Après Alexandre Lacazette, l’OL réfléchit à l’idée de faire revenir Corentin Tolisso. Avec ses deux anciens pensionnaires, le club souhaite mettre en route ce projet basé sur l’ADN OL. Mais n’est-ce finalement pas une solution de facilité ?
Après la grisaille d’une saison qui s’est soldée par une 8e place en championnat, le soleil a refait son apparition à Lyon. En plus des chaleurs étouffantes qui règnent ces derniers jours dans la capitale des Gaules, la ville est prise par une certaine euphorie. Celle d’avoir vu le retour d’Alexandre Lacazette à l’OL, cinq ans après son départ pour Arsenal. Pour ce retour aux sources du "Général", le club avait mis les petits plats dans les grands, conscient que cette arrivée allait être la première pierre de ce renouveau espéré par les supporters. En discussions depuis des mois, Lacazette et l’OL n’ont pas mis longtemps à tomber d’accord. Néanmoins, le retour de l’attaquant couplé à la rumeur d’un retour de Tolisso envoie-t-il vraiment un signe positif ?
Sur le papier, faire revenir deux anciens de la maison, libres de tout contrat et avec une expérience encore plus forte qu’au moment de leur départ ne peut pas faire de mal à l’effectif de Peter Bosz. Dans la saison chaotique lyonnaise, la mentalité affichée par certains joueurs a clairement été pointée du doigt. Depuis leurs débuts en professionnel, en acceptant d’abord de jouer à des postes différents du leur puis en jouant les cadres, Lacazette et Tolisso ont montré qu’ils ne manquaient pas de caractère. "C’est un retour qu’on peut lire de deux manières différentes. Un peu un retour en arrière dans le sens que tu rejoues avec quelqu’un que tu connais et à la fois le signe d’un nouveau départ et du lancement d’un nouveau souffle dans cette équipe, affirme Arthur Merle, journaliste pour Eurosport. C’est faire du neuf avec du vieux mais pour le coup l’expression prend tout son sens positivement."
Trop de Lyonnais peut tuer l'équilibre de groupe
Dans la volonté de Jean-Michel Aulas de s’appuyer sur la formation à la lyonnaise, les deux joueurs sont clairement vus comme des garants de ces valeurs. Néanmoins, l’euphorie affichée sur les réseaux sociaux pour pousser Corentin Tolisso à accepter de revenir à Lyon ne cache pas la question de la stratégie de recrutement de l’OL. Comme l’ensemble des suiveurs lyonnais, Nicolas Puydebois se montre satisfait du bon coup que peut représenter le retour de Lacazette. Mais à la différence de certains, il voit aussi un manque d’idée de la part de la cellule de recrutement malgré la signature prochaine de Johann Lepenant.
Faire du neuf avec du vieux peut s’apparenter à une solution de facilité, tout en s’assurant une sorte de paix sociale après une dernière saison compliquée sportivement et en coulisses. "Pour moi c’est un manque de travail de faire revenir Lacazette, Tolisso. Ça veut dire qu’on ne travaille pas assez, ce ne doit pas être des choix par défaut, déclarait le consultant d’Olympique-et-Lyonnais il y a deux semaines. On va à la facilité. Je ne dis pas qu’ils ne seront pas décisifs à l’OL et que c’est une mauvaise idée mais on pourrait faire différemment."
Des joueurs avec un certain statut
D’ailleurs, dans sa réflexion et malgré son attachement au club, Tolisso ne serait pas dans le même état d’esprit que Lacazette. A 28 ans, il a encore de belles années devant lui et son objectif est de jouer la Coupe d’Europe. L’OL, pourtant si cher à son coeur, ne serait finalement qu’un choix par défaut. "Alexandre, ce n’est pas un choix par défaut, il n’a pas attendu, il a dit 'boom je reviens', notait Karim Djaziri sur le plateau de Tant qu’il y aura des Gones. Corentin, je ne suis pas sûr qu’il ait vraiment envie de revenir, il verra avec le temps mais il a peut-être envie d’aller voir autre chose comme le foot anglais."
Depuis le début du mercato et même les mois qui ont précédé, Samuel Umtiti, Corentin Tolisso ou encore Maxime Gonalons ont été annoncés de près ou de loin pour un retour au Parc OL. De quoi faire naître un sentiment de nostalgie chez les supporters en partie déçus par la génération Aouar incapable de reprendre le flambeau. "On ne peut pas refuser ce genre de joueurs qui sont champions du monde, avec de l’expérience mais je ne sais pas si c’est une bonne pioche de faire du neuf avec du vieux, a poursuivi l’ancien gardien de l’OL. Tu fais revenir Lacazette, tu fais revenir Tolisso, après Umtiti. J’émets un petit bémol sur cette stratégie. Il ne faut pas non plus s’enfermer dans ces choix très consanguins, à ne faire revenir que des Lyonnais."
L’ADN OL a toujours fait la fierté et continuera à l’être mais attention à ne pas tomber dans l’excès. Comme le dit si bien Nicolas Puydebois, "c’est la diversité qui fait la richesse du monde".
Comme je comprends Nicolas...
Alex ok...j'ai peu de doute sur son apport à l'OL..
Par contre faire revenir Tolisso (moulte blessé et la tête ailleurs) ou Umtiti (hors compétition depuis 2 ans) c'est typiquement n'importe quoi...juste du fanatisme pro lyonnais...
Et totalement d'accord avec Nico sur le manque de travail à l'OL..Mais faut croire que réaliser un mercato intelligent demande plus que 2 personnes et un PC.
Ok ils ne sont que 5 recruteurs mais il faut arrêter de donner des chiffres erronés :
Michel Rouquette, Alexandre Jeannin, Alain Caveglia + le nouvel élu : Stéphane Henchoz, international suisse, depuis janvier 2022 qui supervisera le championnat d'allemagne, d'autriche, d'italie et de suisse . Cellule dirigée par Bruno Cheyrou .
On ne pourra que juger sur pièce. J'attends le début de saison avec impatience.
Tout à fait.
J'étends ce qui est dit mais après on parle d'un attaquant hyper sérieux et d'un super milieu de terrain. Les deux libres de contrats.
Je pense qu'on sera très content de les avoir lors de la saison. La seule question et l'objectif de ce mercato c'est : est ce que Bosz va pourvoir mettre son plan de jeu en place avec le recrutement adéquat.
Après là on chipote
refaire du neuf avec du vieux , mauvais choix .
Pas forcément,tout dépend de la motivation des anciens joueurs concernés.Regarde Malbranque c'était une reussite.
Le camp des Jeunistes qui réclament du temps de jeu pour chaque jeune du centre sans connaitre leur niveau s'en réjouit.
Le camp des pro-Mercato qui veulent voir des Super Stars comme Depay, Licha ou Juninho oubliant par la même occasion les nombreux échecs est sceptique.
Perso, j'attend de voir. Ma posture est en soi une solution de facilité. Comme quoi, on peut débattre à l'infini.