Douze ans avant Nicosie, l'Olympique Lyonnais disputait son premier match en Coupe d'Europe. Déjà sous la houlette de Jean-Michel Aulas, l'OL comptait dans ses rangs Bruno Génésio et Rémi Garde, mais en tant que joueur. Un retour aux sources apprécié par un autre ancien joueur et entraîneur de Lyon, Raymond Domenech.
"Les voir à la tête de l'équipe, cela m'a replongé vingt ans en arrière, a déclaré l'ancien sélectionneur de l'équipe de France dans L'Équipe. Depuis le début de la saison, je suis vraiment redevenu lyonnais, alors que j'étais un peu plus détaché ces dernières années. Du coup je suis énervé quand je les vois jouer contre Nancy." Domenech considère toutefois qu'un entraîneur ne doit pas être choisi en fonction de ses attachements envers un club. "D'abord ce sont les compétences qui comptent, il ne faut pas prendre des lyonnais pour prendre des lyonnais, estime-t-il avant d'évoquer le fait que Lyon n'a toujours pas de plan de jeu défini. L'identité est essentielle, on le constate dans tous les grands clubs, de Barcelone à Manchester United. À Lyon, cette identité est encore à définir, surtout dans le jeu. À la limite sur la durée, l'identité de l'OL, en dehors de Bernard (Lacombe), c'est surtout Jean-Michel Aulas."
Raymond Domenech rappelle également qu'un entraîneur trop attaché à un club peu devenir trop conventionnel : "La limite c'est que ceux qui sont en place n'ont qu'une envie, rester, puisqu'ils sont chez eux. Et quand rester est un but, on accepte des compromissions qu'on refuse plus facilement quand on se sait de passage."
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