Force est de constater, après le match nul obtenu mercredi face à Liverpool, que ce Lyon a des faux airs de ceux des années passées. Au-delà de cette qualification pour les 8eme de finale de Ligue des Champions acquise au bout de seulement quatre journées qui n’est pas sans rappeler l’ère Houiller, l’OL a surtout retrouvé une efficacité dans les dernières minutes. Cette spécificité, qui faisait sa force il y a quelques années, a permis à Lyon cette année de se sortir de bien mauvais pas, comme face au Mans, à Paris, Toulouse, Saint-Etienne ou encore Liverpool par deux fois. En tout, ce sont, toutes compétitions confondues, quatorze points que les Gones ont su prendre dans les cinq dernières minutes d’un match alors qu’ils partaient pour n’en prendre qu’un, voire zéro.
L’OL a retrouvé la formule pour à nouveau monter en puissance lors d’une rencontre et finir en force quand cela devient nécessaire. Cette force puise certainement ses origines dans l’énorme travail physique réalisé, mais également grâce à un groupe de joueurs étoffé, capable de faire la différence à tout moment. Les remplaçants se tiennent prêts et se servent souvent du travail effectué au préalable par le collectif déjà en place pour faire basculer un match. Pour preuve, les Verts et Paris se rappellent au bon souvenir de Gomis tandis que les Reds ont du mal à se remettre des entrées de Gonalons et Delgado à Anfield. Le groupe est complémentaire, ce qui manquait parfois l’an dernier, et tous les joueurs se sentent concernés. Enfin, rendons à César ce qui lui appartient, Claude Puel n’est pas étranger à cette bonne dynamique. Assez décrié l’an passé, il faut admettre que Puel se trompe très rarement cette saison. D’abord, le recrutement fait des merveilles, les nouveaux ont déjà à plusieurs reprises été décisifs et le jeu de l’OL n’a plus rien à voir avec les matchs purgatoires de l’an passé. Ensuite, bien qu’amputée de nombreux blessés important, l’équipe n’a jamais vraiment perdu son équilibre et les coaching de Puel ont parfois une réussite insolente. Même certains joueurs, emprunts au doute, semblent revenir sur le devant de la scène. En défense, le Policier a remis de l’ordre et dicte à nouveau sa loi, tandis qu’au milieu, Makoun semble apprécier de se retrouver seul à la récupération. Le Camerounais, descendu par la critique depuis un an, monte en puissance depuis le recul de Toulalan en défense. Un nouveau casse tête à résoudre pour Claude Puel lorsque Boumsong sera apte à reprendre sa place…
Bref, hormis les blessés de la semaine (encore !), tous les indicateurs sont au beau fixe avant la venue de l’OM à Gerland. Lyon est serein et pourrait bien reléguer Marseille à huit points (en attendant le match en retard de l’OM face à Paris).
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