Les joueurs du Goal FC, qui ont choisi de boycotter la rencontre de National 2 de ce samedi à Marignane, ont fait paraître une lettre ouverte adressée à la ministre des Sports et au président de la FFF.
Pas de National 1, et pas de National 2 non plus actuellement pour les joueurs du Goal FC. Ce samedi, le club lyonnais a fait le choix, notamment poussé par les joueurs, de ne pas se rendre à Marignane pour la première journée de N2. Un boycott en réponse à la décision de la Fédération de ne pas le laisser accéder à la N1 malgré la rétrogradation administrative de Bordeaux. Rappelons que la formation rhodanienne avait terminé 14e la saison passée et était donc sportivement rétrogradée en N2.
Au-delà de ce combat qui semble aujourd'hui perdu d'avance pour évoluer au troisième échelon français, le Goal FC souhaite également se faire entendre sur un autre point. Au contraire des Girondins, qui bénéficient de trois reports successifs pour commencer l'exercice, il n'a pas eu le droit à cet égard de la part des instances. Un verdict qu'il vit comme une injustice.
La FFF aurait fait preuve de "dédain" envers le club
Face à ces éléments défavorables, les membres du groupe, dont notre nouveau consultant Enzo Reale, ont décidé de publier une lettre ouverte. Celle-ci s'adresse directement à Amélie Oudéa-Castéra, ministre démissionnaire des Sports, ainsi qu'à Philippe Diallo, président de la FFF. Nous la partageons ci-dessous. Elle revient en longueur sur les dernières semaines de l'équipe, ainsi que sur les raisons qui expliquent le boycott de ce 17 août. Le texte s'attaque principalement à la Fédération et à ses actions que les footballeurs jugent "dédaigneuses".
Le communiqué complet des joueurs du Goal FC :
Lettre ouverte à Madame Amélie Oudéa-Castéra, Ministre démissionnaire des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques de France, à Monsieur Philippe Diallo, président de la FFF, et au football français.
Madame, Monsieur,
Nous aimons le football, nous jouons au football en ayant un statut amateur.
Notre club, Goal FC, jouait l’an passé dans le championnat National 1 et, en terminant à la 14e place (sur 18 clubs), nous avons été rétrogradés sportivement.
Durant l’intersaison, deux clubs ont été rétrogradés par la DNCG dont un après la date butoir du 17 juillet à notre détriment (car la DNCG a repoussé plusieurs fois l’audition de Bordeaux).
Ainsi, Villefranche a été repêché en National alors que ce club était descendu, comme nous, en National 2 l’an passé.
Il était donc logique qu’à notre tour, nous soyons repêchés dans le championnat National 1. C’est juste une question de bon sens et d’équité.
Vous ne le voulez pas ! Vous préférez un championnat de National à 17 clubs ?
Quand on a su que la FFF nous opposait un article du règlement arguant de la date butoir du 17 juillet pour tout repêchage, notre président vous a saisi pour que le Comex se réunisse pour statuer sur notre demande de repêchage dans l’intérêt supérieur du football, dans la défense de l’éthique et de l’équité.
Nous avons appris que vous n’avez même pas daigné réunir l’instance, rejetant d’un revers de mains notre demande légitime et faisant peu de cas d’un club amateur qui a plus de 1800 licenciés et qui a satisfait aux exigences de la DNCG !
Devant un tel dédain, nous avons décidé en réponse d’avoir la même posture que la vôtre et de refuser de jouer tant que vous n’aurez pas soumis notre requête au vote du Comex de la FFF, ni même traité notre demande de report de matchs.
Le football est notre métier, nous sommes tous des professionnels dans un club au statut amateur. Nous nous entrainons tous les jours. Il y a donc des enjeux sportifs et financiers qui impactent nos vies, celles de nos familles et de tout un club. Nous voulons participer à ce championnat de National 1 qui est magnifique et qui ne doit pas rester à 17 équipes avec 1 exempt chaque weekend.
Le football français soutient notre combat : clubs, présidents, entraîneurs, joueurs, syndicats UNFP et UNECATEF.
Cette lettre qui garde l’espoir d’être entendue par les dirigeants de la FFF est un cri du cœur du football amateur, des amateurs de football et d’éthique.
J'adore votre combat, continuez ne rien lâcher contre cette mafia de la fédé. C'est en faisait ce genre d'action radicale que vous vous ferez entendre.
Hé bien, nous voici sur Goal&L !