Eugénie Le Sommer, attaquante de l'OL contre Chelsea
Eugénie Le Sommer, attaquante de l’OL contre Chelsea (Photo by OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

Face à Chelsea, l’OL est retombé dans des travers offensifs récurrents

Incapable de trouver la faille mercredi soir, l’OL est dos au mur avant le déplacement à Chelsea, jeudi prochain. Muettes au Parc OL, les Fenottes n’ont pas réglé ce problème d’efficacité qui les ronge depuis le début de la saison.

On dit souvent que supporter la bande de Laurent Blanc et celle de Sonia Bompastor est deux choses bien différentes. Quand on y regarde de plus près, pas tant que ça finalement. Le supporter lyonnais a cette capacité à ressortir frustré des rencontres masculines et féminines et ce n’est pas le quart de finale aller des Fenottes mercredi contre Chelsea (0-1) qui va venir contrecarrer cette pensée. Il n’y avait qu’à écouter les premiers mots de Sonia Bompastor après la défaite contre le club londonien pour se faire une idée du sentiment qui prédominait dans le vestiaire lyonnais mercredi.

"Je suis frustrée du résultat et de ne pas avoir réussi à faire preuve de plus efficacité. (…) malgré nos 30 premières bonnes minutes où on a su mettre en difficulté cette équipe, on n’a pas su convertir avec des buts. C’est ce qui nous fait défaut ce soir." Sans vouloir contredire l’entraîneure lyonnaise, on peut même dire que ce défaut date dure depuis le début de la saison. Leader du champion de France et qualifié pour la finale de la Coupe de France et pour les quarts de Ligue des champions, l’OL est dans les temps de ses objectifs, seulement, il ne le doit pas forcément à son efficacité offensive.

Les absences d'Hegerberg et de Macario pèsent lourd

Mercredi soir, le club lyonnais a tiré 15 fois au but pour uniquement deux tirs cadrés. Il y a bien eu un poteau de Delphine Cascarino à l’heure de jeu, mais on ne peut pas dire qu’Ann-Katrin Berger a passé une soirée des plus difficiles au Parc OL. Quand Chelsea a fait preuve de réalisme en trouvant l’ouverture sur sa première occasion, l’OL a laissé passer une belle occasion dès la 9e minute avec Eugénie Le Sommer. "Le but nous fait mal parce qu’on était sur un temps fort et Chelsea ne s’était pas procuré d’occasions ni de situations. Sur la 1re situation devant le but, elles font preuve d’efficacité. Mentalement, ça a été un coup dur pour nous."

Dans ce genre de rencontre, le moindre petit détail a son importante et Sonia Bompastor a trop d’expérience pour ne pas savoir que cette inefficacité a clairement joué un rôle dans la défaite de ses joueuses. "On aurait dû marquer. Cela fait quelques mois que l’on travaille sur l’efficacité, mais ça ne l’a pas fait. Pourquoi ? Peut-être la confiance, s’est essayée Vanessa Gilles en zone mixte. C’est juste à nous de venir confiantes dans le match et être prêtes à marquer ce but. Contre une équipe comme Chelsea, ça ne pardonne pas." Toujours en vie avec la fin de la règle du but à l’extérieur, les Fenottes peuvent même s’estimer heureuses de ne pas être en plus mauvaise posture au moment de se rendre à Londres. Il n’y aura qu’un but à remonter alors que Chelsea a trouvé le poteau (32e) et que Sam Kerr a fait preuve d’une imprécision qu’on ne lui connait pas. Dans cette défaite frustrante à plus d’un titre, c’est probablement la seule satisfaction de la soirée.

8e attaque de Ligue des champions cette saison

Dans les rangs lyonnais, l’heure n’est pas à l’affolement malgré ce mal récurrent qui plombe l’OL dans les grands matchs. Si contre Arsenal, il n’y avait eu photo, les Lyonnaises avaient déjà été punies par le PSG en décembre dernier. En championnat, l’écart de niveau a permis aux Lyonnaises de faire la différence plus d’une fois, mais ce discours de matchs rendus difficiles à cause de cette incapacité à tuer le match n’est pas nouveau. Avec les blessures de Catarina Macario et Ada Hegerberg, l’OL a presque perdu trois quarts de ses buts de la saison dernière.

Il y a donc forcément des circonstances atténuantes avec des joueuses qui n’ont pas réussi à reprendre le flambeau depuis le début de la saison. Eugénie Le Sommer a toutes les peines du monde à retrouver confiance face au but tout comme Melvine Malard. Le retour d’Ada Hegerberg dans le groupe peut-il remédier à ces maux offensifs ? La simple présence de la Norvégienne apporte une crainte dans les rangs adverses, mais après sept mois sans jouer, il ne faut pas non plus s’attendre à des miracles en un claquement de doigts. Mais par les temps qui courent à Lyon, la Ballon d’Or 2018 ne sera pas de trop.

11 commentaires
  1. Avatar
    OL3873 - jeu 23 Mar 23 à 8 h 43

    forcément on fait comme avec les garçons, on essaye pas de renforcer l attaque, et nos milieux comme lindsley sont cramées ,ou se blessent, Si on veut continuer a être en haut il faut sortir les sous pour rivaliser et attirer les meilleures

    1. Avatar
      SurfeurduDestin - jeu 23 Mar 23 à 9 h 08

      Toute ressemblance avec l'OL masculin ne saurait être que fortuite.

      1. dede74
        dede74 - jeu 23 Mar 23 à 10 h 14

        Simple coïncidence momentanée et oui, fortuite 😊

      2. Avatar
        SurfeurduDestin - jeu 23 Mar 23 à 10 h 18

        Salut dede,
        Momentanée... 🤔

      3. dede74
        dede74 - jeu 23 Mar 23 à 11 h 11

        Ça devrait se confirmer bientôt 😇

      4. Avatar
        SurfeurduDestin - jeu 23 Mar 23 à 11 h 13

        Souhaitons-le.

    2. dede74
      dede74 - jeu 23 Mar 23 à 10 h 09

      Si les meilleures se blessent, que reste t-il à la coache, pour composer son équipe ? on ne peut pas non plus empiler les joueuses, l'effectif est déjà conséquent et, les joueuses, plus ou moins qualifiées, ne jouant pas ou peu, peuvent avoir tendance à se laisser aller... avant d'aller voir ailleurs. Le rôle de la coache n'est pas simple.
      Quand Sonia aura récupérées les trois blessées de longue date, l'effectif sera solide.

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    Poupette38 - jeu 23 Mar 23 à 10 h 18

    C'est tellement frustrant tous les loupés et toutes ces hésitations devant le but, ça fait trop longtemps que ça dure .
    Sans Ada et Macario, nos deux meilleures buteuses, l'OL n'a plus d'attaque .

    1. dede74
      dede74 - jeu 23 Mar 23 à 11 h 09

      Et, si en plus, Delphine ne prend pas sa chance quand elle a une occasion de frapper au but... ou qu'elle vise le poteau 😡

  3. Avatar
    ninicats - jeu 23 Mar 23 à 13 h 26

    Franchement rien à tirer de positif de ce match niveau technique tres tres insuffisant niveau physique personne n 'y était , pauvre pauvre à tous les niveaux .Il me semble que l on oublie aussi l absence importante d 'Amandine dans ce type de match son expérience et son abattage auraient été précieux même si elle manque un peu de vitesse à quand son retour ? .Par contre il faut qu' Amel et Selma (meme si brouillonne) soient sur le terrain pour booster ce groupe qui ronronne .Et pour marquer ....qui ??? ca c est un gros problème !

  4. OL-91
    OL-91 - jeu 23 Mar 23 à 16 h 03

    Les temps ont changé. Sonia s'est surtout, en cette saison, absorbée dans la gestion des blessures et le système a été un peu laissé à l'abandon. Nous n'avons plus de joueuses capables de prendre l'ascendance dans un match. Le pressing est aujourd'hui primordial. Nous avons le même dilemme que les garçons. Tripoter la balle à l'infini et tenter de rompre le filet défensif pour approcher des buts. Hier, ce fut un coup de chance de Reiten qui nous a plombés. Après notre Austerlitz contre Barcelone, les clubs concurrents ont vu et revu la bataille et en ont tiré les conséquences. Morroni ou Bacha ont désormais tout de suite au moins deux joueuses pour les contrer et la qualité de leurs centres s'en ressent; Renard est systématiquement coincée sur les corners. Ada, si elle avait joué, aurait subi les mêmes contraintes car il lui serait impossible maintenant de se faire oublier au poteau. Delphine n'est pas une pointe d'attaque efficace, ne sait pas finir et en fin de compte n'évolue plus (elle doit s'en rendre compte pour désirer changer d'air). C'était déjà une joueuse qu'on faisait au début entrer après l'heure de jeu pour toréer une défense fatiguée. Le système de pénétration par dribbles ou touches de balle est trop incertain et dessert des joueuses cursives comme Melvine et Vicki. D'ailleurs le foot féminin se base aujourd'hui sur des ballons lancés "derrière" pour des sprinteuses ou des balles hautes pour des coups de tête (quand Wendie ne sera plus là...) Il n'y a pas de bouleversements à exiger mais surtout appliquer de la variété dans le jeu.

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