Sacrée deux fois meilleure joueuse du mois et meilleure passeuse de D1 et de Ligue des champions, Selma Bacha est l'une des satisfactions chez les Fenottes sur ce début de saison. La défenseure de 21 ans a accordé un long entretien à Olympique-et-Lyonnais. Dans cette première partie de l'interview, la gauchère revient sur les prestations de l'OL, actuellement en tête du championnat et qualifié en C1.
Olympique-et-Lyonnais : Comment jugez-vous la première partie de saison de l’OL ?
Selma Bacha : En début de saison, Sonia Bompastor est arrivée et elle a instauré ses principes et ses valeurs. Elle nous a bien fait comprendre que c’était une année de reconquête. On veut à tout prix remporter tous les titres qu’on a perdus l’an dernier. Je pense que nous sommes redevenues le OL rouleau compresseur avec beaucoup de qualités individuelles et un bon collectif. Sur le début d’exercice, je veux souligner la solidarité qui existe entre nous. Franchement, depuis que je suis au club, je n’ai jamais vu ça, enfin pas à ce point-là.
Vous évoquez une plus grande solidarité, selon vous, c’est cela qui fait la grande force de l’OL par rapport à la saison dernière ?
Oui. Cette année, on fait des choses hors football, de la cohésion… on est vraiment un groupe sur le même bateau, avec les mêmes buts en tête. J’espère qu’on va conserver cette solidarité jusqu’à la fin de la saison pour atteindre tous nos objectifs.
"Cela fait plaisir d’être championnes d’automne"
On a senti une équipe conquérante sur ces premiers mois de compétition, avez-vous le même sentiment ?
C’est vrai que lors de l’exercice précédent, on n'a pas très bien commencé. On était deuxièmes, le PSG était devant nous, on ne marquait pas beaucoup de buts. Cette année, on veut montrer qu’on est la meilleure équipe d’Europe, voire du monde. Quand je vois qu’on a marqué 50 buts (en D1, sur 11 matches), ce n’était pas comme ça la saison passée. Cela fait plaisir d’être championnes d’automne, même si ce n’est pas un trophée, mais ça nous fait gagner en confiance pour la suite.
Que vont apporter les retours de Sarah Bouhaddi, Dzsenifer Marozsán et Eugénie Le Sommer à cet effectif ?
Je ne sais pas trop quoi dire à ce sujet (elle réfléchit). Elles sont parties mais on les a bien remplacées avec de bonnes joueuses. Elles vont quand même apporter leur expérience et leurs qualités individuelles. Marozsán va faire du bien aussi au milieu car il y a quelques blessés.
"L'OL est ma deuxième famille"
Vous avez tout gagné dans votre carrière, comment on se relève d’un échec comme celui de la saison passée lorsqu’on a rarement connu la défaite ?
J’en ai beaucoup souffert car je suis une compétitrice. Je n’avais jamais connu ça et j’ai la haine de la défaite donc je ne veux plus revivre ça. C’est un sentiment que je ne souhaite à personne. C’est là que je me suis rendu compte que l'OL est ma deuxième famille et que je veux marquer l’histoire du club. Je me suis nourri de ça, j’ai aussi eu le soutien de mes proches. Je suis partie en vacances, même si au début, j’y pensais beaucoup. Ensuite, tu retiens des leçons et quand tu bosses, tu te fais mal. Lorsque le préparateur travaillait avec moi, je me faisais mal, mais je savais où je voulais aller et il n’y a que comme ça que l’on peut réussir à atteindre ses objectifs. Je remercie aussi mon entourage car toute seule j’aurais galéré.
Selon vous, dans quels domaines peut encore progresser l’OL pour aller chercher les titres en fin de saison ?
Vu comme on évolue actuellement, je ne sais pas trop quoi répondre. On est un vrai rouleau compresseur. Par rapport à l’année dernière, on met plus de gros scores aux adversaires. On marque vite. On doit peut-être être un peu plus juste techniquement et plus efficace pour marquer encore plus car nous sommes des compétitrices. Mais sinon, j'espère qu’on va rester la même équipe.
