Présent sur le plateau de Tant qu’il y aura des Gones lundi, Alain Caveglia est revenu sur le début de mercato de l’OL. S’il est réussi sur le papier, le recruteur lyonnais estime que l’absence de Coupe d’Europe reste un frein sur certains dossiers.
Après un peu plus de quinze jours de mercato, l’heure est plutôt à la satisfaction à l’OL. Après une dernière saison ratée, le club s’est mis en ordre de marche pour tenter de redresser la barre. Entre les prolongations de contrat d’Anthony Lopes et Maxence Caqueret, les premières signatures professionnelles de certaines jeunes pousses de l’Académie et les arrivées d’Alexandre Lacazette et Johann Lepenant, le ciel ombrageux lyonnais a laissé place à quelques éclaircies bienvenues chez les supporters. Après l’envie de voir la saison dernière rapidement se terminer, c’est désormais un sentiment d’excitation de la reprise qui prédomine dans la capitale des Gaules.
Depuis quinze jours, la cellule de recrutement tant décriée ces derniers mois à cause notamment d’un mercato estival 2021 loin d’avoir porté ses fruits avec par exemple les arrivées d’Emerson, Xherdan Shaqiri ou Jérôme Boateng, a redoré son blason. Avec deux recrues rapidement bouclées en attendant celle de Tyrell Malacia, comme l’a avoué Alain Caveglia, l’OL a pour une fois joué sur l’anticipation plutôt que la réaction. De retour à l’hiver dernier dans son club de coeur comme recruteur, Caveglia confirme ce travail de longue haleine depuis six mois. "Je suis arrivé en janvier et avec Bruno Cheyrou, on a travaillé en amont sur des pistes, sur des postes bien précis par rapport à ce que voulait le coach, a-t-il détaillé dans Tant qu’il y aura des Gones. On avait besoin d’un latéral gauche donc on ne va pas attendre avril ou mai pour en trouver un. Ça a été bien pris en amont. Je fais un rapport, j’en discute avec Bruno et la cellule de recrutement et ensuite Bruno rend les rapports au coach. Les rapports sont très simples et fluides et ça se passe très très bien."
Plus facile d'attirer des jeunes que des joueurs expérimentés ?
A la différence de la saison dernière où des recrues amenées à être titulaires sont arrivées en fin de mercato, Peter Bosz va au moins avoir le temps de mettre en place sa philosophie de jeu et convaincre tout un groupe de le suivre sur le chemin du redressement dès le 2 juillet. Avec le recrutement d’un latéral "comme priorité n°1" plus les profils de Lacazette et Lepenant, le club a donné à son coach des éléments qui correspondent à sa tactique. Un point important car c’est aussi "le but d’une cellule d’avoir un coup d’avance par rapport à la philosophie du coach. Si on donne des joueurs à un coach qui ne correspondent pas à ce qu’il veut, t’es mort" pour notre consultant Nicolas Puydebois.
Une fois de plus et fort malheureusement, les douze derniers mois ont validé cette posture avec un Peter Bosz à la découverte d’un nouveau championnat mais aussi obligé de tâtonner et bricoler avec des joueurs pas forcément en adéquation avec ses principes. Les arrivées hivernales et printanière de Romain Faivre puis de Tetê allaient déjà dans ce sens et ont trouvé une continuité dans ce début de mercato estival malgré l’absence de Coupe d’Europe. S’il pouvait représenter un frein à première vue, ce futur trou dans le calendrier lyonnais a pour le moment été bien pansé même si certains dossiers sont peut-être mort-nés à cause de cette saison ratée.
Quand bien même les recruteurs ont le nez fin pour dénicher de belles pépites, il est aujourd’hui plus difficile pour l’OL de séduire un joueur peut-être plus expérimenté. Le dossier Corentin Tolisso en est une preuve, le natif de Tarare étant à la recherche d’un projet européen malgré les avances de son club formateur. C’est à ce moment-là que la mission du recruteur s’arrête et que commence celle de Jean-Michel Aulas, Bruno Cheyrou ou Vincent Ponsot. "Quand tu n’as pas de Coupe d’Europe, c’est quand même difficile. Pour certains joueurs, c’est un peu plus difficile. Si on avait une Coupe d’Europe, Alexandre (Lacazette) aurait signé il y a très longtemps. Mais là, sans Europe, le président, Vincent (Ponsot) et Bruno (Cheyrou) ont été très bons. Tu vends un projet de club, sur l’avenir mais à l’instantané, tu n’as rien, a concédé Caveglia. Lyon est encore attractif oui mais pour certains joueurs sans Coupe d’Europe, c’est plus compliqué et c’est normal. On a été joueur, on sait ce que c’est."
Caveglia : "Rien ne remplace le terrain pour un recruteur"
Dans un système de recrutement toujours plus placé sous le signe de la data, comprendre un joueur et juger sur pièce s’il peut se fondre dans le moule est donc à la charge du recruteur. Selon l’ancienne idole de Gerland, rien ne peut remplacer le terrain et les déplacements pour se faire une idée. Travaillant en pleine harmonie avec Bruno Cheyrou qui rend ensuite des comptes et des rapports à Peter Bosz sur les profils et cibles visés par la cellule de recrutement, Alain Caveglia se plait dans ce nouveau costume après avoir été agent puis directeur sportif de Caen et malgré un effectif composé de seulement quatre scouts dont deux en France.
"Il faut aller sur le terrain, c’est indispensable. Tu ne peux pas passer à côté d’un joueur suivant la position du coach sur les manques de l’effectif, a poursuivi "Cavegol" sur TKYDG. Du vendredi au lundi, je suis partie à droite, à gauche et c’est normal, c’est mon poste et j’aime ça. Avec la data, tu ne vois pas l’état d’esprit du joueur, comment il se comporte à l’échauffement ou sur le terrain. C’est du 50-50 mais il faut aller sur le terrain."
A l’OL, la mayonnaise semble avoir mis du temps à prendre mais désormais tout un club donne l’impression de travailler main dans la main. Il faudra quand même attendre la vérité du terrain pour savoir si ce travail de longue haleine a été fructueux.
C'est plutôt positif si c'est bossé en amont comme il le dit.
Je note aussi qu'ils essaient de coller au style Bosz, ce qui signifie (désolé OLV et consorts) qu'ils comptent vraiment continuer avec lui, mais aussi qu'ils lui en donnent les moyens. C'est donc plutôt positif pour moi.
Au cas où l'on soit contraint de recruter en panique un nouvel entraineur au mois de décembre, je me consolerai en me disant qu'il vaut mieux le faire avec le meilleur effectif possible.
Les critères de Bosz sont des critères normaux de recrutement pour un club qui a l'ambition de disputer une coupe d'Europe chaque année.
Rien qui ne puisse pas convenir à un autre coach qui passerait par là…
Ils ont fait leur choix et s'y tiennent...Ça passe où ça casse maintenant...
Histoire d'entendre un autre son de cloche que cette LDP de Molina à propos de Textor qui aurait viré tout le monde à son arrivée à Botafogo :
https://www.sofoot.com/comment-john-textor-nouveau-boss-de-l-ol-a-reanime-botafogo-516127.html
Le mec est adulé là-bas
Sans coupe d'Europe,il y a tout de même du mérite à faire revenir Lacazette.J aurais donné 15% de chance bravo 👏
Aouar to As Roma, here we go! As Roma reached an agreement after a long negotiation with Lyon on the basis of € 17m with adds-ons.🟡🔴
Aouar will sign a contract until June 2027, details will be revealed later. #asroma https://t.co/HdXSbSOxjK
Et bien ça va bien payer Malacia.