Ses sorties médiatiques se font rares. C'est sans doute ce qui explique pourquoi les journalistes sont venus en nombre ce matin assister à sa conférence de presse. Lisandro Lopez, de retour sur les terrains depuis une semaine, est revenu sur son implication dans le groupe et sur les ambitions de l'OL après deux mois de mauvais résultats.
Malgré ses trois années passées à Lyon, Licha ne parle toujours pas le français. Il a fallu insister pour lui arracher un "merci" de la bouche en fin de conférence. Mais ça n'a pas grande importance aujourd'hui. C'est sur le terrain que l'on attend désormais que l'attaquant argentin s'exprime à nouveau, lui qui n'a marqué que deux buts depuis le début de la saison. «C'est vrai qu'en ce moment on est moins bien, a concédé Lisandro dès sa prise de parole. Mais je ne crois pas qu'on soit dans une période de crise." Si l'OL a été pointé du doigt pour ses problèmes défensifs, l'attaque est aujourd'hui en berne. "C'est vrai on ne marque pas beaucoup, c'est toute l'équipe qui n'attaque et ne défend pas comme avant, explique l'Argentin. Tout me monde est concerné pas seulement les attaquants et les défenseurs."
"Pas si catastrophique"
De retour après trois mois d'absence, Licha dit se sentir bien sur le terrain et a "très envie de revenir". Mais il faudra du temps pour le retrouver à son meilleur niveau et lui même le concède. D'autant plus quand l'équipe a des difficultés. "Logiquement c'est plus facile de revenir quand l'équipe va bien, a-t-il déclaré. Je suis revenu et c'est déjà bien. Je le répète, la situation de l'équipe n'est pas si catastrophique." L'attaquant Argentin à soif de jeu et ne manque pas d'ambition, même si l'OL est presque condamné en Ligue des Champions : "Jouer un 8e de finale de champions League est important. On est pas éliminé mais ce sera difficile, pas impossible. Dans le pire des cas on joue le Championnat, l'Europa League, la Coupe de France et la Coupe de la Ligue. Des compétitions qu'on doit jouer et gagner. Il nous reste du temps et des matchs pour jouer et continuer à gagner." Leader de l'attaque de l'OL, Lisandro ne pense pas que son absence ait handicapé l'équipe au cours des trois derniers mois. "Il ne s'agit pas que de moi, rappelle-t-il. On a un groupe un peu juste, on a eu beaucoup de blessés, de joueurs partis en sélection . Je ne pense pas que mon absence ait handicapé l'équipe. Beaucoup de joueurs ont de l'influence dans l'équipe. J'ai accompagné mes coéquipiers différemment. J'aurais aimé être sur le terrain."
Même si la traduction de ses déclaration à quelque peu cassé le rythme de la conférence de presse et enlevé de la spontanéité à ses propos, Lisandro s'exprime surtout à travers ses mimiques. Ainsi, lorsqu'on évoque son capitanat ou la sélection Argentine, Licha a du mal à contenir son sourire. "Le brassard c'est un symbole. Si vous regardez les matchs je suis toujours le même, je joue toujours avec la même motivation. Mais c'était un beau cadeau de Rémi Garde." Concernant l'Argentine, il avoue y penser, "c'est toujours dans un coin de ma tête, mais ça passe d'abord par un bon niveau en club».
Pastore ne l'intéresse pas
En revanche, quand on lui parle du match OM-PSG ou de Pastore, Licha hausse les sourcils et botte en touche. "Pastore, sincèrement, je ne l'ai pas suivi plus que ça" affirme-t-il avant de rappeler que "ce qui compte c'est de revenir avec un bon résultat de Auxerre. Après on espère que les autres résultats nous seront favorables.»
Même désinvolture lorsqu'on lui rappelle les propos de Jean-Michel Aulas au sujet des départs de deux cadres de l'équipe. "Je ne sais pas quel joueur le président pense vendre, déclare-t-il. Je me sens bien au club et dans la ville de Lyon. J'aime les idées et la façon de jouer de l'entraîneur. J’espère que l’on fera de belles choses ensemble». Licha est définitivement tourné vers l'Abbé-Deschamps et Auxerre : "Nous devons gagner. On a besoin de victoires pour améliorer notre position, pour la confiance."
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