Avant le coup d'envoi hier soir, Michel Bastos avouait qu'il se satisferait d'un match nul de l'OL à Marseille. La majorité des supporters lyonnais étaient de cet avis, encore plus après les deux buts inscrits par l'OM en 35 minutes. Pourtant, malgré l'égalisation et le point pris au Vélodrome, Lyon peut avoir quelques regrets et la déception était palpable chez les deux équipes au coup de sifflet final. L'écart avec Montpellier et Paris n'y est pas étranger.
Vendredi, Lisandro Lopez affirmait que l'OL ne pourrait pas toujours compter sur la chance et que l'équipe devait élever son niveau de jeu à l'extérieur. À Marseille hier soir, le scénario n'a pas du plaire à l'argentin. Après les buts de Cheyrou (16e) et Brandao (34e), on voyait mal comment les lyonnais allaient pouvoir éviter une huitième défaite en Ligue 1, une nouvelle fois chez un concurrent direct au podium. D'autant que Marseille s'était mis à l'abri sans vraiment forcer. Mais comme face à Lorient mardi dernier, l'OL a bénéficié d'une sacré réussite. Car si le but de Gomis (36e) arrive sur une déviation inspirée de Briand, le corner de Källström n'en est pas moins raté. Et que dire de l'égalisation survenue après un centre de Cissokho contré par Azpilicueta et dévié à nouveau par Diawara hors de portée de Mandanda (45e)... Sans qu'aucune des deux équipes ne dominent franchement la partie, Lyon et Marseille venaient d'inscrire 4 buts en une mi-temps et on se frottait les mains à l'idée d'une seconde manche passionnante.
Il n'en a rien été. La peur de perdre s'est emparé des deux formations. Lyon, heureux d'être revenu de nulle part s'est contenté du nul et Marseille refroidit par ce retour improbable n'a pas voulu prendre le risque de perdre encore plus. La seconde période a donc été insipide et Lisandro Lopez a bien failli réussir le casse du siècle dans les arrêts de jeu. Mais la chance à ses limites. L'OL n'a pas répondu aux espérance de son buteur argentin et n'a pas réussi à prendre le jeu à son compte quand l'OM semblait pourtant groggy, incapable de faire plus. Rémi Garde a certainement repensé à cette première demi-heure catastrophique et s'est contenté de ce nul que le club appelait de ses voeux avant la rencontre. On pourra reprocher au coach lyonnais l'absence d'un meneur de jeu dans un milieu qui a manqué d'inspiration.
Une doublette "Gonalström" insuffisante
Les qualités de Gonalons et Källström sont essentiellement défensives. Alors, dans le 4-4-2 fétiche de Garde, on ne s'attend pas à voir l'OL surnager au milieu et prendre le jeu à son compte. C'est bien dommage. Car quand on voit Ederson, Grenier et Gourcuff sur le banc, on se dit qu'il y a quand même un sacré gâchis. D'autant que la doublette "Gonalström" (comme on a pu le lire sur le blog) n'est plus aussi performante qu'en début de saison. Avec un peu plus d'ambition, Lyon aurait pu réaliser un gros coup au Vélodrome. Mais il n'est pas non plus exclu de se satisfaire de ce point qui semblait bien loin après le second but de Brandao. Car ramener un nul de Marseille n'est jamais une mauvaise chose et Lyon aura au moins pris quatre points à son rival phocéen cette saison. Avec le recul, on peut même se dire que l'OL a évité le pire.
La déception vient surtout du fait que Paris et Montpellier ne montrent aucun signe de fatigue et font un parcours exceptionnel. Preuve en est, l'année dernière à la même époque, Lille était un leader incontesté avec 42 points en 22 journées. Montpelliérains et Parisiens comptent respectivement ce matin 46 et 49 unités. Un train d'enfer qui commence à ruiner le moral de leurs poursuivants.
Les commentaires sont fermés