Laurent Prud'homme, directeur général de l'OL
Laurent Prud’homme, directeur général de l’OL (Photo by Cyril Lestage / Cyril Lestage / DPPI via AFP)

Prud’homme (OL) : les interdictions commerciales de stade "ont très peu d’effet"

Présent mercredi à la table ronde pour lutter contre le racisme, Laurent Prud’homme a mis en avant le travail réalisé par l’OL. Mais le directeur général estime que les sanctions ne sont pas assez dissuasives.

Dimanche, l’OL va retrouver les pelouses de Ligue 1 au Havre et l’on va enfin pouvoir reparler de sportif. Car la trêve internationale n’a pas fait oublier les débordements observés après OL - Nantes il y a deux semaines et tout ce qui en a suivi. En début de semaine, le club a annoncé avoir pris des sanctions à l’encontre de certains des protagonistes. Dix-neuf interdictions commerciales de stade ont été prononcées et seize plaintes déposées. L’OL affirme qu’il est actif pour éradiquer la violence et le racisme dans son stade et ses tribunes, mais le chemin est encore long.

La révélation de Laurent Prud’homme mercredi soir en a encore été la preuve. En plus de relayer un incident raciste contre Strasbourg fin août, le directeur général lyonnais estime que rien ne permet vraiment de lutter contre ses individus. "On a ordonné des interdictions commerciales de stade, mais malheureusement, elles ont très peu d’effet. Elles vont d’un mois à dix-huit, il n’y a pas d’obligation d’aller pointer au commissariat, donc si vous avez envie de prendre l’identité de quelqu’un d’autre, vous pouvez venir au stade sans aucun problème. C’est malheureux, mais c’est la triste réalité."

Les ICS permettent de temporairement sanctionner les coupables, mais pour Laurent Prud’homme, il faut aller plus loin. Il souhaite d’abord que les "sanctions soient individuelles et non collectives car elles dédouanent les individus concernés et condamnent toute une tribune." De plus, il en appelle aux pouvoirs publics afin de pouvoir travailler main dans la main et avoir une force de frappe plus dissuasive. Les interdictions administratives de stade (IAS), prises par un préfet, ou judiciaires (IDS), prises par un tribunal, s'accompagnent souvent d’un pointage au commissariat le jour du match. "Il y a une nécessité d’intervention des pouvoirs publics. Tous les acteurs doivent travailler ensemble".

6 commentaires
  1. Junidu38
    Junidu38 - jeu 17 Oct 24 à 12 h 56

    Des coups d'épée dans l'eau , il a parfaitement raison , ce serait aux pouvoirs publics de s'occuper de ces energumènes , mais il n'y a aucune volonté politique en ce sens , les clubs doivent se débrouiller tous seuls , faire la police , etc ...

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    tonio88 - jeu 17 Oct 24 à 14 h 19

    Salut junidu38.
    La police a déjà beaucoup de difficultés à faire la police ...le problème est bien + profond hélas !

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    Mopi do Brasil - jeu 17 Oct 24 à 16 h 00

    Si les clubs demandaient des dommages et intérêts (préjudice d'image, préjudice commercial, remboursement d'amendes...) aux fautifs, il me semble que ça serait plus efficace.

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    brad - jeu 17 Oct 24 à 16 h 09

    Quand on veut accepter toujours plus de monde , il faut savoir adapter sa sécurité dans l'enceinte , ce n'est pas aux pouvoirs publics de faire l'ordre car si on part de ce principe on doit le faire dans les boites de nuit ou autres .
    Le préfet prend déjà des mesures d'interdictions aux supporters adverses , met quelques Crs a portée par souci de présence , lors de grands événements il fait payer a l'OL une tarification pour un service d'ordre ( crs ) à l'intérieur réclamé par le club qui n'interviendra que lors de troubles.
    La justice elle ! va agir pour des actes antisémites ( un peu de partout en France ) des dégradations et coups et blessures dans l'enceinte suivant si il y a plainte d'un des deux clubs de la rencontre , mais elle ne va pas outrepasser son ingérence , elle est là pour sanctionner et donner un nom a la qualification du délit suivant les procès verbaux des forces de l'ordre.
    Alors que veut on ? une police de rue qui traque les dealers, ou une police qui vient faire du ménage dans une enceinte sportive et privée ou le propriétaire est incapable d'en assurer la sécurité .
    Lors d'une fête qui vire au tragique qui trinque ? l'organisateur de l'événement est censé être le responsable
    Le problème c'est qu'il faut faire de l'argent mais en dépenser le moins.....Alors Textor doit lui trouver les solutions et ne rien attendre de la LFP et des pouvoirs publics , il a déjà pour lui que les armes ne circulent pas comme dans son pays.
    Maintenant on a la IA, la biométrie , la reconnaissance faciale , bordel avec toutes ses armes on peut nettoyer devant sa porte , non ?
    Des tables rondes il y en a eu , sans gros effet et encore une fois la direction pour bonne conscience va détourner sa responsabilité entière , comment appeler des familles à venir si le 100/% sécuritaire n'est pas là . Il y a plus de vigiles sur le terrain à protéger les joueurs d'une incursion que dans les travées...comptez les !

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    1. Junidu38
      Junidu38 - jeu 17 Oct 24 à 16 h 35

      " il faut savoir adapter sa sécurité dans l'enceinte"

      "une police qui vient faire du ménage dans une enceinte sportive et privée ou le propriétaire est incapable d'en assurer la sécurité ."

      pas tout a fait d'accord , les rixes n'ont pas eu lieu dans l'enceinte sportive , mais autour de celles ci , comme le guet- apens à marseille des bus de l'ol

      le club devrait faire comment pour faire la police autour du stade après les matchs ?

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    brad - jeu 17 Oct 24 à 17 h 35

    La rixe n'a pas eu lieu sur la rue mais a bien débuté sur les parvis en bas de l'enceinte et tu dois savoir que même les parkings sont de l'entière responsabilité du club , donc pas mal d'hectares . Marseille c'était sur le trajet donc la rue et là c'est les pouvoirs publics responsables et peu importe si c'est un car de l'OL, ou un automobiliste agressé.
    Le club " n'est pas responsable " de ce qui se passe dans la rue ! dès l'instant que le préfet est au courant d'un rassemblement de personnes physiques sur événement d'où un potentiel risques de débordements , a lui d'y parer.....j'ai mis entre guillemets pas responsable ; mais si on va au fond des choses : il n'y aurait aucuns risques si il n'y avait pas d'événements , donc indirectement il a une part de responsabilité.
    On demande pas au club d'aller faire la police rue de la Ré , mais sur son territoire Oui ; peut être refouler plus rapidement la foule ou empêcher les regroupements d'après match, et c'est comme tout plus tu as de maçons plus ta maison se monte rapidement .

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