Venue des DOM-TOM comme Wendie Renard, Melvine Malard assure avoir pris exemple sur sa capitaine pour réussir en métropole et à l’OL.
A 21 ans, Melvine Malard connait une belle progression cette saison avec l’Olympique lyonnais. Ayant fait ses débuts avec l’OL en 2017-2018 à seulement 17 ans, l’attaquante explose vraiment cette saison. Alors qu’il reste encore sept matchs minimum à jouer, Malard a pris du galon sous les ordres de Sonia Bompastor. Avec 28 matchs, elle a battu son record de matchs de la saison dernière (26) mais surtout se montre bien plus décisive.
Blessée contre Guingamp et forfait pour la rassemblement des Bleues, la Réunionnaise en est à 17 buts marqués toutes compétitions confondues, dont le dernier en date face à la Juventus Turin en Ligue des champions. Avec les blessures d’Ada Hegerberg et le prêt d’Eugenie Le Sommer à l’OL Reign en début de saison, Melvine Malard a su prendre sa chance, même si elle reste encore perfectible à 21 ans.
"J’ai une bonne vitesse et une vision de jeu assez réfléchie. Je réfléchis beaucoup sur le terrain, a-t-elle déclaré à Onze Mondial. Je suis une buteuse aussi, c’est important, je suis attaquante quand même (sourire). Je suis là pour marquer des buts. Je pourrais m’améliorer, je dois moins réfléchir face au but. Trop réfléchir peut être un défaut. Il faut que je me pose moins de questions."
Malard : "Je n'avais pas de plan B"
Des questions, elle ne s’en est pas vraiment posées au moment de quitter son île natale qu’est la Réunion pour venir dans la métropole. A 14 ans, elle ne voulait qu’une chose, vivre pour et par le football. Après Clairefontaine, elle a répondu favorablement à la proposition de l’Olympique lyonnais, référence du football féminin. Elle a également pu y retrouver une joueuse au parcours presque similaire, Wendie Renard. C’est d’ailleurs en prenant exemple sur la capitaine lyonnaise, venue de Martinique, que Malard a débuté en défense avant de se rapprocher au fil des années de la surface adverse.
"Je l’ai toujours dit : Wendie est un exemple pour moi et restera toujours un exemple. Voilà pourquoi ce poste de libéro me plaisait. Et quand on m’a parlé de l’Olympique Lyonnais, ma première réaction a été de dire : 'Il y a Wendie Renard là-bas !', confesse la Lyonnaise. Je connaissais son parcours, je savais qu’elle était arrivée à l’âge de 16 ans, moi, je suis venue à 14 ans. C’était immense pour moi de me dire que j’allais rencontrer Wendie, la joueuse que j’ai toujours suivie. Côtoyer Wendie sur le terrain ou en dehors, c’est enrichissant."
A 21 ans, Melvine Malard sait qu’elle doit encore progresser mais vit un rêve éveillé à côté de son idole. Bientôt, ce sera très sûrement à elle de reprendre le flambeau et de porter tout haut la fierté des Dom-Tom français à l'OL.
Je pense qu'avec Bacha et Catarina Macario, Melvine Malard est la joueuse qui a le plus progressé. Et elles portent aujourd'hui l'équipe. À un degré moindre, Damaris est très utile et progresse également au milieu, et Carpenter est devenue indispensable à droite; surtout associée à Cascarino avec qui elle est très complémentaire. Pour Damaris et Carpenter: attention aux excès d'engagement et de nervosité qui peuvent coûter cher...
Il m'arrive souvent de me dire qu'on a beaucoup de chance d'avoir une équipe d'un tel niveau avec autant de succès et un bonheur contagieux.
En cela depuis 15 ans, les féminines sont un parfait antidote aux carences de notre équipe masculine qui nous balade d'interrogations en interrogations avec peu de concret et plus de questions que de réponses.
Il va être très intéressant de situer l'OL féminin cette saison en LDC. Et j'espère qu'on va passer L'obstacle parisien pour le savoir encore plus précisément !.