Huitième la saison passée, l’OL avait choisi d’amorcer une révolution estivale pour retrouver les sommets. Douze mois plus tard, le bilan comptable est le même avec la 7e place dans cet exercice 2022-2023.
C’est l’histoire d’un club qui ne vit pas totalement sur son passé, mais presque. L’heure n’est pas encore à radoter comme un certain club voisin ou un club du sud de la France qui repasse le film d’une rencontre trente ans plus tard, mais on s’en rapproche petit à petit à l’OL. Au lieu de vivre dans l’instant présent, le spectre d’un âge d’or reste présent entre Rhône et Saône alors que le club a fêté une triste disette de trophées depuis une décennie. Il n’y a qu’à voir Jean-Michel Aulas refaire le listing des titres gagnés sous sa présidence au moment de son départ pour s’en faire une idée.
L’ancien président a gagné le droit de se vanter des 75 trophées récoltés au cours de ses 36 années à la tête de l’OL, mais les supporters auraient surtout aimé ne pas avoir à vivre dans le passé glorieux, mais plutôt faire la fête si les joueurs lyonnais n’avaient pas manqué leur rendez-vous en Coupe de France. Depuis samedi, l’OL a refermé un nouveau chapitre de son histoire avec une 7e place dans cette saison 2022-2023. Un classement qui empêche le club rhodanien d’être européen pour la deuxième saison de suite, une première de 30 ans.
62 points comme la saison dernière
Au moment de faire le bilan, il est clair que les objectifs n’ont pas été remplis. Il n’y a pas besoin d’être un expert du football pour le comprendre. La révolution attendue l’été dernier n’est jamais arrivée, poussant à voir dans cet OL un club qui stagne. Avec 62 points acquis cette saison dont 37 sur la phase retour, les coéquipiers d’Alexandre Lacazette n’ont fait mieux que la saison précédente (62 également, mais un point retiré ensuite à cause des incidents contre l’OM). Ils pourront se vanter d’avoir gagné une place au classement, mais il n’y a quand même pas de quoi fanfaronner.
Quand le club avait cherché à prendre le taureau par les cornes après le pire classement de son histoire depuis plus de 25 ans la saison dernière, la remise en question n’a pas porté ses fruits. Tout simplement parce qu’elle ne s’est pas faite en profondeur. En maintenant la confiance à Peter Bosz plutôt que de revenir à une page blanche après un exercice raté, Jean-Michel Aulas et ses hommes forts avaient fait le choix de la continuité. Pari raté et l’obligation de recommencer à zéro sans vraiment le pouvoir dès octobre avec Laurent Blanc, Quatre mois de perdus et même bien plus avec un nouveau coach qui a souvent mis en avant le fait de ne pas avoir un effectif à son image.
L'heure d'une page blanche ?
La question est de se demander si l’OL n’est pas reparti dans un schéma similaire pour cet été. Quand le PSG, l’OM ou Monaco, trois clubs ayant fini devant les Lyonnais, vont changer de coachs à l’intersaison, John Textor a redit sa confiance à Laurent Blanc. Un gage de continuité afin de lui donner un groupe taillé pour sa philosophie. Seulement, l’entraîneur français n’a plus qu’un an de contrat et cette révolution sportive lancée par Textor en mettant Aulas sur le côté, en recasant Cheyrou dans un rôle obscure à Eagle se voudrait donc à très court terme et donc pas sans risque de tout recommencer encore à zéro dans douze mois. Il y a un an, le club faisait le tour de force de ramener Alexandre Lacazette et Corentin Tolisso à la maison, tout en assurant vouloir s’appuyer sur la formation à la lyonnaise. Un projet qui en avait séduit plus d’un chez les supporters.
Douze mois plus tard, les volontés d’un nouveau patron et d’un nouveau coach sont celles de miser sur un recrutement d’expérience pour retrouver l’Europe. Les objectifs entre l’ancienne et la nouvelle direction sont les mêmes, c’est un fait. Seulement, le projet n’est pas vraiment le même et donne l’impression que l’OL va encore naviguer à vue. Il n’y a qu’à voir le flou autour de l’organigramme sportif alors que nous sommes le 5 juin pour se dire que tout ne va pas rentrer dans l’ordre en un claquement de doigts. En douze mois, les attentes autour de l’environnement lyonnais n’ont pas été atteintes. Le rachat du club par John Textor peut laisser espérer le retour à une exigence nouvelle entre Rhône et Saône. Seulement, la patience a été mise à rude épreuve et il semblerait bien qu’un effort supplémentaire soit demandé…
Pour ma part, je pense qu il faut faire confiance à Blanc.
37pts sur la phase retour, ça donne du 74 au total, en sachant que l équipe à commencé a tourner un peu mieux après le début de la phase retour
Depuis début février, c est 10 victoires 5 nuls et 4 défaites ce qui, même si c est pas flamboyant, reste une progression
L inquietude que j ai ne concerne pas Blanc mais plutôt l effectif.
En effet, sans Europe, on le répète assez, difficile de faire venir des joueurs de qualité sans les surpayer, et aussi de conserver nos meilleurs joueurs.
Quid de Lukeba, Caqueret, tagliafico, Diomande, Cherki.
En plus certains postes sont plus difficile à pourvoir, comme arrière gauche.
Bref, si je suis optimiste pour Blanc, je le suis moins sur l effectif qu il aura à sa disposition.
Bonjour
Je n’arrive pas à me faire un avis définitif sur Blanc.
Mon cœur me dit de lui faire confiance, après tout son Bordeaux et son PSG pratiquaient un très beau football mais ce qu’il fait depuis son arrivée à l’OL ne me convainc pas.
Je m’explique, on met souvent en avant la très bonne phase retour c’est factuel mais si on regarde dans le détail cette bonne phase coïncide surtout avec les départs de certains joueurs cet hiver qui ont pu libéré la place pour des petits nouveaux qui ont énormément apporté cette 2 eme partie de saison ( je pense bien entendu surtout a Barcola)
Or quand Laurent Blanc avait le choix entre faire jouer Toko et Barcola il a toujours privilégier Toko, on l’a vu aussi quand il insistait sur Aouar et Dembele et il l’a encore prouvé samedi en nous remettant Boateng sur le terrain alors qu’on aurait pu lancer le petit Sarr ( pas Amine) pour préparer la saison prochaine.
Pareil pour le petit El Arrouch qui ronge son frein , ne dit rien mais commence à s’impatienter sérieusement , ce serait vraiment dommage de le perdre parce que lui c’est un vrai joueur de foot et pas un joueur de city stade ( suivez mon regard)
Bref je vais être caricatural mais aligner la compo ( le 4231) qui a permis la belle phase retour je pense que la grande majorité d’entre nous aurait été capable de le faire.
Sur l qualité des entraînements et le travail effectué je n’ai pas l’impression que ce soit non plus fantastique.
L’équipe joue bien avec de bons joueurs ( le 11 de départ) mais sans plus.
Nous devons être sur ce site une grande majorité à regarder Laurent Blanc avec nos yeux de France 98 et lui vouons un grand respect mais cela doit probablement aussi fausser notre jugement.
De toute façons j’ai hélas l’impression que ARÈS ne veut pas mettre au pot de façon illimité et que Textor est un peu coincé financièrement, licencier Blanc et d’autres coûterait probablement plus qu’on ne peux et notre ricain doit faire des choix et commence peut être par restructurer la partie ou nous sommes le plus en retard par rapport aux autres cents à dire la cellule de recrutement .
Peut être il se dit que Blanc est un moindre mal et qu’on commence par la partie qui est le plus sinistrée au club .
Bref on verra la suite , l’essentiel étant d’arrêter de vendre tous nos meilleurs joueurs chaque année et ça c’est déjà un bon signe.
Bonne journée à tous
Bonjour , même analyse et même interrogations.
On a le sentiment de revivre ce qu'il s'est passé avec le pari de la reconduction de Peter bosz .
J'ai hâte de vivre cette nouvelle période, sous la direction de Textor. Je n'ai bien sûr aucune certitude sur lui, mais je pense qu'il est grand temps de se défaire de notre fonctionnement moyen ageux. Aulas a été visionnaire il y a 30-20 ans et on en est là aujourd'hui grâce à lui. Cependant, je doute qu'on puisse continuer d'être à la page ou visionnaire à 70 ans et le foot français à changé. On voit les résultats désastreux de ces 15 dernières années, en orga interne, staff et effectif. Place au nouveau, pourvu qu'il puisse s'entourer d'experts dans leur domaine et à qui on donne une vision et stratégie claire, orientée sur le sportif et avec quelques moyens.
Je pense qu'il faut jouer la conti avec LB
"L’heure n’est pas encore à radoter comme un certain club voisin ou un club du sud de la France qui repasse le film d’une rencontre trente ans plus tard" : tacle les deux pieds décollés !
C'est clair que quand on compare les stats, les deux dernières saisons sont vraiment similaires.
Pour le moment, l'arrivée de John Textor me laisse plus que dubitatif.
On apprend que le directeur sportif qui devait arriver cet été n'arrivera pas du tout, le nouveau boss se contentant d'un "chef des scouts" déjà en place dans l'organigramme de Eagle Football. Et pour cause, un vrai directeur sportif, qui ne se consacrerait qu'à l'OL, aurait réclamé l'arrivée de joueurs coûtant bien plus que 5 à 10 M d'euros.
Textor dit vouloir investir dans le renforcement de l'équipe première dès cet été, mais doit déjà céder 52 % de parts des féminines et vendre OL Reign, deux grands symboles de réussite d'OL Groupe, pour ne pas se faire sanctionner par la DNCG.
Blanc a été reconduit avant même la fin de la saison. Comme il n'y aura finalement pas de directeur sportif, Textor a pu prendre cette décision tout seul. Nous qui nous nous plaignons depuis 10 ans que JMA décide toujours de tout, on est bien placés pour savoir que c'est rarement une bonne chose. Pour l'heure, la vraie question devient de savoir si, de son côté, Blanc acceptera ou non de continuer l'aventure à la fin du prochain mercato...
Molenbeek comme point de chute des jeunes de l'Académie en phase de rodage, pourquoi pas, mais ça ne fait quand même pas rêver. Récupérer d'autres jeunes de Botafogo, c'est intéressant, mais on ne construit pas une stratégie globale de recrutement sur cette seule base. J'espère que le réseau s'étendra au-delà du triptyque "Botafogo - Crystal Palace - Molenbeek", sinon autant se préparer à ce que l'OL devienne une des principales plaques tournantes européennes du recrutement de jeunes à haut potentiel.