Lens - OL (3-2) : Nuamah brouillon mais percutant, Alvero dans le dur

Pour ma part, n'en déplaise à tous les Textor's Boys qui phagocytent le site, je vais essayer d'apporter un point de vue différent concernant d'une part l'analyse globale de ce match que l'OL n'aurait jamais dû perdre, et des responsabilités antérieures concernant les choix de coachs et plus encore leurs actions successives.

En préambule, je tiens toutefois à préciser que les ventes de Guimaraes et Paqueta, aussi regrettables qu'elles aient pu être sportivement, été dictées par des circonstances particulières et un contexte économique rendu extrêmement difficile.

Après, cela a certes affaibli l'effectif, mais surement pas au point où il a été amené depuis la vente du club, sachant que si Lukeba devait être vendu, en plein accord et aussi à la demande du joueur après une saison moyenne, il n'en était pas de même de Barcola qui au contraire était l'un des éléments clés de la bonne deuxième partie de saison dernière.

Et quand on se sépare de Mendes pour recruter Akouakou et Maitland Niles (et même Alvero, à qui j'accorde quand même un sursis) on peut se demander où est le bénéfice sportif. Le seul recrutement positif jusque là de Textor, c'est O'Brien, qui relève bien davantage du hasard que d'un travail de détection tel qu'il était promis. Tant mieux pour l'OL, mais c'est notoirement insuffisant.

Mata, bonne recrue également, était ciblé bien avant la restructuration du club.

Il est évidement faux de reporter la responsabilité du recrutement in-extrémis de Akouakou à Aulas, puisque le blocage des comptes a eu lieu autour du 12/13 Août et n'a duré que trois jours. Donc, inutile de radoter ce message en boucle en insistant lourdement sur de fausses allégations dont tout le monde peut vérifier la non authenticité.

Bref, la situation actuelle du club est entièrement et exclusivement de la responsabilité de Textor. Je ne dis pas qu'avec Aulas on serait sur le podium vu les problèmes antérieurs qui n'étaient pas réglés, mais ce qui est sûr, c'est qu'on ne serait pas à cette place de dernier.

Jamais sous sa présidence (plus de trente-cinq ans, ce qui exclu une statistique bidon, comme on nous en abreuve régulièrement) le club n'est resté durablement en position aussi difficile et dangereuse, et ça c'est juste un fait.

Pour en revenir enfin au sujet du jour, en faisant le point aujourd'hui après ce match face à Lens, on voit qu'en revenant à une gestion "classique" de l'effectif disponible, on aboutit à bien plus de cohérence et d'adhésion de la part des joueurs.

Inutile de revenir sur le choix de Laurent Blanc qui relevait de la responsabilité d'Aulas, et qui après son départ a eu ensuite droit à un jet de peaux de banane régulier de la part de son nouveau patron.

Mais qui était responsable des choix de Grosso et de sa gestion sportive? Il s'agit bien cette fois exclusivement de Textor, qui l'a recruté, après entretien préalable, en toute connaissance de cause. Ou alors il prouverait encore une fois qu'il fait n'importe quoi.

Il semble clair qu'avec Grosso, l'intention de Textor était de nommer un coach qui redistribue les cartes des rôles à l'intérieur de l'effectif, en ayant pour but de se séparer très vite de cadres qui l'encombraient (et qu'Aulas avaient fait venir) comme Lacazette, Lovren et Tolisso en particulier. Plus tard aussi Lopes, avec la venue du gardien de Botafogo. D'autant que ce sont évidemment de gros salaires.

Pour ensuite faire venir ses protégés Brésiliens, ce qui au passage ne coûterait rien à Eagle et profiterait au renflouement des caisses de son club brésilien.

Cela procède bien de sa stratégie galactique globale, en plus de parfaire son entreprise annexe de démolition de l'OL.

Je n'imagine pas qu'il avait anticipé le gros échec immédiat de Grosso, et du coup, il a été contraint de revoir provisoirement ses plans pour sauver ce qui reste de son image (sauf pour les fans de Textor qui quoi qu'il en soit gobent tout).

Grosso est en quelque sorte une victime de plus de la stratégie de Textor. On verra ce qu'il en est de Pierre Sage, mais il a, malgré la défaite, plutôt réussi son examen d'entrée dans la fonction. Il reste à confirmer, ce qui est le plus dur.

Mais déjà, il a replacé les cadres aux places qu'ils méritent et pour lesquelles on les avait fait venir, et on a retrouvé face à Lens, à défaut d'un jeu collectif abouti, quelques phases très intéressantes que l'on n'avait pas vu depuis longtemps.

Il faut aussi ajouter que Blanc n'avait précédemment pas pu disposer d'un effectif au complet, avec pas mal d'absences sur blessure, convalescence ou retours tardifs cet été, impliquant une mise à niveau physique dont il n'a pas eu le temps de bénéficier.

J'apprécie la personne qu'est Grosso, sauf qu'il a été choisi pour de mauvaises raisons et s'est englué dans cette vision très orientée.

Et le pire c'est que même dans ses pires moments ici, il n'a bénéficié d'aucun soutien de la direction, pas même après son agression physique à Marseille, le seul à s'exprimer étant un cadre administratif sur le départ (Ponsot). Et les décisions de la Ligue et de la FFF ont été acceptées sans même être vraiment commentées. La direction a tout gobé comme si rien ne s'était passé.

La période pré-mercato qui s'annonce va être rendue très difficile d'une part par l'incertitude qui règne concernant la levée de la tutelle DNCG, qui n'interviendra qu'au tout début du mercato (ce qui est d'emblée un gros handicap pour un possible recrutement anticipé au niveau des négociations) mais d'autre part rendue très complexe concernant le devenir de joueurs dont le propriétaire voulait et voudrait se séparer (Lacazette, Lovren, Tolisso).

Qua va pouvoir faire Pierre Sage, en imaginant qu'il soit maintenu plus de deux matchs, avec cette épée de Damoclès qui reste en suspens au-dessus de son effectif même après le départ de Grosso?

Et que ferait son successeur éventuel après le mercato avec un effectif à nouveau chamboulé, sans même peut-être pouvoir disposer de recrues vraiment compensatoires (ou sans recrues du tout...)?

Certes on a maintenant un DG qui parait plus compétent que son prédécesseur, mais qu'en est-il de sa marge de manœuvre sachant que Cucci a été démis de ses fonctions "parce qu'il s'investissait trop" auprès de l'équipe et d'un des nombreux domaines (à vrai dire la quasi totalité...) que s'est réservé Textor, par ailleurs plus occupé par ses affaires et quasiment jamais là au quotidien sauf pour donner le premier coup de pioche à ses démolitions?

N'est-il là lui aussi que pour tenter de donner une image de progrès dans la gestion Textorienne, mais sans suivi d'effets réels?

Quant à Friio, c'est vraiment l'inconnue stéphano-marseillaise... Quelle est sa réelle compétence, et quel va être son rôle, tout comme celui de Juninho dont je me demande ce qu'il revient faire dans cette galère lyonnaise... Bon, c'est vrai qu'il ne sera que peu présent ici et que son activité s'exercera plutôt du Brésil, avec en priorité le club de Botafogo.