Révélation lyonnaise la saison dernière au même titre que Castello Lukeba, Malo Gusto s'est imposé comme un titulaire. Critiqué au début de la saison sur ses lacunes défensives, le latéral droit ne se cache pas. Il assume être encore perfectible sur un poste qu'il a découvert sur le tard mais met tout en oeuvre pour gommer ses défauts.
Olympique-et-Lyonnais : Malo Gusto, quel regard portez-vous sur cette première année complète avec les professionnels ?
Malo Gusto : J’ai progressé sur certains points. Après j’ai encore beaucoup de choses à améliorer que ce soit défensivement ou offensivement, j’en suis conscient et je travaille chaque jour pour arriver à ces objectifs-là. Je ne suis pas du genre à douter, j’ai toujours eu confiance en moi, j’ai toujours eu envie d'aller plus loin que les autres.
On dit souvent que la saison de la confirmation est plus compliquée. C'est le ressenti que vous avez depuis le début de la saison ?
J’essaye de ne pas penser à ça. J’essaye de me concentrer sur mon football et la manière dont je veux progresser. Il n’y a que comme ça que je peux aller le plus haut possible. Maintenant, je sais que ma famille est fière de moi, du chemin parcouru mais ce n’est que le début.
Vous avez essuyé pas mal de critiques depuis le début de la saison. Comment les encaisse-t-on à 19 ans ?
Je n’encaisse pas parce que je ne fais pas forcément attention à ces critiques. J’écoute surtout mes coachs et les personnes qui sont là pour me faire progresser. Maintenant, je savais ce que je devais améliorer depuis le début de la saison. Défensivement, il faut que je sois plus sûr et serein. J’ai toujours su que je devais bosser sur ce point-là et je continue.
Malgré tout, y-a-t-il une volonté de faire taire ces critiques ?
Ces gens là, on ne peut pas leur en vouloir, ils ne se rendent pas compte. Je sais qu’ils ont raison dans le sens où quand tu es un défenseur latéral, tu dois bien défendre. Après chaque latéral a ses caractéristiques bien à lui. Je sais que j’ai été souvent porté vers l’attaque mais pour être un bon joueur à ce poste-là, il faut être complet le plus possible et c’est ce que j’essaye de faire.
"J'ai toujours su qu'il fallait que je bosse défensivement"
Comment faites-vous pour progresser dans votre préparation individuelle ?
Je fais beaucoup de vidéo, en regardant les joueurs qui évoluent à mon poste et qui performent. Je regarde aussi ce que j’ai bien fait et ce que j’ai moins bien fait durant mes matchs. J’essaye de bien m’entretenir physiquement, de bien m’alimenter pour pouvoir être à 100% les jours de match. Aux entraînements, je bosse beaucoup tactiquement pour pouvoir évoluer dans le bon sens.
Vous avez été formé au milieu avant de passer latéral comme Trent Alexander-Arnold, qui a un peu révolutionné le poste comme Cancelo. Finalement, vous êtes dans le moule des nouveaux latéraux...
Le football change au fil des années. Il y a toujours des nouvelles tactiques qui arrivent. Le latéral moderne est porté vers l’avant et a tendance à plus attaquer. Mais pouvoir être bon, il faut réussir à assimiler les deux parties qu’elles soient défensives ou offensives. C’est ce qui fait la différence entre un bon et un très bon latéral. C'est dans le travail que tu arrives à faire de grandes choses et c’est ce que je me suis toujours dit. Seuls le travail et l’envie de progresser me feront arriver en haut.
Contre Rennes, vous étiez huit joueurs formés au club à être titulaires. Qu'est-ce que ça signifie pour vous ?
C’est une fierté. On est plusieurs à être sortis de l’Académie donc quand on se retrouve tous ensemble sur le terrain, ça fait plaisir. L’Académie a une très bonne identité et une bonne réputation et on veut montrer chaque jour que les joueurs issus de Lyon ont du talent. Maintenant, ce n’est pas une fin en soi. Arrivé en haut, il faut toujours bosser pour pouvoir monter l’OL à la place qu’il mérite, ainsi que l’Académie.
En misant sur l'ADN local, les dirigeants ne vous ont-ils pas rajouter encore un peu plus de pression à vous, Castello Lukeba ou encore Maxence Caqueret ?
Ce n’est pas une pression, au contraire. C’est une marque de confiance envers l’Académie et envers nous. C’est une bonne chose. Ca doit être de l’envie en plus, du bonheur en plus de représenter ces couleurs. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui, on est content d’être ensemble sur le terrain et que le club fasse confiance à ces jeunes.
"Je suis peut-être trop exigeant avec moi-même"
Quel est l'impact de votre famille dans votre quotidien de sportif ?
Ils sont là chaque jour pour me remonter le moral, m’encourager. C’est grâce à eux que j’en suis là aujourd’hui. Ils ont fait en sorte que je garde la tête sur les épaules, que je reste humble, que je travail au quotidien. Ils m’ont appris les bonnes valeurs.
Vous renvoyez l'image d'un garçon plutôt renfermé, est-ce une carapace ou vraiment vous ?
Non, c’est moi. Je suis quelqu’un de très simple, j’aime bien profiter avec ma famille et mes amis. Ce qui est sur le terrain, j’essaye de faire la part des choses. Je suis quelqu’un qui aime beaucoup travailler pour donner le meilleur de moi-même et c’est ce qui fait cette personnalité.
On vous voit souvent rigoler avant les entraînements mais moins dans la parole dès que le ballon entre en jeu. Vous préférez laisser ce rôle aux autres ?
Je n’ai jamais vraiment été un leader dans la parole et dans le leadership. J’ai toujours préféré montrer l’exemple sur le terrain, dans les efforts, les performances. Castello (Lukeba) et Maxence (Caqueret) ont plus ce rôle et ont ça en eux et on se retrouve plus complémentaires.
Quelles sont vos sources d'inspiration actuellement ?
Je regarde beaucoup la Premier League parce qu’en terme de niveau et d’intensité, c’est incroyable. Donc je regarde beaucoup Reece James (Chelsea), Kyle Walker à Manchester City et Alexander-Arnold bien sûr. Sur les anciens, je regardais beaucoup Daniel Alves quand j’étais plus jeune. Que des joueurs dans mon profil (sourire).
Pour finir, quel est votre rituel d'avant-match ?
Je m'accroupis avant le coup d'envoi et me mets dans ma bulle. J’ai tout le temps fait ça depuis que je suis en jeunes. C’est quelque chose qui me permet de me recentrer sur moi avant le match, d’oublier ce qu’il y a autour et de penser aux bonnes choses. Je fais ma petite prière.
De toute manière, il va vouloir y aller, en PL.
Merci pour l'interview.
Travaille ta défense Malo, c'est le fondement de ton métier.
Et pour progresser, ne regarde surtout pas que des joueurs de ton profil, il faut regarder aussi ceux qui sont différents et qui réussissent également !
Concernant la dernière phrase, je suis tout à fait d'accord.
C'est une très bonne chose d'aller puiser des enseignements chez des personnes de profils différents, surtout s'il souhaite travailler son marquage, ses tacles, son placement défensif et sa concentration.
Globalement, il peut s'inspirer de Tagliafico.
Tout à fait.
C'est étonnant qu'il ne l'ait pas cité en exemple.
Peut-être que c'est difficile de dire qu'on s'inspire d'un coéquipier.
Cela demande beaucoup d'humilité... Après, il n'aime peut-être pas son style de jeu.
Danger pour l'adversaire quand il attaque et danger pour son équipe quand il doit défendre
C'est notre nouveau maxwell Cornet , pas un latéral de formation , et ça se voit .
Sauf que maxwell était beaucoup plus fort offensivement et marquait de beaux buts .
Il est très sur de lui , un peu trop .
Il n'est pas avare d'efforts,c'est plus un milieu droit,le staff devrait s'interroger,si il doit continuer à ce poste ou la priorité c'est de défendre.🤔
Au moins il court sur le terrain, contrairement à certain.
A l'instar de cornet , il aurait fait une carrière dans l'athlétisme
Ah Cornet ! Il me manquerait presque.
Cornet de frites,pour moi à midi.🍟