Ada Hegerberg (OL) cernée par la défense de Chelsea
Ada Hegerberg (OL) cernée par la défense de Chelsea (Photo by JUSTIN TALLIS / AFP)

Stamford Bridge toujours aussi maudit pour l’OL

Jeudi soir, l’OL a pensé avoir fait ce qu’il fallait pour accrocher son ticket pour les demi-finales de la Ligue des champions. Seulement, l’arbitre et la VAR en ont décidé autrement, poussant les Fenottes à une séance de tirs au but fatale.

À la veille du match retour, Sonia Bompastor avait livré ses sentiments mitigés au moment de retrouver Stamford Bridge. Désormais coach de l’OL, l’ancienne latérale avait refermé le chapitre de sa carrière de joueuse sur la pelouse londonienne, un soir de mai 2013. Une finale de Ligue des champions pour terminer en apothéose une carrière bien remplie. Seulement, les dieux du foot en avaient décidé autrement et Sonia Bompastor avait raccroché les crampons sur une défaite contre Wolfsburg.

Dix ans plus tard, l’air de Londres ne devrait pas pousser la Lyonnaise à avoir des sentiments plus positifs au moment de parler de Stamford Bridge. Comme il y a dix ans, elle a longtemps cru que l’atmosphère autour de cette enceinte allait tourner positivement en faveur des Fenottes. Mais comme il y a dix ans, c’est finalement la frustration et la colère qui prédominent ce vendredi, au lendemain de l’élimination de l’OL en quarts de finale (1-2, 4 tab 3).

L'OL a aussi failli sur la séance des tirs au but

Dos au mur après la défaite à l’aller, les joueuses de Sonia Bompastor étaient en mission jeudi soir et fortes de leur expérience du haut niveau, elles ont mis tous les éléments qui auraient pu permettre de croire à l’exploit. Dans un match couperet comme ce quart retour, les Lyonnaises ont montré un tout autre visage que celui affiché une semaine auparavant au Parc OL. Si cela ne s’est pas concrétisé par un but rapide comme l’espérait Bompastor, l’OL a au moins eu le mérite de rester en vie grâce à une Christiane Endler impériale dans son but. À force de faire douter Chelsea, le club lyonnais a réussi à trouver ce qu’il était venu a minima chercher à Londres : un but, celui de Vanessa Gilles à 13 minutes de la fin du temps réglementaire. "Je suis assez fière de ce qu’elles ont produit, car elles ont répondu à mes attentes, a déclaré Sonia Bompastor après la rencontre. Il y a clairement des regrets sur le match aller où on avait été en dessous du niveau où l’on aurait dû être."

Des regrets, il en sera forcément question au moment de parler de cette 121e minute. Quand tout le banc lyonnais n’attendait que les 30 dernières secondes pour laisser exploser sa joie, c’est finalement une douche froide, à l’image du crachin londonien jeudi soir, qui s’est abattue sur l’OL. En faisant front à onze dans leur surface, les Fenottes ont tenté de repousser Chelsea avant le drame. En se prenant les pieds dans Vicki Becho, James a réussi à induire en erreur le corps arbitral, pourtant irréprochable jusqu’à là. Un penalty litigieux aux conséquences énormes puisque le ticket pour les demi-finales se jouerait finalement à l’issue d’une séance de tirs au but, les deux équipes étant à égalité sur l’ensemble des deux matchs après le but du break de Sara Däbritz.

Après Eindhoven chez les garçons, Stamford Bridge chez les filles

Car l'OL avait encore son destin entre les mains, mais les échecs de Wendie Renard et Lindsey Horan en plus de positions pas vraiment réglementaires de la gardienne de Chelsea, ont fini de pousser les tenantes du titre vers la sortie. Passablement énervée au moment de la décision de l’arbitre puis au coup de sifflet final, Sonia Bompastor n’avait pas franchement retrouvé de calme au moment de se présenter à la presse. "Je m’appuie sur mon expérience de joueuse pour penser que Chelsea n’attendait que ça et l’opportunité d’avoir une joueuse qui tombe et s’écroule. La VAR s’est fait berner sur ce coup et c’est difficile, car clairement, il n’y a pas faute."

Quand Gérard Prêcheur a fustigé la mauvaise utilisation de la VAR pour PSG - Wolfsburg avec un penalty non sifflé pour les Parisiennes au match aller, l’assistance vidéo a une nouvelle fois joué contre un club français, comme si le sort s’acharnait. Dans les rangs lyonnais, il y avait clairement un sentiment d’injustice d’avoir vu cette qualification être jouée et réduite à néant sur ce coup du sort avec une action plus que litigieuse. "Je pense que c’est toujours difficile de revenir sur un fait de jeu qui visiblement est contestable, a regretté Jean-Michel Aulas, présent à Londres. Il faut retenir le positif, on avait fait le nécessaire et un fait de jeu vient perturber cela. L’arbitre ne voit pas le penalty, la VAR la rappelle à l’ordre et après ce sont les interprétations. Cela nous rappelle des tristes souvenirs à Eindhoven."

L’OL masculin avait eu son injustice en quart retour de Ligue des champions en 2005 face au PSV, l’OL féminin aura désormais le sien à Stamford Bridge. Dorénavant, c’est un long chemin de croix qui attend les Lyonnaises avec un mois d’avril où il faudra se remettre la tête à l’endroit avant la finale de la Coupe de France et le sprint final en D1 féminine.

4 commentaires
  1. Sebepe
    Sebepe - ven 31 Mar 23 à 9 h 09

    c'est ça, c'est leur eindhoven aux fenottes 🙁
    Après les blessures ne nous ont pas aidés, notamment sur le match aller.
    Pour ne pas tomber dans le piege il aurait fallu se mettre à l'abri d'un retour avec un 3e but

  2. Avatar
    olgoneforever - ven 31 Mar 23 à 10 h 19

    Comme ça doit être dur pour les filles ce matin! La qualification s'est jouée à quelques petites minutes. Encore une fois un match n est jamais joué avant la fin et c'est pour ça que l on aime le foot...Moi je retiens le 0-2 qui est une performance car Chelsea était un gros morceau. Physiquement et techniquement c était quand même costaud. Il semble sûr que le niveau des clubs européens progresse et la LdC féminine est de plus en plus relevée!
    Allez les fenottes et courage pour la suite .

  3. Avatar
    Floyd - ven 31 Mar 23 à 13 h 51

    Le bon coté des choses, c'est que malgré la non qualification, Lyon a globalement dominé Chelsea, non seulement sur ce match retour mais aussi à l'aller malgré le but encaissé. D'ailleurs sans James et Kerr, je crois que cette équipe n'a pas grand chose à montrer, Arsenal me semble avoir plus de ressources. Bref, on parle beaucoup du foot anglais, mais Lyon reste costaud malgré tout. Tout comme j'ai trouvé que le PSG était meilleur que Wolfsburg.

  4. OL-91
    OL-91 - ven 31 Mar 23 à 17 h 08

    Elles ont gagné.

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