L'OL a obtenu une précieuse victoire à Toulouse
L’OL a obtenu une précieuse victoire à Toulouse / (Photo by Valentine CHAPUIS / AFP)

En faisant profil bas, l’OL a-t-il appris de ses erreurs pour cette fin de saison ?

Avec trois victoires de suite et une 5e place à portée de tir, l’OL s’est relancé en championnat. Pourtant, dans le vestiaire lyonnais, faire profil bas semble être l’état d’esprit en vigueur.

Il y a une semaine, Laurent Blanc était tombé des nues quand il avait été mis au courant de l’incapacité chronique de l’OL à inverser le cours d’un match après avoir encaissé l’ouverture du score. Plus d’un an que les Lyonnais n’y étaient pas parvenus avant le match contre Rennes. Quatorze mois, c’est aussi le temps qu’il a fallu attendre pour voir le club lyonnais réussir une série de trois victoires de suite en championnat. Depuis vendredi soir, cet enchaînement a retrouvé grâce entre Rhône et Saône et continue de maintenir un espoir qui était encore fou il y a deux semaines : se retrouver européen la saison prochaine grâce à la Ligue 1.

En attendant le résultat de Lille ce dimanche, se dire que l’OL est provisoirement à trois points de la 5e place relevait de l’impensable avant le déplacement à Paris, voire tout simplement d’une certaine folie où la passion prenait très largement le dessus sur la raison. Et puis le PSG est tombé (0-1), Rennes a été renversé (3-1) quand Toulouse a joué les Père Noël vendredi soir (1-2). Neuf points sur neuf dans la besace, un statut de meilleure équipe sur la phase retour pour le plus grand plaisir de Jean-Michel Aulas et voilà l’OL de nouveau relancé à l’Europe. Cette passe de trois ne fait pas oublier le sabordage bien en règle qu’il s’est passé à Nantes en Coupe de France, mais voir le club lyonnais garder un minimum d’enjeux après cette demi-finale relève presque du miracle.

Un destin qui n'est pas dans les mains lyonnaises

Les objectifs sont certes allés decrescendo, de la Ligue des Champions à la Ligue Europa puis désormais à la Ligue Europa Conférence, mais dans cette saison chaotique, le supporter lyonnais en arrive à s’accrocher aux rares branches qu’il reste. "Il y a toujours un attrait pour une coupe d’Europe, disait Johann Lepenant avant le déplacement à Toulouse. On est à cinq points, il reste huit matchs. Toujours motivé de gagner des matchs et de participer à des compétitions. On joue au foot pour vivre ces compétitions européennes donc tant qu’on peut se qualifier, on le fera."

En faisant le job en Occitanie et en mettant la pression sur ses concurrents directs, l’OL a rempli sa part du marché. Néanmoins, il sait qu’il n’a pas vraiment son destin entre les mains, la faute à des rendez-vous manqués tout au long de la saison. Avec encore sept matchs à jouer, le club peut espérer un faux-pas de Lille et Rennes d’ici à la 38e journée. Mais il en faudra plus d’un pour espérer un avenir européen et surtout être irréprochable de son côté.

"On n'est pas en position pour parler"

Les joueurs semblent l’avoir compris et la jouent profil bas quand tout le monde se remet à croire à un sprint final positif. "En ce moment, c’est pas mal, mais on en est encore loin, a estimé Anthony Lopes à Toulouse. Il reste encore sept matchs, la route est encore longue. On a trouvé pas mal de stabilité, un peu de calme avec les leaders. Si le groupe continue d’avancer main dans la main, on peut y arriver, mais c’est très tôt pour dire quoi que ce soit."

Très tôt ou plutôt trop tard quand la saison a débuté depuis neuf mois et que les ambitions lyonnaises étaient bien loin de celles de lutter pour une 5e place qui aujourd’hui ferait les affaires de tous. L’objectif prioritaire était la Coupe de France dans cette fin de saison et les joueurs lyonnais savent très bien qu’ils ont failli. L’heure n’est donc pas à l’emballement ou à l’effusion. Il n’y a pas de quoi fanfaronner de toute façon et Alexandre Lacazette l’a bien compris. "On n’est pas en position pour parler. Je n’ai pas envie d’en parler (de la 5e place), de faire des plans. Il vaut mieux se concentrer sur nous, gagner match après match. À chaque fois, on a eu des objectifs, et on n’a pas pu les atteindre." Ce dernier fixé est un sprint en même temps qu'un chemin de longue haleine.

22 commentaires
  1. Avatar
    Olyonn@is - dim 16 Avr 23 à 9 h 44

    Ça fait longtemps que nous sommes nul dans le sprint final.

    1. Le_Lyonniste
      Le_Lyonniste - dim 16 Avr 23 à 10 h 38

      Ben en fait, non.

      1. Avatar
        Olyonn@is - dim 16 Avr 23 à 10 h 45

        Ha oui c'est vrai l'année dernière il n'y en a même pas eu.

  2. Toitoi
    Moimoi - dim 16 Avr 23 à 9 h 45

    Si l'on regarde ce que fait l'équipe depuis de nombreuses saisons, j'ai tendance à ne pas vouloir y croire, puisque malgré les changements d'entraîneurs, malgré les arrivées et départs de joueurs, nous observons encore et toujours les mêmes problèmes.

    Ce qui est normal vu la manière de fonctionner de l'OL.

    Au lieu de prendre les qualifications en coupe d'Europe comme du bonus permettant l'achat de plus de joueurs, ou de meilleurs joueurs, l'OL en a fait une manière de fonctionner, un moyen de financement.
    Sauf qu'en regardant l'histoire de notre club, la bonne période n'est que très minoritaire depuis sa création.
    En faire un modèle économique était une grosse erreur.

    Sans Europe, il faut compenser ce qui a été sanctuarisé par nos dirigeants, ces qualifications et tout ce que cela apportait en termes de ressources.
    Alors le club vend pour plus ou moins 50 millions chaque été - voire dès l'hiver - et il faut rebâtir l'équipe, avec la difficulté supplémentaire de concerner des joueurs qui savent qu'il n'y a pas de place pour du long terme.
    Et puis, à côté de ça, les salaires sont bons même si les résultats ne sont pas là. Autant se la couler douce deux ou trois ans. Voire plus, si l'on va au bout de son contrat. Tant pis si l'on met en péril le modèle économique de secours (la vente de joueurs au lieu des qualifications).

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      pgdu - dim 16 Avr 23 à 19 h 55

      le modèle économique était dicté par
      1) Aulas voulait être et rester seul maître à bord
      2) il voulait pouvoir récupérer ses billes, dans le foot business les incertitudes de résultats faisaient qu'en bon homme d'affaires "il n'a pas voulu mettre tous ses oeufs dans le même panier" ... ce qu'on appelle "diversifier" ... il a donc investi et emprunté pour de l'actif immobilier, (le grand stade et tout ce qui est autour, hôtels, concerts, conférences, staffs ...), le foot féminin, quelques investissements en clubs partenaires .. avec donc de l'endettement imposant priorité au centre de formation, revente de joueurs,
      3) dans un environnement, particulier cela alors qu'il avait une concurrence à fonds perdu contre laquelle pour pouvoir lutter il faut pouvoir sécuriser les meilleurs joueurs, éviter les poids morts, gagner quelques titres et surtout jouer la coupe d'Europe, .. or on voit bien que depuis quelques années pour des raisons à approfondir cela marche de moins en moins bien ... de très anciens soit disant tauliers qu'il aurait fallu faire partir, certains nettement sur payés (dont du centre de formation et parfois les mêmes ...) , quelques arbres qui ont caché la forêt (après Lisandro, Depay, Guiamaraes et Paqueta) et maintenant Taglifafico, Lovren (une demi saison) , Lacazette et Tolisso, ... insuffisant pour rester sur le podium chaque année !
      Les responsabilités sont donc à tous les étages Direction (choix, stratégie, recrutement, salaires) staff et terrain ... à analyser avec lucidité pour chacun dans son champ de compétence ...
      Comme je l'ai souvent écrit aucun grand club européen n'a jamais bâti une équipe en comptant principalement sur son Centre de Formation, ça n'existe pas même si JMA veut nous faire croire le contraire ... avec les bad gones ! Trop de centre de formation, les joueurs se protègent, participent insuffisamment à l'intégration des nouveaux (c'est humain mais contre productif ..) avec comme souvent le soutien aveugle et complice de certains clubs de supporters qui perdent toute objectivité (Lopes, Cherki ... après Ghezzal, Bard, et quelques autres ..)

      Cela relève du B A BA de la gouvernance managériale et stratégique dont on voit à l'OL aujourd'hui les limites ... la suite étant normalement d'en faire la bonne analyse pour prendre les bonnes décisions ! Parfois plus facile à dire qu'à faire ...

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    Olyonn@is - dim 16 Avr 23 à 10 h 28

    J'ai regardé le résumé Toulouse-Lyon,1 but en contre,avec peno et 1 but sur un piquage de balle à l'adversaire,toujours aucun but construit dans le jeu et des sueurs froides,Toulouse aurait pu gagner.

    1. Bioman
      Bioman - dim 16 Avr 23 à 10 h 40

      Si tu t'attends à une maîtrise de la 1 ère à la 90 eme + 5, regarde plutôt certains matchs des saisons 2006-2007. Ou espère la saison prochaine, si toutefois, le recrutement soit performant .
      Le contre est un outil avec des attaquants rapides comme Jeffinho et Barcola . En son temps, Guy Roux a été champion de France avec un système de jeu de contres rapides.
      On verra la saison prochaine mais il risque fort d'en être pareil,, même si je préférai une meilleure maitrise des temps .

      1. Toitoi
        Moimoi - dim 16 Avr 23 à 10 h 58

        L'OL préfère des entraîneurs qui misent sur la domination, même stérile, plutôt que de jouer en contre-attaque.
        Il faut pourtant privilégier un entraîneur adapté à l'équipe en place plutôt que d'en prendre un pour des idées difficiles à appliquer.

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    Lyon64 - dim 16 Avr 23 à 10 h 42

    Laurent Blanc semble progressivement faire passer ses messages et gérer un groupe qui au fil des semaines se met en ordre de marche pour effacer le non match en demi finale de coupe de France et obtenir une hypothétique qualification en ligue Europa conférence. Lacazette Lopes Lovren et Tolisso, en tant que joueurs cadres et leader techniques , entretiennent encore l'espoir d'un retour de l'Olympique Lyonnais sur la scène européenne l'année prochaine par leur influence sur le jeu et sur les autres joueurs du groupe. Je ne vois pas d'autre issue.

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    interol - dim 16 Avr 23 à 10 h 44

    O@lyonnais : et alors ? Je rappelle qu'un csc vaut autant qu'un but construit. Les contres d'ailleurs, ce ne sont pas des actions construites ? Et pourquoi ?
    Il faut forcément 18 passes avant le but, et 3 doubles une—deux entre xavi et iniesta pour qu'un but trouve grâce à tes yeux ?
    T'as la Guardiolite ouvre les yeux ...

    D'autant que plus que la 2e mi temps pour moi elle l'une de celle où nous avons le plus maîtrisé notre sujet.

    On progresse. Tout en prenant nos distances sur le tiki taka. Et Que ça fait du bien !

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      Olyonn@is - dim 16 Avr 23 à 10 h 48

      Oui je comprend vos points de vue.

      Mais les équipes de Blanc normalement,il y a des buts dans le jeux avec des actions construites,du coup je m'interroge,sur la progression du jeux d'équipe.

      1. Toitoi
        Moimoi - dim 16 Avr 23 à 11 h 00

        Il faut aussi avoir l'effectif pour.

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    Sony07 - dim 16 Avr 23 à 11 h 46

    C'est Alex qui a bien résumé, tout est dit : chaque fois qu'on se fixe dès objectifs on ne les atteint pas.... Donc il faut prendre les matchs un par un et on fera les comptes à la fin ...

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    Poupette38 - dim 16 Avr 23 à 11 h 50

    Si le défenseur ne fait pas un csc, c'est Alex qui marque .
    Rennes et Lille ne vont pas se laisser rejoindre, voir dépasser . On l'a vu avec Rennes hier, je me demande comment ils ont pu faire ce match à Lyon .

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    interol - dim 16 Avr 23 à 11 h 54

    O@lyonnais OK je comprends mieux, tu as raison dans ton analyse sur le jeu de blanc. Ceci dit, dans ton équation il ne faut pas oublier d'où on part, et l'effectif avec lequel doit composer Blanc. Déjà il n'a pas de banc. Il avait des joueurs sinistrés qui retrouvent une certaine envie. Il composé avec des joueurs hors du projet. Ou des joueurs qui savent à peine ce que c'est que gérer un match de foot. Nous progressons, mais avant de s'inquiéter de la qualité du jeu, il faut déjà travailler à retrouver la maîtrise d'un match, à gérer les événements, et tout simplement à courir et se battre, de la 1e a la dernière minute.
    Le match de Nantes est un révélateur. Même si nous sommes plutôt en forme, nous n'avons pas les armes pour ces matchs à couteaux tirés. La route sera encore très longue avant qu'on puisse demander des envolées footballistiques... Déjà retrouvons le goût de la sueur. Le haut niveau et le beau jeu passent par là.
    Blanc pourra être jugé à la fin de l'année prochaine sur son jeu je pense. Aujourd'hui, l'objectif est de nous remettre sur les rails du haut niveau. Et ce n'est pas une mince affaire. Je trouve qu'il s'en sort très bien, c'est au delà de mes espérances ce qu'il arrive à faire, avec l'effectif actuel. Ce match de Toulouse, sous bosz ou genesio, on ne le gagne jamais.

    1. Avatar
      pgdu - dim 16 Avr 23 à 20 h 21

      je valide à 100% ... les gros points d'interrogation pour la fin de l'année prochaine seront : quelle équipe si pas de Coupe d'Europe ? celle de Gambardella d'il y a 2 ans ? quelle politique salariale quand on sait que certains joueurs qui vont rester gagnent entre 220000 (Caqueret) et 300000 (lopes) ? sans avoir le CV des Lacazette, Tolisso et Lovren ... cela risque d'être très compliqué ... à moins d'assainir cela en en poussant certains vers la sortie ? sans parler du fait qu'on va récupérer les KTE, Faivre, Kadewere, JRA et consorts .. ou les brader à perte ... là encore résultats de la politique du club depuis quelques années ...

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    interol - dim 16 Avr 23 à 11 h 58

    O@lyonnais : je rappelle aussi que le football qui gagne, est le football avec une défense sûre, et des transitions rapides. C'est comme ça depuis la nuit des temps. Ceux qui pratiquent du beau jeu ne gagne pas. Il y a bien eu quelques ovnis comme le Brésil 58, l'ajax de 95 ou l'Espagne / barca 2010, mais sinon, le beau jeu ne gagne pas.

    Alors tu as le droit de vouloir philosophiquement du beau jeu au détriment de la victoire. Personnellement je laisse ça aux belges 😂

    1. Avatar
      Olyonn@is - lun 17 Avr 23 à 11 h 15

      Il y a le Nantes 94/95 à son niveau qui prouve que le beau jeu(avec de belles phases en transition et en contre j'aime bien aussi) peut gagner même si ce n'était "que"le championnat de France.

      L'OL son dauphin n'était pas en reste avec un Franck Gava qui distillait de belles passes.

      Je ne suis pas non plus un adepte à 1000% du jeu du Barça ou de Guardiola,mais il est vrai que de ce côté là cette année je suis déçu,on a l'impression qu'on a aucune maîtrise et que beaucoup de buts sont à l'arrache ou sur péno.

    2. Toitoi
      Moimoi - lun 17 Avr 23 à 11 h 29

      L'OL des années 2000 gagnait souvent en jouant bien.

      1. Avatar
        Olyonn@is - lun 17 Avr 23 à 12 h 05

        Oui c'est vrai, l'OL des années 2000,c'est tellement évident.

        A l'époque nous étions encencer par la presse Espagnole pour notre jeux.

  10. Roro Blouch
    Roro Blouch - dim 16 Avr 23 à 17 h 28

    Combien de fois on nous a fait le coup cette saison, l'OL relancé parce qu'il n'y avait que x point avec la 5ème et x+3 avec la 3ème ? La vérité est que l'équipe n'est pas plus relancée qu'avant, que les victoires de Lille et Rennes ont remis l'écart là où il était avant, ce qui veut dire autant de point à rattraper en moins de matchs. L'OL se relancera si la série de victoires se prolongent.

    De mémoire, j'avais fait les calculs il y a quelques temps, il fallait glaner 27 points sur 30 pour passer devant Rennes si Rennes restaient sur la même moyenne de points d'ici la fin de saison. Ce genre de projection est assez simple à faire et utile pour se donner une idée des changements de tendances nécessaires pour renverser le classement. Dans le cas de l'OL, il faut un effondrement total des équipes qui nous précèdent.

  11. Avatar
    pgdu - dim 16 Avr 23 à 19 h 36

    on va le souhaiter ... cela dit il va être compliqué d'atteindre même l'Europa League Conférence si les équipes qui nous précèdent jouent comme elles ont joué jusque là ! et sur la première partie de saison certains joueurs, certains du staff ou de la Direction devront tout de même faire leur examen de conscience ... pour un tel fiasco, CDF comprise même si ça s'est joué de peu en élimination directe ...

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