Arrivé l'été dernier à l'Olympique lyonnais, Xherdan Shaqiri n'arrive pas à s'imposer dans le Rhône. Du côté suisse, l'inquiétude n'est néanmoins pas encore au rendez-vous concernant son maître à jouer.
Débarqué dans le Rhône au mois d'août dernier, Xherdan Shaqiri est arrivé à l'Olympique lyonnais avec une flatteuse étiquette. Double vainqueur de la Ligue des champions avec le Bayern Munich et Liverpool mais aussi star de l'équipe de nationale de Suisse, le milieu offensif déçoit depuis sa signature dans le Rhône. Malgré tout, de l'autre côté des Alpes, la situation du joueur de 30 ans n'est pas encore alarmante.
En manque de temps en jeu à Liverpool, Xherdan Shaqiri est donc venu à l'Olympique lyonnais il y a six mois afin de relancer une carrière faite de hauts et de bas dans l'ensemble des clubs par lesquels il est passé. Cantonné à un rôle de remplaçant au sein du club rhodanien depuis plusieurs semaines, l'international suisse a disputé face à Troyes (0-1), ce dimanche, ses premières minutes en Ligue 1 sous le maillot lyonnais depuis le 5 décembre dernier et le déplacement à Bordeaux (2-2).
Toutefois, celui qui a porté la formation suisse jusqu'en quart de finale de l'Euro l'été dernier en éliminant notamment l'équipe de France lors des 8es de finale n'inspire pas, encore, d'inquiétude de l'autre côté des Alpes. "Je pense que si la Coupe du monde était au mois de juin, on commencerait à s’inquiéter. Côté suisse, ce qui compte, c’est d’avoir un Shaqiri en forme et si possible en confiance pour le mois de novembre prochain", souligne David Lemos, journaliste à la Radio Télévision Suisse.
"La carrière de Shaqiri a été le grand huit depuis dix ans"
En manque de temps de jeu à Liverpool après une dernière saison au sein du club anglais où il aura disputé 22 rencontres, le nation de Gjilan (Yougoslavie) est donc venu à l'Olympique lyonnais afin d'apporter son expérience. Si les performances ne sont pas au rendez-vous, David Lemos concède que du côté de la Suisse, "nous sommes habitués à avoir des hauts et des bas avec les internationaux helvétiques". Et poursuivre : "Shaqiri est passé par à peu près tous les états dans sa carrière. D'être joueur en tribune à un joueur ayant un palmarès enviable pour un joueur suisse. Avec la carrière de Shaqiri, cela a été le grand huit depuis dix ans. C’est un épisode de plus", affirme le journaliste et commentateur de l'équipe nationale suisse sur la RTS.
"On a toujours su que Shaqiri était un joueur spécial"
Désormais âgé de 30 ans, Xherdan Shaqiri ne possède plus la même caisse physique qu'il y a quelques années. Souvent miné par les pépins physiques, l'international suisse ronge son frein sur le banc de l'Olympique lyonnais. Décevant depuis son arrivée avec 1 but et 2 passes décisives en 14 matches disputés toutes compétitions confondues, l'ancien Reds n'arrive pas à s'imposer dans le Rhône. "Il semble bien que l’Olympique lyonnais ait commis une erreur de casting. En tant que meneur de jeu, au cœur du jeu, il y a d’excellents joueurs devant lui, je pense que c’est la réalité", indique David Lemos. Néanmoins, le journaliste le confirme et affirme que "l'on a toujours su que Shaqiri était un joueur spécial. Il a quelque chose que peu de footballeurs ont. Il a la capacité à faire la différence, une qualité technique, une patte gauche qui le rend spécial lui permettant de réaliser de grandes performances avec l’équipe de Suisse", se rappelle-t-il.
"On aurait aimé que ça se passe bien pour lui"
Après six mois au sein du club de Jean-Michel Aulas, preuve est de constater que les performances de Xherdan Shaqiri ne sont pas celles attendues. Un son de cloche également partagé en Suisse : "Evidemment que cela est décevant. On se sent proche de la France, on est voisin. L’Olympique lyonnais est encore plus voisin que les autres. On aurait aimé que ça se passe bien pour lui", regrette David Lemos. Par ailleurs, le commentateur de la sélection suisse ne croît pas à un rebond du joueur lors de la seconde partie de saison surtout "si l’OL continue à l’utiliser sur un côté". Avant d'ajouter : "N’étant pas dupe, je ne pense pas qu’il soit fondamentalement meilleur qu’Aouar ou Paquetá. Je ne peux même pas dire que c’est un scandale de ne pas le faire jouer parce que oui, sur un match il peut être exceptionnel et il peut marquer deux buts et réaliser deux passes décisives", a-t-il expliqué.
Auteur d'une entrée correcte lors de la victoire lyonnaise à Troyes, l'international suisse pourrait toutefois apporter son expérience à une équipe rhodanienne lancée dans une opération "remontée" lors de cette seconde partie de saison.
Objectivement dimanche il n'a pas ete le plus mauvais. Faut dire que la barre était haute pour l'être.
Shaqiri est clairement sous-exploité, alors qu'il peut systématiquement remplacer Paqueta en fin de match, voire être un 10 titulaire. Ou bien, comme Aouar d'ailleurs, jouer à gauche d'un milieu à 3 : Shaqiri - Guimaraes - Caqueret. Sur les ailes, c'est plus compliqué du fait de son âge et de l'utilisation de pistons par Bosz.