lors de ma première finale de Ligue des champions (2-0, contre Potsdam, le 26 mai 2011).
*** Valentine : Comment voyez-vous l'avenir de l'OL ?
Je suis confiante. On a de la qualité. On a un noyau. Après, on voit qu'il y a un fossé entre le centre de formation et le groupe pro. L'intensité n'est pas la même. Beaucoup de jeunes se blessent. Il y a peut-être des choses à revoir dans la formation. L'arrivée de Michele Kang permet à l'OL de rester ambitieux, au niveau français et européen.
*** Jean-Marc : Quelles sont les différences entre Michele Kang et Jean-Michel Aulas ?
C'est une femme qui a toujours envie du plus haut niveau. Elle vient régulièrement, environ une fois par mois. Elle fait beaucoup de choses aussi pour les sportives, elle essaye de professionnaliser encore plus le football féminin, avec des études sur l'impact des menstruations sur la performance. Sur le long terme, ce sera capital. Jean-Michel Aulas était là tous les jours : l'OL, c'était son joujou. C'était quelqu'un avec le coeur sur la main, très respectueux. Quand j'ai appris son départ par la presse, je n'ai pas compris. Sur la manière de faire, ce qu'il s'est passé est inadmissible. Il restera toujours pour moi quelqu'un de très important. Il a mis en place des choses à une époque où le football féminin n'était rien.
*** Élodie : Comment jugez-vous l'évolution du football féminin depuis cette époque ?
Je suis contente d'avoir connu les deux périodes. Je sais d'où je viens. Mais on se doit de travailler pour le futur. Les mentalités ont changé, même si on a encore beaucoup de chemin à faire. On ne veut pas prendre la place des hommes. On veut juste notre place dans la société. Parce qu'on mérite de faire du foot. Il faut toujours rappeler à la nouvelle génération que cela a été dur. Je sens qu'on est encore sur un fil. Si les jeunes ne prennent pas conscience qu'il faut des efforts pour maintenir ça, attention !
*** Victor : N'avez-vous pas l'impression que le football féminin français a manqué un tournant au Mondial 2019 ?
Je suis d'accord. On n'a pas réussi à surfer sur l'engouement. Je pense qu'à un moment donné, on a un peu dormi. On a pensé que ça allait se faire naturellement. Malheureusement, il y a des Championnats qui nous passent devant parce qu'on n'a pas su prendre les décisions au bon moment. Nous, sur le terrain, on n'a pas été au bout d'une compétition, contrairement aux Anglaises par exemple. On s'arrête toujours en quarts... L'équipe de France est notre vitrine et c'est mon Graal. Un titre nous ferait tant de bien !
*** François : Que manque-t-il à l'équipe de France pour gagner ?
Une compétition, c'est un mois. Même si on se voit tous les jours pendant le stage de préparation, on ne sait pas comment chacune gère la pression. En tournoi, le mot d'ordre, c'est l'efficacité. En 2011, le Mondial était une découverte pour tout le monde. Mais en 2012, on méritait le bronze olympique : il aurait fait beaucoup de bien, mais on perd contre le Canada (0-1, le 9 août). En Australie, au Mondial 2023, on n'arrive pas à maîtriser les choses. Pas de cadeau à haut niveau ! L'expérience ne s'achète pas et il faut avoir du vice pour gagner certains matches. Moi, j'y crois. On y arrivera, un jour. Peut-être sans moi...
*** Zoé : Avez-vous pensé à votre après carrière ?
Ce sera dans le foot. Le terrain, ça me plaît ! Mais ce n'est pas parce qu'on a fait carrière qu'on devient un bon coach. Je passe des diplômes de manager. Il faut se former. Il y a de fortes possibilités que je reste à l'OL, après. »
Par rapport au PSG l'article est un peu dans le faux, autant les saisons précédentes OK les parisiennes étaient bien au-dessus, et jouaient plutôt bien, mais cette saison c'est une cata leur jeu, même les meilleures sont très moyennes, Karchaoui par exemple donne l'impression qu'elle régresse au fil du temps...
PFC était bien plus fort mais elles ont manquée de réalisme dans 2 ou 3 matchs, ça leur coûte quelques pts qui fait qu'elles sont encore troisième cette saison. On va voir avec les plays-offs si elles vont rattraper ça, un match à regarder.
OL grandissime favori. Tout autre résultat que deux victoires nettes et sans bavures serait un échec. Le PSG est à un niveau dramatique. Le PFC a une bonne équipe, qui joue plutôt bien. Dijon est sympa, le boulot effectué est énorme compte tenu de la considération du club pour la section féminine.
L'OL est très supérieur dans tous les domaines. Notre seule tactique balbutiante pourrait être un frein à un succès, mais ça, c'est la responsabilité du staff. Dijon n'est en aucun cas un match piège, c'est un match qui doit se finir à 5-0 (à la manière de Reims la saison dernière). Si d'aventure cela finit aux tirs au but, c'est alors l'échec total du staff. Derrière, PSG ou PFC, c'est une victoire nette à laquelle on doit s'attendre. Le PSG a été démantelé par son entraîneur et ses dirigeants, et le PFC est un club qui promeut toujours le "double projet" pour ne pas donner plus de 4000e/mois à leurs joueuses.
Concernant le PFC, pas grand chose à tirer des matchs de saison régulière. L'aller dominé sans jamais marquer avant une trêve internationale (déjà). Un retour au lendemain d'une trêve (encore !), avant une demi-finale d'UWCL ou la priorité était de ne pas se blesser, dans les deux cas avec des équipes A'. En playoffs, si d'aventure elles vont un final, ça doit être 3-0 net.
LOL mais qui a copié la NBA.
Les playoffs mdr.
Quelle idée.🙄
On copie toujours les USA ...