Depuis plusieurs semaines, le groupe lyonnais semble avoir passé un cap dans la notion de collectif. Une réussite de ce point de vue pour Pierre Sage et son staff.
Cette saison, il est rare que la notion de groupe ait été mise en avant à l’Olympique lyonnais. Néanmoins, depuis plusieurs semaines, notamment avec les arrivées hivernales et les récents succès, c’est un aspect qui est à nouveau à valoriser du côté de Décines. Nous manquons encore un peu d’exemples sur les terrains de Ligue 1 pour le montrer, mais à l’image du succès face à Lille en Coupe de France début février (2-1) ou celui du week-end dernier à Lorient (0-2), on en voit petit à petit les prémisses.
Dans le Morbihan, même privés de leur capitaine et meilleur élément, Alexandre Lacazette, ainsi que deux ou trois autres titulaires : Ainsley Maitland-Niles, Orel Mangala et Ernest Nuamah, les Rhodaniens ont livré une prestation solide, sans être flamboyants, pour écarter les Lorientais sans trembler. “Personnellement, je suis un peu plus serein aujourd’hui. On a vu la réaction de l’équipe après le revers face à Lens (0-3), elle aurait pu couler, en plus, Lorient était sur une dynamique intéressante… Si l’environnement du club n’a pas été si perturbé que ça par la défaite, c’est parce que ça travail, a remarqué notre consultant Nicolas Puydebois dans Tant qu’il y aura des Gones. On a retrouvé la sérénité. Actuellement, ce sont les performances qui parlent pour l’OL. Cela fait très longtemps que je ne l’avais pas vu aussi apaisé.”
Un travail de fond à tous les niveaux
L’objectif maintien n’est toutefois pas encore officiellement acquis, mais le redressement est spectaculaire lorsqu’on sait qu’après 14 journées, les coéquipiers d’Anthony Lopes possédaient seulement sept points. 11 matchs plus tard, ils en comptent 24 de plus. “Ce n’est pas le fruit du hasard, ça vient du travail fait cet hiver à tous les niveaux. Je pense que Pierre Sage a beaucoup joué sur l’aspect mental, je trouve qu’il a transfiguré le groupe dans l’attitude, a noté le triple champion de France (2002-2003) sur le plateau de TKYDG. Il a lavé les têtes. Son discours passe et est appliqué par les joueurs. Je pense que c’est sur ce point-là qu’il a réussi et que Fabio Grosso a échoué.”
Au-delà des statistiques, il y a aussi le ressenti, et les images que l’on voit du stade et lors des séances d’entraînement nous montrent que comme le veut l’expression consacrée, “le groupe vit bien”. “En tant que staff, on se dit que les garçons les plus durs à surveiller, ce ne sont pas les titulaires, car eux jouent, mais plutôt ceux qui ont peu de temps de jeu. Ils peuvent instaurer une mauvaise ambiance. Sur cet aspect, le management de l’encadrement technique est important, a insisté Nicolas Puydebois. Il faut les garder concernés par l’objectif commun, leur expliquer que c’est collectivement que l’Olympique lyonnais va s’en sortir. Et ça, Pierre Sage le dit depuis le début. Tout le monde est responsabilisé.”
S'en sortir collectivement plutôt qu'individuellement
Dans son discours, le coach jurassien l’évoque en effet souvent cette nécessité de s’en sortir ensemble plutôt que par des individualités. Cas concret samedi dernier avec l’absence de Lacazette en Bretagne, un forfait qui n’a finalement pas eu d’impact malgré la prédominance de l’avant-centre dans cette formation. "La meilleure personne pour remplacer ton meilleur buteur, c’est l’équipe, a clamé le technicien de 44 ans. On a vraiment voulu apporter une réponse collective. C’est ce que les joueurs ont fait. Voir le latéral droit qui centre pour le latéral gauche, qui marque de la tête, ça, ce n’était pas dans le mode d’emploi. Mais ils étaient dans les bonnes zones et suffisamment stimulés pour le faire."
Maintenant, il faut que ce principe de base du sport se maintienne, et cela passera notamment par l’état d’esprit et les décisions qui seront prises dans un futur proche par l’état-major rhodanien. “On sent que depuis l’arrivée de Pierre Sage, la mise en place d’un vrai organigramme cohérent, il y a une colonne vertébrale qui se met en place, aussi bien aussi à la direction sportive que dans le vestiaire, a apprécié Nicolas Puydebois. Le mercato a permis d’ajouter une réelle plus-value à ce niveau-là. Le fait de l’avoir confirmé dans ce rôle d'entraîneur, lui qui a amené son humilité et sa simplicité à cette équipe, tout cela ressemble à ce qu’on veut, nous supporteurs, que soit l’OL.” Il reste encore du chemin avant que le club ne retrouve les premières places du championnat, mais il semble désormais sur la bonne voie.
Bon article, le meilleur entraineur n'est pas celui qui hurle le plus fort, mais celui qui donne envie aux joueurs d'appliquer ses consignes. Et celui qui y arrive pendant le plus longtemps, car certaines méthodes s'usent très vite, leur effet est bref.
Les méthodes qui s'usent. Peut-être aussi les entraîneurs qui s'usent. Pas facile pour eux de faire passer un message, en constater l'application durable. Ce qui fonctionne avec les uns peut devenir imperméable aux autres.
L'idéal serait non pas de dicter mais d' amener les joueurs à découvrir par eux-mêmes leurs points forts et leurs faiblesses, à mettre des mots sur ces états. Ce que l'on constate par soi-même est toujours mieux assimilé que ce qui est transmis. Exemple : on connaît les dérives du mode de vie US, on sait que ça nous pend au nez mais dix ans plus tard on tombe dans le panneau. Il faut que nous ayons eu à les subir pour que nous commencions à prendre des décisions.
Alors, pour un entraîneur, on ne peut sous-estimer le facteur temps...
En ce qui concerne le foot, en effet, c'est là où je voulais en venir, tu as bien éclairci mon message.
Pour le mode de vie je ne crois pas que les US inventent vraiment leur mode de vie, ils sont juste en avance et ça nous permet de voir où nous allons, mais cette évolution est inévitable, c'est ce que veut la population. C'est une conséquence du progrès que l'on n'aurait pas imaginée il y a un demi-siècle.
A cette époque la race humaine devait conquérir une bonne partie de l'univers, c'était dans l'imaginaire de tous. 50 ans plus tard on ne sait plus ce qu'elle veut réellement faire à part (mal) consommer depuis son canapé en regardant son youtube et ses séries
Les USA n'existeraient pas nous irions quand même.
C'est un modèle de consommation qu'on suit, mais nous n'avons absolument pas la même culture qu'aux USA !
C'est pas là où on va c'est là où les quelques industriels qui tirent les ficelles veulent nous emmener. Big nuance !
Y a t'il "Soulèvement de la terre" aux US ? Non.
J'espère bien qu'en France on se gardera d'aller forer pour du gaz de Schiste, j'espère bien qu'on va pas donner plein pouvoir au Shérif d'un comté qui pourra à sa guise persécuter les minorités...
Pour en revenir à l'entraineur, oui j'abonde dans le sens de XUO ce sont les joueurs qui sont amenés à faire des choix, les consignes à la limite elles sont secondaires vis à vis du libre arbitre du joueur.
On ne peut pas dire à Cherki de jouer comme Claude Puel non ça ne marche pas.
Alors un entraineur c'est aussi et surtout une personne qui sait écouter et prendre l'information plutôt que d'asséner une méthode à ses joueurs. Sinon en effet l'adhésion est temporaire.
Les joueurs ont aussi leur qualités et défauts intrinsèques. Je pense que Sage et Gasset ont récupéré leur groupe en étant plus à l'écoute de leurs joueurs, plus à l'écoute de leurs désirs.
Les Grosso ou Gattuso ne me semblent pas des gens qui écoutent beaucoup leurs joueurs. Ils les aiment, mais les écoutent-ils ? J'en doute. En même temps la culture du coaching Italien c'est à la dure.
On est moins comme ça en France.
@cave
" Y a t'il "Soulèvement de la terre" aux US ? Non."
Bien sûr que si, pour rapprocher la Terre de la Lune ......
J'espère bien qu'en France on se gardera d'aller forer pour du gaz de Schiste.
Je ne sais plus qui en parlait de creuser du gaz de schiste, Sarkozy il me semble.
J'ai mené ma petite enquête à l'époque sur les zones exploitables à côté de chez moi et surprise(ou pas)il s'agissait d'une compagnie britannique qui avait un contrat depuis 1985 pour pouvoir forer le jour où l'état levait son interdiction,ayant son argent aux îles caïmans.
😬
Nicolas est plus apaisé , après avoir été au bord de la dépression cet hiver ! lol
Il est vrai que notre Sage a un don pour réparer les têtes semble t-il. Mais il ne faut pas se voiler la face: il se fera virer un jour pour manque de résultats ! Espérons que la lune de miel dure le plus longtemps possible avant le temps des engueulades, de la vaisselle cassée, et de la séparation. Un cycle de 3 ans réussi serait déjà remarquable.
on a l'air d'inventer l'eau tiède, un bon manager est celui qui sait tirer le meilleur de son effectif, quel que soit le domaine ! Sage a l'air de faire le job bien que sur le poste de latéral entre Mata et AMN il n'y a pas photo ce dernier ne pouvant jouer que dans un 3/5/2. Et pour être juste ne pas oublier que ni Blanc ni Grosso n'avait à l'époque à leur disposition le même effectif ... tant mieux pour Sage et tant pis pour les autres qui lui ont pourtant bien préparé le terrain, on ne saura jamais ce qu'ils auraient fait avec les même joueurs ...
Effectivement, un entraîneur est jugé par les résultats. Cela dit il peut être bon et avoir des éléments contraires pénalisants et indépendants de sa volonté aussi.
C’est en ça que chaque profil de coach va pouvoir bien matcher avec une situation précise mais ne plus coller pour une autre.
Le Gasset de l’OM et celui de Sainté par exemple. Certes il n’avait pas Aubameyang ou Sarr à Sainté mais il n’a clairement pas su tirer le meilleur de ses joueurs dans le contexte Stéphanois.
Là à l’OM on sent bien qu’ils ont besoin d’un coach de ce type. Un peu à la Goetals qui ne se place pas au-dessus mais au milieu des joueurs.
AMN a joué latéral en 433 et il a été excellent (Marseille, Lille, Nice...). Pourquoi toujours se souvenir que du dernier match et oublier les précédents?
Le collectif ce n'est pas la base du football ?
Quel coach ne souhaite pas que son équipe soit collective , avec un groupe soudé ?
Tous les coachs précédents voulaient évidemment la même chose, depuis génésio en passant par garcia ou encore sylvinho .
A l'ol il y a eu cependant des problèmes de vestiaire, un groupe non uni avec des clans, voir des joueurs qui ne se sentaient pas bien accueillis, des joueurs qui ne tiraient pas toujours dans le même sens, ou ne jouaient que pour leur pomme, leurs fameuses stats.
Tout un roman !
En ce moment le climat est apaisé, et comme disait un rayan hilare aux journalistes : on a retrouvé l'envie, le plaiiiisiir .
Tu peux aussi avoir tout qui va bien et la philosophie de jeu de l’entraîneur ne correspond pas.
Un groupe soudé ne garantit pas de gagner, c’est meme l’inverse parfois, ce sont les victoires qui soudent un groupe.
sujet de dissertation :
un groupe soudé appelle t'il les victoires ?
Ou sont ce les victoires qui soudent le groupe ?
vous avez 4h
Si vous avez une réponse, ça devrait marcher aussi pour la poule et l'oeuf, on va enfin savoir…