Une semaine après avoir essuyé sa première défaite de la saison face à Sochaux 2 buts à 0, l'OL a de nouveau sombré hier soir à Nice. Cette fois, l'OL en a pris 2 par mi-temps et a perdu pour de bon son fauteuil de leader qu'il avait préservé de justesse au terme de la 9ème journée. Le but d'Ederson, inscrit en toute fin de rencontre ne suffisant pas à sauver l'honneur, Lyon est ressorti humilié de ce premier duel face à un relégable. Une joyeuse équipe de Nice qui n'a eu aucun mal a étrillé de très tristes Lyonnais.
La thèse de l'accident ne tenant plus debout après ce deuxième revers de rang en championnat, l'OL va avoir bien du mal a échapper à l'examen de conscience. Auteur d'un match d'une infinie pauvreté dans tous les compartiments du jeu, Lyon a du souci à se faire, Claude Puel aussi. 4 jours seulement après l'exploit d'Anfield, c'est à se demander si Liverpool n'avait pas juste plus de problèmes encore que Lyon. Une victoire de prestige certes bien réelle mais qui a semble-t-il bercer tout le monde d'illusions. En gagnant ce match sans aucun défenseur central de métier et grâce à un but du jeune Gonalons, Claude Puel a sans doute cru qu'il pouvait désormais s'autoriser toutes les fantaisies.
Comme ne plus faire tourner ses joueurs d'un match à l'autre ou encore improviser un 3-5-2 avec Jérémy Toulalan en position arrière-gauche ! Malgré les absences qui expliquent beaucoup de choses, il y avait peut-être des options plus raisonnables pour remplacer Cissokho touché avant la pause. En relançant au hasard François Clerc qui a du se demander hier soir à quoi il pouvait bien servir. En faisant glisser Réveillère à gauche, l'entraineur lyonnais maintenait au moins l'illusion d'une défense et aurait peut-être évité l'humiliation. Faute de mieux.
Car même avec toute la bonne volonté du monde, Claude Puel n'avait semble-t-il pas les moyens d'éviter la défaite à son équipe. Makoun est bien trop juste depuis plusieurs semaines pour faire oublier Toulalan et Gonalons n'a pas encore le volume de jeu nécessaire à ce niveau. Dans cette configuration, Lyon n'existe plus au milieu et n'existe donc plus dans le jeu. C'est aussi simple que ça. Et il n'y a aucun autre procès à faire. Ni à Lisandro qui ne peut passer son temps à venir chercher des ballons qui n'arrivent pas, ni à Govou ou Pjanic qui ne disposent plus de relais technique dans l'entrejeu.
Pour corriger le tir et se refaire à Saint-Etienne samedi prochain Lyon doit impérativement retrouver un minimum équilibre. En commençant par réinstaller - et c'est une priorité - Toulalan au milieu. Quitte à recruter à la hâte un nouveau défenseur.
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