OL, Angers, Cheyrou, Aulas, mercato, recrutement, Anderson, Grenoble : TKYDG avec Vincent Ponsot

Invité de TKYDG ce lundi, Vincent Ponsot, directeur du football de l'OL, a balayé l'actualité lyonnaise, de l'arrivée de Sonny Anderson au travail de Bruno Cheyrou en passant par ses prérogatives au club.

Directeur du football de l'Olympique lyonnais, Vincent Ponsot était sur le plateau de "Tant qu'il y aura des Gones" ce lundi. Dans TKYDG, le dirigeant rhodanien a évoqué plusieurs sujets concernant l'actualité du club, notamment sur la venue de Sonny Anderson comme conseiller ou encore l'organisation de la direction sportive, et notamment la cellule de recrutement chapeautée par Bruno Cheyrou. Il s'est aussi confié de manière précise sur ses missions au sein du club. Extraits

Sur le mercato

"Lorsque la saison est interrompue pour la Coupe du monde, l’entraîneur demande un défenseur central donc on travaille dessus en novembre-décembre. Il n’y avait pas d’autre recrutement de prévu."

"On s'est adaptés à la situation, on a dû le faire vite, d'autant plus que ce mercato est spécial. On avait identifié très tôt le défenseur central, avec comme obligation qu'il s'adapte rapidement, ce qui était le cas avec Dejan Lovren. Pour Amin Sarr, qui a été observé par toute la cellule de recrutement, ce n'était pas prévu, mais le match contre Strasbourg, nous a amené à prendre des décisions. Karl Toko-Ekambi ne pouvait pas continuer dans cette équipe, et lui ne le souhaitait pas non plus. On a pris cette décision le 14 janvier. Il nous fallait du mouvement. Ce n’était pas sauve-qui-peut pendant le mercato, même si c’était tardif, mais on peut voir l’aspect positif avec la capacité d’adaptation."

"On a effectivement eu un échec sur le numéro 6 en janvier. Laurent Blanc en avait fait la demande le 10 et même si c’est tardif, on aurait dû réussir le faire. On avait identifié un joueur (Joao Gomes), mais il n’est pas venu. On avait avancé sur une autre piste, mais lorsqu’on est revenu vers elle, on a reçu un non. Nous sommes tombés d’accord avec un autre joueur et avec son club, mais le 28 janvier, il nous dit que sa femme vient d’avoir un enfant et qu’il préférait patienter."

La cellule de recrutement

“Pour la cellule de recrutement, il faut prendre en compte la stratégie du club. Nous, on investit sur le centre de formation et on a 14 recruteurs pour l’académie. Cette cellule fait aussi la post-formation. Je peux entendre sur les territoires, mais avec la data, je ne suis pas sûr qu’aujourd’hui, ce soit le modèle des meilleurs clubs, à part anglais. On veut aussi s’appuyer sur nos liens avec le Brésil par exemple. Nos scouts font le travail de terrain. C’est un sujet sur lequel on échange avec Sonny Anderson, sur la problématique du nombre. S'il y a besoin, on le fera, ce n’est pas un souci, mais il faut une vraie justification.”  

L'arrivée de Sonny Anderson comme conseiller extérieur

"On a eu beaucoup de candidatures, dont certaines de manière assez surprenante au vu de leur discours à notre sujet. Mais Sonny remplissait des cases, notamment par rapport à la Lyon-La Duchère car c’est important, on veut un club partenaire fort et on souhaite qu’il continue avec eux."

"Je comprends les interrogations. Ça dépend ce qu’on attend de lui. Il est conseillé extérieur, avec une liberté de ton. C’est un peu comme avec Bernard Lacombe, même s’il y a des aspects différents avec Sonny. On lui demande d’avoir cet œil extérieur, il aura du recul. Il représente beaucoup des choses à l’OL. Je pense que par son passé de joueur, il va nous apporter. On va le solliciter sur des choses, mais lui aussi pourra nous dire lorsqu’il remarque quelque chose. Il interviendra à la demande de Laurent Blanc. Il participera au recrutement, mais il ne remplacera pas Bruno (Cheyrou) ni Laurent. Il pourra avoir un œil avec son autre mission à beIN Sports. Je pense qu’il n'aura pas de problème à dire les choses. A l’intérieur, on doit s'exprimer, mais à l’extérieur, il faut être unis.”

"Je l’ai vu vendredi pour travailler sur des aménagements dans l’organigramme sportif. Il va venir au Brésil fin mars avec nous. On réfléchit aussi à la meilleure manière de créer une synergie avec l’académie Pelé. Il faudra également créer des relations avec Laurent Blanc.”

Sur le pôle sportif et le poste de directeur sportif

“On a une réflexion sur l’organigramme et sur d’autres sujets car ça demande une réactualisation. On ne veut pas se précipiter. J’ai connu l’OL avec Bruno Genesio et Florian Maurice, on se répartissait les affaires et ça fonctionnait. À l'inverser, Juninho a été directeur sportif pendant trois ans et on n'a pas eu de résultat.”

La politique sportive de l'OL

“On doit retrouver l’Europe pour pouvoir garder nos joueurs. La deuxième donne est économique, c’est en rapport avec le modèle que l’on veut construire pour concurrencer les meilleurs clubs européens. Ce qui a été construit à l’OL Vallée est fait pour ensuite être réinvesti dans le sportif. A terme, le but est de faire vivre le stade et les à-côtés pour qu’ensuite, on n'est pas besoin des transferts pour investir dans nos équipes professionnelles.”  

“On a de bons rapports avec John Textor. Il découvre beaucoup, il apprend. Nous sommes sur le schéma du départ, avec le président qui reste au moins pendant trois ans et John est le propriétaire. Il a de l’ambition pour l’Olympique lyonnais, et il nous dira ce que financièrement il nous donne à la fin de chaque saison. On veut être dans les trois premiers. Aujourd’hui, nous sommes obligés de dire en début de saison, on vise les premières places par rapport aux investissements qu’on fait. Ce n’est pas possible de voir Lorient devant nous, avec tout le respect que j’ai pour eux.”

"On a commencé à travailler pour l'exercice 2023-2024, avec des recrues ciblées, indépendamment de notre place en championnat. Mais aller en coupe d’Europe, ça change tout pour les attirer. On a notre stratégie globale, qu’il faudra ensuite ajuster selon notre place à l'issue de la Ligue 1.”

Sur sa fonction de directeur du football

“Aujourd'hui, il a une grosse incompréhension par rapport à ma fonction. Ce que je fais actuellement, ça fait 10 ans que je m'en charge, et j’avais d’autres prérogatives (RH, juridique…). Le titre a changé puisque le groupe a grossi, donc on a pris la décision de scinder en deux les activités de l’entreprise et du football. C’est pour ça qu’il fallait une personne pour s’occuper de ça. Il fallait réorganiser tout ça. Je comprends que la sémantique desserve et interroge. J’estime que normalement, je n’ai pas à venir dans des émissions, que c’est plutôt aux joueurs et aux entraîneurs d’occuper l’espace. Je ne suis pas un passionné par la tactique, je ne suis pas un technicien, car ce n’est pas mon domaine de compétences, mais mon rôle est qu’il y existe une stratégie au niveau globale et de faciliter la vie des sportifs. Je n’ai jamais fait d’ingérence.” 

"La remise en cause dans un club est permanente. On est impactés par le court terme avec les résultats. Je m’élève contre la république des copains, ce sont uniquement des relations professionnelles. J'assume les critiques par rapport à ma fonction car nous n’avons pas les résultats espérés.”

Sur la saison de l'OL et les objectifs

"9e, ce n’est pas acceptable, mais les autres travaillent aussi. Nous sommes entrés un nouveau cycle, même si la patience n’est pas le fort de ce milieu. On a fait des choix forts pour retrouver de bonnes attitudes comme contre Lille (Coupe de France) et Lens (2-1). Notre effectif est jeune, et qui dit jeunesse dit irrégularité. Ils ne choisissent pas leur match. Depuis six rencontres, on montre d’autres choses et c’est ça que je veux retenir, même si on n'aurait pas dû perdre contre Auxerre (2-1). Il nous faut un peu de temps pour reconstruire et repartir sur des bases saines.”