Mario Lemina et Moussa Dembélé lors d'OL - Nice le 12 février 2021
Mario Lemina et Moussa Dembélé lors d’OL – Nice le 12 février 2021 (Photo by OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

OL - Nice (2-0) : cette fois-ci, tout a fonctionné

Si la semaine passée, Peter Bosz et l’OL avaient manqué leur rendez-vous avec Monaco, ils ont cette fois-ci répondu présent contre Nice (2-0). L'entraîneur lyonnais a changé son système et les joueurs ont enfin appliqué le schéma de jeu souhaité.

Comment une équipe peut-elle afficher deux visages aussi différents d’une semaine sur l’autre ? Après le revers à Monaco (2-0), concédé surtout suite à une première période affligeante, l’OL devait réagir contre Nice. Il en avait l’obligation pour l'institution, l’entraîneur, les joueurs, les supporteurs et également d’un point de vue sportif et comptable afin de ne pas laisser échapper des Aiglons actuellement accrochés au podium. 

Très vite, on a vu que la formation rhodanienne qui s’est présentée face aux Niçois n’avait rien à voir avec celle moribonde sur le Rocher huit jours plus tôt. Dominateur dès le coup d’envoi, l’Olympique lyonnais a enfermé son adversaire dans son camp, alternant très bien entre recherche de profondeur et conservation de la balle. Incapables d’aller dans la moitié de terrain adverse, les coéquipiers d’Amine Gouiri ont passé leur temps à courir après le ballon puisqu’ils le perdaient très vite. “Pour sortir de ce pressing-là, il aurait fallu être très juste techniquement, a analysé Christophe Galtier. On était acculés et on prenait des transitions. Ils nous ont été supérieurs sur le onze de départ, sur l'effectif... Je n'ai aucun reproche à faire à mes gars car ils ont fait énormément d'efforts, mais on a été battus dans tous les domaines. L’OL arrivait à garder le ballon très haut sur le terrain, dans nos vingt mètres. Il a été bon en jouant très haut, en prenant des risques. Il a été très fort et j'ai presque envie de dire, agréable à voir jouer."


Un plan sans accroc pour l'OL


Pour une fois, le plan de Peter Bosz a fonctionné, et sur l’ensemble de la partie. Il s’agit certainement d’une prestation référence, même si avec ce groupe, tout peut très vite basculer dans un sens comme dans l’autre. "C'est vrai, on a mis de l'intensité de la première à la dernière minute, avec de la solidarité. Cette saison, on avait fait des bons quarts d'heure, des bonnes demi-heures... l'équipe n'était pas stable. Mais là, on a joué un grand match en entier. Maintenant, il va falloir continuer comme ça, a insisté le coach néerlandais. A la mi-temps, j'ai dit aux joueurs qu'il ne fallait pas être content car ce n'était que la pause, il faut faire pareil après. Il ne faut pas se contenter de ça, on est Lyon et on est encore trop bas dans le classement."

Après le 3-4-2-1 avec quatre latéraux dans le 11 face aux Monégasques, le technicien de 58 ans est revenu à un 4-2-3-1 plus classique, mais aussi plus conforme à ses aspirations. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a apprécié le rendu. Sérieux et appliqués, les partenaires de Moussa Dembélé ont respecté les consignes jusqu’au bout, empêchant les Azuréens de croire à une éventuelle remontée comme lors de la première manche (3-2). "Je suis très content de la victoire, mais aussi de la manière. De la première à la dernière minute, tout m'a plu. On aurait peut-être pu marquer un but de plus, mais je suis heureux avec ce 2 à 0. Avec le ballon, sans le ballon... Les gars n'ont pas eu peur de jouer et je suis très heureux de ça, s'est félicité Bosz. On a fait un très, très bon pressing, pendant toute la rencontre. C'est ça l'objectif depuis le début. Mais il faut aussi les joueurs pour jouer comme ça... Ce (samedi) soir, c'était du très, très haut niveau. Cela va nous donner de la confiance." 


Face à Nice, chacun a très bien joué sa partition


Outre le changement de schéma, l’apport des recrues, Romain Faivre et Tanguy Ndombele, ne s’est pas fait attendre. La performance de Karl Toko-Ekambi a rappelé pourquoi il était précieux dans son style, grâce à la profondeur qu’il donne au jeu rhodanien. Tout ce petit monde a su parfaitement cohabiter, avec en plus un superbe numéro de Lucas Paquetá. “Oui, ils nous apportent. Avec le retour de la CAN de Karl et avec Romain, je peux jouer avec trois attaquants alors qu'avant, je ne pouvais pas. C'est ce que je veux faire, a expliqué Bosz. Et puis c'est sûr que lorsqu'on a Tanguy, c'est plus facile pour tout le monde sur le terrain."

Les Lyonnais ont aussi montré une autre implication que face à l’ASM, ce qui forcément, a engendré un meilleur début de partie et par la suite une maîtrise totale de la rencontre. "La semaine dernière, on n'était pas entrés dans le match avec le bon état d'esprit. Peter Bosz nous a mis en garde, on savait que c'était un gros duel et on avait à cœur de le gagner par rapport à ce qui s'était passé à l'aller. On a souffert mais ça reste encore meilleur. L'entraîneur nous avait dit d'être agressifs et de ne pas les laisser jouer, c'est ce qu'on a fait, a relevé Romain Faivre. On est tous satisfaits, le coach le premier."


Reste le plus dur pour l'OL, poursuivre dans cette voie sur la durée


Avec ce résultat, l’OL a réduit l’écart avec les Niçois. Désormais à 5 points du podium, il peut espérer en cas de bonne fin de saison, retrouver la Ligue des champions. "Nice est un concurrent direct. En gagnant, il serait bien parti et ça aurait été compliqué (de le rattraper). Nous allons jouer à fond les matches qui restent pour gratter la meilleure place possible. On a parlé de jouer en équipe toute la semaine, avec et sans ballon. On l'a fait mais le plus important est de le montrer sur la durée, d'être équilibré pour gagner un maximum de rencontres, a clamé Tanguy Ndombele. En perdant à Monaco, on savait qu'on allait avoir du retard, mais on a montré aujourd'hui (samedi) qu'on peut gagner des gros chocs."

Là-dessus, les doutes étaient peu nombreux. En effet, l’Olympique lyonnais s’est déjà imposé contre Marseille (2-1), Strasbourg (3-1), et il avait tenu tête au PSG (1-1). Il avait également battu les Monégasques 2 à 0 à domicile. Désormais, la question à laquelle devront répondre Bosz, son staff et les joueurs, c’est, sont-ils capables de renouveler cette performance sur les affiches qu’ils restent à disputer dans cet exercice ? Si la réponse est oui, alors tout devient possible. 

1 commentaire
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    Aliocha57 - dim 13 Fév 22 à 16 h 55

    Bosz n'avait-il pas les joueurs pour jouer en 4-2-3-1 ? Ça se discute... Dans ce dispositif, Shaqiri se serait peut-être montré un peu plus performant à droite avec davantage de présence en attaque : Aouar (avant sa blessure), ainsi que Cherki, K2R et Barcola (pour peu qu'ils aient un minimum de temps de jeu), pouvaient aussi dépanner en ailiers.
    Mais même si on estime ne disposer d'aucuns d'ailiers viables, on peut aussi joueur en 4-4-2 losange ou à plat. Rien ne l'obligeait à placer deux 10 derrière Dembélé ou à excentrer Paqueta à droite.
    Après, les nouvelles recrues et le retour de KTE font énormément de bien et lui permettent de mettre davantage en place sa philosophie de jeu. Je pense que cette période difficile aura non seulement fait progresser l'équipe, mais aussi Bosz pour le coup. Il aura eu le mérite dans un premier temps de stopper l'avalanche de buts encaissés et de tenter différentes choses, comme d'aligner Emerson et Gusto en ailiers, avec moins de réussite pour le 1er que pour le second. On sentait qu'il tenait vraiment à prouver qu'il pouvait réussir à l'OL, quitte à faire preuve de rigidité parfois.
    Comptablement, ce début d'année est bon compte tenu des adversaires rencontrés. Il va falloir gagner contre Rennes et décrocher au moins un nul à Marseille, tout en faisant preuve de régularité jusqu'à la fin de la saison pour espérer finir sur le podium, surtout avec ce très faible goal average.

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