Au terme d'une première mi-temps d'observation où aucune des deux équipes ne s'est livrée, et d'une seconde période un peu plus à l'avantage des phocéens, l'Olympique Lyonnais a déçu ce soir au Stade de France et perd la Coupe de la Ligue contre Marseille (0-1 a.p.).
C'était l'une des finales les plus déséquilibrées de l'histoire de la Coupe de la Ligue, entre un OM très mal en point (11 défaites et 1 nul sur ses 12 derniers matchs) et un OL revigoré depuis son élimination à Nicosie, et archi-favori de cette finale. Et pourtant, le verdict a été contraire aux dynamiques, et est sans appel.
Une nette domination marseillaise
Dès les premières minutes du match, c'est bel et bien Marseille qui se mettait à son avantage. Plus percutants, plus incisifs, plus impliqués, les hommes de Didier Deschamps, qui jouaient clairement leur saison sur ce match, dominaient l'OL. D'un point de vue territorial, d'abord, la double ligne défensive de quatre joueurs phocéens, athlétique, posant de réels problèmes au développement du jeu lyonnais ; mais les marseillais avaient aussi la possession du ballon et l'exploitaient de meilleure façon que leurs adversaires, offrant un jeu plus fluide.
La tactique lyonnaise, si elle était réellement définie, semblait s'orienter vers le contre, avec une absence totale de transmission en milieu de terrain (Gonalons et Källström ont été privés de ballons) : de longs ballons passaient de la jeune défense lyonnaise (Umtiti, Dabo et Lovren étaient titulaires) aux attaquants rhodaniens Lisandro et Gomis, associés dans un 4-4-2. Seulement, et face au pressing constant et intelligent des marseillais, l'OL se montrait approximatif et le déchet technique devenait une malheureuse habitude au fil des minutes.
La deuxième période était un peu plus ouverte, l'énergie physique et la rigueur tactique perdant de leur superbe. Du coup, et même si les actions dangereuses n'étaient pas au rendez-vous, on notait un temps fort plus prononcé côté marseillais. Dans l'un de ceux-ci, justement, Hugo Lloris déviait sur son propre poteau une tête d'Amalfitano (64'). Une première alerte chaude, qui ne réveilla jamais vraiment les Gones. Les 22 acteurs partaient ainsi en prolongations, Lyon n'ayant pas cadré une frappe des 90 premières minutes !
Brandao, héros de la Canebière
Il avait déjà été le héros des sudistes en inscrivant le but de la qualification de l'OM pour les quarts de finale de Ligue des Champions face à l'Inter de Milan (1-0 ; 1-2). Et ce soir, entré en jeu à la place de Loïc Rémy (transparent) en prolongations, il s'est de nouveau distingué en peu de temps. Profitant d'un centre de Cheyrou, il bénéficia d'un contre involontaire d'Umtiti pour s'emparer du ballon du côté gauche de la surface de réparation et placer le ballon d'un tir croisé entre les jambes d'Hugo Lloris, sorti trop lentement (0-1, 104'). Le coup de massue était terrible pour des lyonnais qui perdaient leurs illusions de doublé (Coupe de la Ligue/Coupe de France). Le coaching de Rémi Garde était quant à lui trop tardif : Bastos, pas du tout à son avantage, était remplacé par Grenier, et Källström, trop imprécis sur coups de pieds arrêtés, se faisait sortir au profit de Lacazette. En guise de dernier remplacement, totalement inutile, c'est Cissokho qui entrait à la place de Dabo, fébrile mais tenant sa place. Pour terminer "en beauté", Lovren se faisait expulser à une minute de la fin pour deux cartons jaunes reçus.
Comme contre Bordeaux en 2007, Lyon s'est incliné en finale de Coupe de la Ligue. Marseille, en revanche, l'emporte pour la troisième année consécutive dans cette compétition, et sera européen la saison prochaine.
Quevilly en lot de consolation ?
Si la déception est forte côté rhodanien, il reste néanmoins une finale aux Gones pour espérer remporter un trophée cette saison : celle de Coupe de France, qu'ils disputeront face à l'équipe de National de Quevilly, le 28 avril prochain.
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