Auteur du but de la victoire à Décines en avril 2017, Jérémy Morel se souvient du climat tendu dans les vestiaires au moment des incidents avant OL - Besiktas.
Il a disputé 139 matchs avec l’OL, mais n’a trouvé la faille qu’à une seule reprise. En tant que latéral gauche ou défenseur central, ce n’était pas forcément la mission qui lui était confiée. Toutefois, Jérémy Morel se souviendra certainement toute sa vie de ce seul but sous le maillot lyonnais. C’était en avril 2017 à l’occasion d’OL - Besiktas et sa réalisation avait permis aux joueurs de Bruno Genesio de remporter la manche aller du quart de Ligue Europa. "C’est rigolo, et encore aujourd’hui, quand je croise des supporteurs de l’OL, c’est souvent ce match-là qui revient dans la discussion, a-t-il avoué à nos confrères de 20 Minutes. Je retiens mon expérience globale de quatre années top à Lyon, et je me rends compte que finalement, les gens ne pensent qu’à cette action-là."
"Mon frère était en tribunes avec son fils de 5 ans..."
Il faut dire que ce match est resté dans les mémoires à plus d’un titre et ce n’est pas la nouvelle opposition entre l’OL et Besiktas ce jeudi soir (21h) qui montre le contraire. Sept ans après, les incidents qui ont entaché l’avant-match en tribunes sont toujours bien présents. Ils ont poussé le club lyonnais à agir en conséquence en limitant la jauge au Parc OL et en interdisant la présence de supporters turcs. Sept ans plus tard, Jérémy Morel se rappelle encore comme si c’était hier de l’atmosphère à Décines.
"Je me souviens surtout de l’agacement qui prédominait chez nous, les joueurs, en raison de tous les incidents ayant éclaté hors terrain. C’était tellement dommage, on est devenu des spectateurs énervés par tout ça. On se posait 10 000 questions quant aux personnes qu’on connaissait dans les tribunes à ce moment-là. Mon petit frère était au match avec son fils de 5 ans, donc j’espérais qu’ils n’avaient pas de problème. La donne est quand même bien différente dès que les enfants sont là… Et quand le match arrive, ça te donne une âme supplémentaire, l’envie d’en découdre."
Considérant que le "bilan aurait pu être bien pire", celui qui est désormais formateur au FC Lorient avait vu ses coéquipiers avoir "la rage".