De notre envoyé spécial à Manchester.
Un rituel. Quand on est amoureux de l’Olympique lyonnais, il ne faut surtout pas être cardiaque. Le quart de finale retour de Ligue Europa contre United n’a pas échappé à cette règle. Pour le plus grand malheur, cette fois-ci, de l'OL emmené par Corentin Tolisso, qui symbolise, à lui seul, cette fin si cruelle pour l’OL (4-5 a.p). "Ça fait mal à la tête", a lâché, à la sortie des vestiaires, le capitaine lyonnais du soir. Oui, car, à Old Trafford, jeudi, l’OL a fait vivre les montagnes russes à ses fans dont 2562 d'entre eux avaient fait le déplacement jusqu’à Manchester.
Tolisso en mode supporter en tribune
Dans une configuration avec le même onze de départ qu’au match aller, l’OL est passé par toutes les émotions. Mis en difficulté par une formation mancunienne, l’OL se fait punir à deux reprises. De quoi rendre furax les inconditionnels lyonnais. Comment Paulo Fonseca a-t-il pu aligner ce pivot Veretout-Akouokou alors que le onze à Auxerre (1-3) avait donné une réelle satisfaction ?
À peine le temps de débattre du sujet que l’OL décide de réagir et de faire chavirer ses supporters. Avec une équipe remaniée (entrées de Tesseman et Lacazette), l’OL revient dans le coup grâce à un but de Corentin Tolisso (2-1). Son père, présent en tribune, pas loin du parcage visiteurs, ne se prive pas pour exprimer sa joie. L’espoir demeure. Et s’accentue avec l’égalisation de Tagliafico (2-2).
À en pleurer...
Lors de la prolongation, pourtant réduits à dix, les Lyonnais prennent les devants grâce à des réalisations de Rayan Cherki (105ᵉ) et Alexandre Lacazette sur penalty (109ᵉ). À ce moment-là, tout Lyon se voit affronter Bilbao. À commencer par Corentin Tolisso. Présent en tribune d’honneur lors des prolongations, on l'a vu appeler son père pour communier avec lui. "J’ai fêté ça var, j'étais persuadé qu’on allait gagner, j’étais tellement heureux." Et d’ajouter : "Quand tu reviens comme ça, que tu mènes comme ça, tu te vois en demies."
Seulement, le scénario ne va pas se passer comme prévu. United revient (4-4) et achève l’OL (5-4). À en pleurer. Même si Corentin Tolisso, forcément abattu, tenait à la sortie des vestiaires à remercier les inconditionnels de l’OL. " A 2-3 puis 2-4, quand j’entendais nos supporters chanter comme ça… C’était l’un de mes meilleurs moments avec l’OL." Une manière comme une autre de faire son deuil après cette douloureuse élimination.
Difficile d'analyser un tel match. Tout le monde ou presque est d'accord là-dessus, cette double confrontation face à Manchester United, un grand club s'il en est, va fatalement rentrer dans la légende Lyonnaise aussi bien que Mancunienne.
Un peu, même si ce n'était qu'un quart de finale, comme la finale perdue de l'ASSE en Coupe des Champions face au Bayern, il y a quelques décennies, à Glasgow et ces fameux poteaux carrés.
Là, pas question de menuiserie, mais juste de tactique et de mental. Non que Fonseca soit idiot, mais sur ces deux coups, il a trop voulu jouer les apprentis sorcier et "innover", un peu comme Guardiola avec City face à l'OL il y a quelques années.
Évidemment, si ça passe, on crie au génie et il en retire une gloire durable et valorisante pour sa carrière. Mais là, avec cet échec, on ne peut que dire qu'il a pris trop de risques et totalement perdu son pari.
Mais son pire échec, c'est plutôt sur cette deuxième manche, d'abord en renouvelant son mauvais premier pari, mais plus encore en gérant très mal la fin de match, avec des changements totalement incompréhensibles.
La rentrée de Caleta Car est déjà suspecte, mais celle d'Abner, mauvais défenseur, est encore plus difficile à admettre. Et la "non rentrée" de Matic (déjà qu'il aurait dû être titulaire!) est un non-sens vu ses qualités de maitrise, sa technique et sa vision du jeu, tactiquement et humainement.
On peut ajouter aussi que par ses choix initiaux renouvelés, il a réussi à mettre en difficulté les "tauliers" habituels, Tolisso et Tagliafico. Et même Mata, pas très brillant en première mi-temps.
Quand aux attaquants, privés d'un milieu efficace, ils ont été transparents une nouvelle fois. Bon, Mikautadze, c'est assez habituel dans cette configuration. Cherki a été un peu plus en vue, mais jamais décisif dans la première période, quant à Almada, il a suivi une courbe inverse à celle de ses partenaires, baissant sensiblement de pied et de justesse au fil du match, notamment de la seconde période.
Je passerai brièvement sur les non-matchs de Akouokou (pas vraiment étonnant) et de Veretout, que je considère comme mal utilisé cette fois encore. Tolisso a surnagé, mais aussi surjoué, essayant de compenser les faiblesses de ses deux associés défensifs, commettant donc quelques erreurs et passes mal ajustées qui ont failli coûter cher. Il s'est bien repris en seconde mi-temps, surement en lien avec les premiers changements effectués qui eux avaient du sens.
Idem pour Tagliafico, qui est reparti dans le bon sens. La défense centrale a tenu presque tout le match... Malheureusement, seulement "presque"... Déjà, les derniers changements défensifs opérés ont surtout eu pour effet de désorganiser, faire reculer et paniquer l'équipe qui avait du mal à garder le ballon.
Mais avant ça, on a eu droit à une période assez euphorique, durant laquelle, malgré la sortie de Tolisso et après être revenu à 2-2, l'OL à 10 contre 11 est parvenu à prendre deux buts d'avance. Un Lacazette en patron devant, un Fofana explosif et ultra actif, même défensivement, un Cherki revigoré, tout semblait tourner dans le bon sens et l'OL paraissait hors d'atteinte, avec des Reds en plein doute et presque résignés durant quelques minutes.
Mais Almada les a maladroitement relancés, même si son intention défensive était louable. Malheureusement, un contact en pleine surface, même léger, avec le pied de l'attaquant adverse, ça a valu un penalty, peut-être un peu de compensation après celui accordé peu avant à l'OL.
Et oui! Quand on joue à Old Trafford, le poids de l'institution favorise ce genre de décision, comme dans d'autres stades prestigieux. Pourtant, l'expulsion de Tolisso avait déjà quelques couleurs de "faveur" accordée aux locaux. Mais ça ne suffisait pas, et ce handicap supplémentaire allait peser lourd sur la fin de match.
Perte de confiance immédiate, absence de cadre défensif et tactique expérimenté comme aurait pu l'être Matic, et l'auto-pression s'ajoutait certes à la fatigue, mais aussi bien sûr à celle très légitime des adversaires, qui eux n'avaient plus rien à perdre.
Comme dans un match de boxe entre puncheurs, tout s'est joué au 15ème round sur un uppercut assassin, et une défense de plus en plus vacillante et ouverte suite au K.O. debout, et l'avance précédente n'avait plus d'importance, le sens du match avait changé encore une fois, mais cette fois définitivement.
Ce jour restera à jamais comme "noir", notamment pour certains joueurs qui ne seront très bientôt plus là pour l'effacer. Ils emporteront avec eux ce mauvais souvenir qui aurait dû être au contraire "leur" match de légende, même si ce n'était qu'un quart de finale d'une Sous-Coupe d'Europe, mais avec le rêve que cela puisse se terminer par un vrai trophée tant attendu et depuis si longtemps...
Après Eidhoven, après Milan il y a pas mal d'années, après l'Ajax il y a moins, et après West Ham plus récemment, voilà le pire cauchemar de la nouvelle ère à peine commencée, et dont on ne sait si elle s'écrira encore longtemps.
PS:
"tout s'est joué au 15ème round" : les trois rounds supplémentaires (la boxe n'en comporte que douze au maximum), c'est évidemment à causes des prolongations (en boxe, elles n'existent pas), ce qui ajoute à la dramaturgie en même temps qu'à la fatigue.
Toutes les émotions, c'est sûr, mais à la sortie de ce match la déception en ressort en premier lieu et surtout de la frustration ....Comment en Europe perdre dans un tel scénario .....
Maintenant il y a 6 victoires qu'il faut aller chercher, 5 en championnat et 1 devant la DNCG. Dans 5 matchs on pourra juger le travail de Fonseca, ne pas oublier qu'ici on nous a expliqué que tactiquement il était bien meilleur que Sage ....
Enfin, une fois de plus, l'OL n'aura pas de trophée en fin de saison !
Je ne vais pas faire de long discours, mais durant le match, je me projetais sur le derby par moment.
À 2-0 je nous voyais presque éliminé honnêtement,
Quand on a commencé à revenir et à 2-1, j ai espéré qu'on puisse en marquer 3 et gagner 2-3 en 90 minutes.
Et quand tu es en prolongations tu te dis qu'il faut absolument gagner car une défaite ajoutée au temps de jeu en plus et donc à la déception ferait mal aux tête en plus des jambes.
Menant 2-4 tu te dis que ça sent bon, mais je crois que physiquement les joueurs étaient cuits d avoir tannt donné et inconsciemment ont pense que c était presque fait.
Et de l'autre côté, ça pousse, et ça revient trop vite à 3-4 et là, tu sais que ça sent mauvais car il reste 15 minutes, que les emotionnellement et physiquement, les joueurs sont dessous ceux de Manchester qui sont galvanisés.
C est dur, très très très dur.
Et je suis inquiet pour dimanche car au delà des jambes qui vont être lourdes, les têtes sont dans le seau et c est un derby face à des verts qui vo't vouloir nous enfoncer la tête car en plus ils jouent leur survie chez eux.
L'ambiance et la pression risque d'être presque plus hostile qu'en fin de match hier.
À quelques minutes prêts,
À quelques minutes prêts......
Courage supporters Lyonnais 🎈🟦
Il faut avaler la déception de ce match.
Comme celui de Milan en ligue des champions avec ce foutu Inzaghi.
Je vais au taf la tête dans les chaussettes...😥
Pas le temps de pleurer les verts nous attendent ...
vraiment une défaite à mettre sur le compte de fonsceca déjà pour les titulaires de la première mi temps ou on voit bien les erreurs tactique
heureusement qu'il se sont réveillé à la seconde mi temps avec l'entrée du général
et sur la fin de match pourquoi faire rentrer caleta car et abner qui ont sais on des difficultés j'aurais préféré voir des kumbedi et matic pour encore fatigué lequipe manchester et rajouter de l'expérience pour ces fin de match mental
quand même fier des joueurs qui ont su montrer qu'on était pas une petite équipe mais le coach c'est une autre histoire