En se qualifiant hier soir en demi-finale de la Coupe de la Ligue face à Lille malgré l'expulsion de Dabo et le but de Joe Cole, l'Olympique Lyonnais a réalisé un nouveau match héroïque. Comme contre Saint-Etienne en octobre dernier, l'OL a su puiser dans ses ressources et a démontrer qu'il avait un mental à toute épreuve. Les Gones ne sont plus qu'à un match du stade de France.
Il fallait en avoir du courage hier pour lutter contre les événements contraires. La soirée cauchemardesque n'était pas loin hier après que Lovren ait quitté l'échauffement sur blessure, que Dabo ait une nouvelle fois joué les découpeurs (11') et que Cole faisait mettre un genou à terre à l'OL (27'). Mais l'équipe s'est relevée et a su arracher sa place en demi-finale. Une fois de plus, les hommes de Rémi Garde ont montré qu'il avait du caractère et que ce Lyon cette saison a une âme.
Sa qualification, Lyon ne la doit pas seulement à son abnégation. Un travail colossal a été fait hier par les lyonnais pour contenir un LOSC à court d'idées. Pourtant, Dabo a bien failli tout gâcher. Le tacle à hauteur du genou après dix minutes de jeu, l'ancien stéphanois connait bien. C'est un récidiviste et Nicolita en avait déjà fait les frais. Mais comme face aux Verts il y a trois mois, son geste et sa sortie prématurée ont soudé l'équipe. C'était hier soir son seul mérite. Certes, Bonnard n'a pas subi la moindre casse, mais le geste est insensé et dangereux et à vitesse réelle l'exclusion est difficilement contestable.
Lisandro puissance 9
"Capitaine Licha tu n'est pas, de notre galaxie mais du fond de la nuit !" La tenue de sauveur lui va si bien. Tel un super héros, Lisandro Lopez enfile sa tenue rouge et bleue et transforme le moindre ballon hasardeux dans la surface en but décisif. Son neuvième en neuf matchs. Et puisqu'un super héros est en général bien aidé par les hommes de l'ombre, Källström, Lacazette et Bastos lui ont prêté main forte pour mettre à terre un LOSC qui s'est peut-être vu trop beau. L'OL a montré une discipline exemplaire au cours de ses 70 minutes passées en infériorité numérique et Hazard, Cole ou Payet se sont souvent cassés les dents.
Rémi Garde et ses hommes peuvent être fiers de leur match, et d'une façon plus large de leur saison. Encore en lice dans les quatre compétitions (Ligue 1, Ligue des Champions, Coupe de France et Coupe le Ligue), on a du mal à croire que ce Lyon vit une saison de transition. Pour venir à bout de Lille contre vents et marées et toucher du bout du doigt le Stade de France hier soir, l'OL a abattu toutes ces cartes. Et dans sa manche Garde avait mieux qu'un as, il avait un dix de coeur.
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