Les joueurs de l'OL face aux supporters du Virage Nord
Les joueurs de l’OL face aux supporters du Virage Nord (Photo by Jeff PACHOUD / AFP)

Après les matchs à enjeux, l’OL découvre les matchs de la peur

Ce dimanche (15h), l’OL reçoit Lorient au Parc OL. Un match malheureusement important dans la course au maintien. Les Merlus sont les premiers des trois concurrents directs à venir.

D’ordinaire, s’il y avait un match à cocher dans le calendrier des quatre matchs qui arrivent, l’Olympico aurait eu les faveurs des supporters et des joueurs aux côtés de Lorient, Clermont et Metz. Le duel des Olympiques reste un match à part et sera forcément attendu, mais aujourd’hui, ce n’est pas celui qui occupe l’esprit. Dans la situation actuelle, l’OM représente avant tout un bonus plus qu’un match à enjeux. Car aujourd’hui, la priorité lyonnaise est ailleurs. Elle est au Parc OL dès ce dimanche contre Lorient, mais aussi le 22 octobre contre Clermont puis le 5 novembre contre Metz.

Avec deux points en sept matchs, l’OL est à des années lumières de chercher à se battre comme l’OM pour les places européennes. Il veut juste sortir un peu l’eau de la tête dans la course au maintien. "Les matchs les plus importants, ce sont Lorient et Clermont, pas Marseille, concède Nicolas Puydebois dans Tant qu’il y aura des Gones. Même un nul ne nous arrange pas parce qu’on peut avoir six voir plus de points de retard."

Trois concurrents directs à Décines

Après sept journées, l’OL accuse déjà cinq longueurs de retard sur la première place non relégable. Il y a donc déjà urgence. À Décines, on se refuse encore de parler de maintien après seulement quelques matchs joués, mais on a conscience que la série de matchs qui arrivent est de la plus haute importance. "Ça va ressembler à des matchs cruciaux, déterminants. On joue pour un club historique qui a toujours joué pour gagner. En ce moment, on est dans la difficulté, mais ça ne change pas les choses, répète Fabio Grosso. On travaille pour gagner ce match."

L’heure n’est pas à chercher un point par-ci, un point par-là, mais bien de décrocher une première victoire face aux Merlus et d’enchaîner dans deux semaines face à Clermont. L’idéal serait de faire un 9 ou 10 points sur 12 avant de se frotter aux cadors du championnat d’ici à la mi-décembre, mais quand une équipe n’a toujours pas réussi à sortir vainqueur d’un seul match, cela résulte plus du rêve que de la réalité du terrain.

Le groupe est-il prêt pour ces scenarii catastrophes ?

Même si ce serait le scénario attendu pour se sortir d’une zone rouge dont l’OL s’est trop habitué depuis le début de l’exercice. Après avoir joué pour l’Europe, les Lyonnais sont confrontés à jouer des matchs de la peur. Et mentalement, ce n’est clairement pas la même chose. Sont-ils vraiment prêts à ça alors qu'il est question de tensions dans le vestiaire ? Anthony Lopes avait assuré à Reims que les "joueurs sont programmés pour répondre à toutes les situations. On est bas, très bas. Pour l’OL, c’est peut-être nouveau d’être aussi bas aujourd’hui dans cette époque." Pour les supporters aussi, la situation est nouvelle. Pourtant, c’est avant tout le soutien qui est mis en avant depuis sept journées. L’accueil pour le départ à Reims puis les encouragements durant le match ont montré qu’ils étaient derrière les joueurs.

À ces derniers de "mouiller le maillot" pour garder ce soutien. Car, entre les frasques économiques de John Textor et la situation sportive, la cocotte minute montre malgré tout tranquillement en température. Et la pression d'atteindre un point de non-retour. "A Reims, on avait mille supporters derrière nous. Ils sont venus nous parler après le match, on sait qu’ils sont déçus, mais on veut montrer qu’on a besoin d’eux, a glissé Fabio Grosso vendredi. Mais il faut le montrer sur le terrain pour le mériter." Dans le club, on redoute clairement ce climat de défiance en cas de contreperformance contre Lorient et Clermont, d'autant plus que les trois matchs contre les concurrents se jouent à la maison. Le douzième homme aura clairement son rôle à jouer même s'il n'est pas sur le terrain.

4 commentaires
  1. Toitoi
    SG-1 - dim 8 Oct 23 à 10 h 06

    Il y a plusieurs saisons, notre gros match, c'était contre Paris.
    Depuis quelques années, c'était contre Marseille.
    A présent, c'est le cas - ou devrait l'être - chaque semaine, car la victoire est une denrée rare.

    J'ai trouvé un article qui présente bien les choses sur "Flashscore" et qui va dans le sens que certains avaient avancé :

    "L'OL n'est pas programmé pour jouer le maintien : un obstacle supplémentaire pour Grosso ?

    Jouer le maintien nécessite un esprit spécifique qui se forge sur un postulat de départ au sein de clubs pour qui la mission première est de se sauver. L'effectif de l'Olympique Lyonnais n'a pas été bâti en ce sens.
    Pour Fabio Grosso, le prochain mois de compétition sera déterminant pour évaluer les ressources mentales de ses joueurs.

    Ce n'était pas vraiment le scenario prévu mais l'Olympique Lyonnais est confronté à une situation de crise inédite depuis près de 40 ans : le risque d'une descente.
    Certes, il est encore très tôt pour envisager le pire. Néanmoins, l'arrivée de Fabio Grosso n'a eu guère d'impact, ne serait-ce que psychologiquement. Une défaite à Brest, une autre à Reims : le début de mandat du champion du monde 2006 n'est pas celui escompté. 

    4 matches pour tout relancer… ou s'enliser

    Outre un jeu en déliquescence souligné par une faillite mentale patente, y compris chez des cadres comme Corentin Tolisso, désolé après le revers subi en Champagne dimanche dernier, l'OL souffre d'un handicap face à des clubs programmés pour disputer le maintien : l'impréparation.
    Au Havre, à Metz, à Nantes, voire à Clermont, Toulouse et Lorient, l'adversaire des Gones pour cette 8ᵉ journée de championnat, tout ou partie des effectifs sont bâtis dans un premier temps pour survivre. Ce n'est pas le cas de Lyon. 

    D'ici le 5 novembre, l'OL affrontera trois mal classés (Lorient, Clermont, Metz) et un club dans le doute (Marseille). Une vraie épreuve pour les Gones. De ce mois de compétition entrecoupé par une trêve internationale dépendra beaucoup de choses pour l'avenir proche du club. 

    Tout d'abord, par rapport à sa capacité à répondre à des équipes dont le plan d'action est clair, qui n'a rien à perdre et où la pression est moindre en cas de mauvais résultat contre une grosse écurie de Ligue 1.
    Ensuite, concernant la faculté de Grosso à faire passer son discours et ses préceptes de jeu ambitieux. Pour l'Italien qui revient entre Rhône et Saône après avoir porté le maillot de l'OL, il s'agit de sa première expérience à ce niveau de la compétition, dans une structure récemment rachetée pour redevenir un candidat au titre en Ligue 1.

    Contrairement à Oliver Glasner qui n'avait pas donné suite aux contacts de John Textor après avoir visionné les premiers matches de la saison, Grosso a le mérite d'essayer de redresser la barre.
    Ces quatre prochaines semaines de compétition seront décisives pour l'OL. Soit le club bascule du bon côté, gagne enfin et se relance ; soit il plonge. Car le calendrier qui suivra sera sans pitié jusqu'à la fin d'année : Rennes, Lille, Lens, Toulouse, Monaco et Nantes. Et, sans regain rapide, la situation pourrait s'avérer très vite inextricable".

    Mais d'après Vincent Muratori, ancien défenseur qui était à Monaco il y a 12 ans lors de leur descente en Ligue 2, nous avons des raisons de garder espoir pour le maintien, voire un redressement au classement ;
    "par rapport à Monaco en 2011, il y a une différence, il y a eu le feu très tôt à l’OL. Nous, le souci, c’est qu’il n’y a pas eu le feu.
    Il n’y a pas eu de prise de conscience, alors qu’à Lyon les supporters ont très tôt averti les joueurs et il s’est passé beaucoup de choses qu’on n’a pas vécues".

    1. JUNi DU 36
      JUNi DU 36 - dim 8 Oct 23 à 10 h 32

      Salut Toitoi.
      Non le plus gros des gros match c'était contre Sainté.
      J'ai bien l'impression que ça va être compliqué pour Grosso pour mettre en place une équipe qui tienne la route, le courage de mettre le TDCC sur le banc lui manque, sûrement une grosse pression que certains doivent lui mettre dans son dos.

  2. Olyonnaisleretourisback
    Olyonnaisleretourisback - dim 8 Oct 23 à 11 h 38

    Allez ça va bien se passer.

  3. Balley
    Balley - dim 8 Oct 23 à 12 h 53

    "Il veut juste sortir un peu l’eau de la tête dans la course au maintien"
    pas mal celle là, la soirée d'hier à été dur?

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