Cameroun (Photo by AFP)

L’impact de la CAN sur l’OL

Pour un mois, l’Olympique lyonnais sera privé de trois joueurs partis à la CAN. Karl Toko-Ekambi (Cameroun), Islam Slimani (Algérie) et Tino Kadewere (Zimbabwe) manqueront les prochaines semaines de compétition. Des absences dommageables mais que l’OL devra surmonter pour redresser la barre en Ligue 1.

Dimanche à 17 heures, le Cameroun de Karl Toko-Ekambi ouvre le bal de la Coupe d’Afrique des Nations avec un duel contre le Burkina Faso. Le début d’un mois de compétition sur le sol africain. Au total, trois joueurs de l’Olympique lyonnais participeront à ce tournoi. En plus du Camerounais, Islam Slimani (Algérie) et Tino Kadewere (Zimbabwe) porteront le maillot de leur sélection. 

Pour l’OL, cela constitue un casse-tête. En effet, il perd là trois éléments offensifs. Un problème, même si cela reste sur une courte période, avec peu de rendez-vous pour le groupe de Peter Bosz. “Il faut voir ça dans la globalité, ce sont trois attaquants, donc c’est dans le même secteur de jeu. Ce n’est pas comme si c’était un avant-centre, un milieu et un défenseur. Mais il faut quand même relativiser, ce n’est pas pour 6 mois non plus, rappelle Edward Jay, journaliste à RMC Sport. Il n’y a que 3 matches en janvier (PSG, Troyes et Saint-Etienne), peut-être un 4e avec Marseille. Le club n’est pas pris au dépourvu car il le sait depuis le début de la saison que ça se passera comme ça. Il faudra faire avec, en sachant que d’autres équipes doivent aussi faire avec, ils seront tous à peu près sur un pied d’égalité. Malgré tout, avec cette période de Covid, c’est problématique. Si tu as tout le monde et qu’un joueur attrape le virus, tu peux le remplacer, là, il faudra bricoler.” 


L'absence de Toko-Ekambi, la plus pénalisante


Parmi les trois absents, ne pas pouvoir compter sur le numéro 7 est incontestablement le plus pénalisant pour les coéquipiers de Léo Dubois. “Des trois, c’est la plus grosse perte. C’est un gros plus lorsqu’on regarde les statistiques : 18 fois titulaire, 11 buts. Il sera revenu pour la Ligue Europa, là où il a le plus marqué, mais c’est en Ligue 1 que ça va poser un souci. On a bien vu lors du dernier match contre Metz, il était remplaçant, il est entré à la mi-temps et même si toute l’équipe s’est relevée, il a fait partie de ce nouvel élan en deuxième période, constate Edward Jay. En plus, c’est un attaquant de couloir, le secteur de jeu où l’OL pèche. On peut imaginer que le Cameroun va aller loin dans la compétition donc il ne sera pas là avant la mi-février.


Des joueurs pourraient se révéler


L’un des points positifs, c’est que certains joueurs, notamment les plus jeunes, pourraient montrer le bout de leur nez. Avec un effectif limité, Bosz sera possiblement dans l’obligation de compter sur eux. "Bradley Barcola qui est en plus un pur joueur de couloir, et Rayan Cherki auront une carte à jouer, surtout ce dernier. Il aura du temps de jeu pour s’exprimer, même si ce n’est pas forcément à son poste. Il pourra tenter des choses car il sait qu’il ne sera pas épié par la concurrence. Ça ne veut pas dire que ces joueurs vont s’endormir car il n’y a pas de concurrence, mais ça peut leur donner de la sérénité. La nature à erreur du vide, il y a aura toujours quelqu'un pour remplacer une absence, ça peut être ou le collectif ou un joueur, insiste le correspondant de RMC Sport. Il y a toujours à un moment donné des absences, qui font que quelqu’un va se révéler et prendre la place.”

Autre possibilité pour l’Olympique lyonnais, utiliser la période de la fenêtre des transferts pour se renforcer. “La problématique, c’est que ce mercato est pénible car ce sont souvent des joueurs en échec ailleurs, donc le temps qu’ils s’adaptent… Ce n’est pas évident car l’OL n’a pas forcément l’argent, encore plus avec la jauge qui arrive pour les prochains matches, prévient Edward Jay. Si un gars vient au mois de janvier, c’est qu’il doit apporter sur le long terme. L’oiseau rare te marquera peut-être un but sur une rencontre, mais qui te dit qu’un autre ne l’aurait pas marqué.”


En appeler aux valeurs collectives


A 7 points de la 5e place avec une partie en moins, les partenaires d’Anthony Lopes doivent faire faire fi des absences pour repartir en 2022 avec une série de bons résultats. “De toute façon, avec ces joueurs, tu es 13e. Oui, ils ont apporté leur pierre à l’édifice, notamment Toko-Ekambi, mais le classement est malgré tout ce qu’il est. De toute façon, le créneau du coach ça sera le collectif, la réponse viendra de là, avec ou sans ses joueurs, affirme Edward Jay. S’il est fort, cela va tirer les individualités vers le haut. Il n’y a pas d’excuse. Peut-être que ça va ressouder les liens, en plus dans cette période de Covid.” Dès dimanche contre le Paris Saint-Germain, Peter Bosz et ses hommes seront attendus, même sans Toko-Ekambi, Slimani et Kadewere. 

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