(Photo by LOIC VENANCE / AFP)

OL - Reims : Óscar García, entraîneur par procuration

Touché par le Covid-19, Óscar García ne sera pas présent sur le banc de Reims, ce mercredi à l'occasion du déplacement sur la pelouse de l'Olympique lyonnais. Malgré tout, son équipe va tenter d'appliquer son style de jeu.

Quatorzième de Ligue 1, le Stade de Reims a renoué avec le succès lors de la précédente journée le week-end dernier en s'imposant 1-0 sur sa pelouse face à Clermont. Une victoire, la première depuis le 26 septembre, permettant aux Champenois de prendre de l'air au classement avant ce déplacement à Décines, ce mercredi (21h), pour y affronter l'Olympique lyonnais dans le cadre de la 16e journée de Ligue 1.

Un voyage dans le Rhône auquel ne participera pas Óscar García, l'entraîneur, ainsi que son adjoint, Ruben Martinez, tous les deux touchés par le Covid-19. Pour le technicien espagnol, cette absence lui évite donc les retrouvailles avec l'Olympique lyonnais, dernier club qu'il a affronté lorsqu'il était entraîneur de Saint-Etienne, en novembre 2017. Une défaite 0-5 dans le derby qui avait précipité son départ du club du Forez après seulement 13 matches sur le banc de la formation stéphanoise.

Néanmoins, cette claque n'est pas la seule raison de son passage express dans la Loire. Gérard Kancel, journaliste à l'Union Ardennais insiste sur le fait "que ce n’était pas la défaite contre l’OL qui a provoqué son départ mais plutôt des relations compliquées avec ses dirigeants, les deux présidents et cela durait depuis un certain temps. La lourde défaite dans le derby est venue s’ajouter à cela", a-t-il confié.


"Il aimait bien ce qu’il faisait à Saint-Etienne"


Malgré une expérience éphémère chez les Verts, Óscar García était pourtant en train d'imposer sa patte et son style sur le jeu de l'ASSE. "Il aimait bien ce qu’il faisait à Saint-Etienne. Effectivement, il n’avait pas encore les résultats mais il était en train de mettre quelque chose en place. Surtout, il avait demandé des joueurs mais il avait un dialogue difficile avec ses dirigeants de l’époque", affirme Gérard Kancel.

Débarqué à Reims l'été dernier à la place de David Guion qui avait fait remonter le club en Ligue 1 en 2018, l'Ibère doit composer avec le peu de moyens que lui offre actuellement le Stade de Reims. Toutefois, ses débuts ne sont pas si catastrophiques faisant même changer d'avis les plus sceptiques lors de son arrivée en Champagne. C'est notamment le cas de Reims Vu des Tribunes, un média relayant l'actualité du club champenois. "J’avais un jugement neutre lors de son arrivée, indique-t-il avant de se montrer plus enthousiaste à l'égard de l'entraîneur espagnol. Puis rapidement j’ai été dithyrambique par son discours et sa volonté de jouer vers l’avant. Que cela soit en matches de préparation ou les premiers en championnat, j’étais sous le charme. On voyait du beau jeu par parcimonie".


"C’est très bien ce qu’il propose"


Après Saint-Etienne, Óscar García a rapidement retrouvé un banc de touche en s'engageant avec l'Olympiakos au début de l'année 2018. Mais après seulement 13 matches sur le banc de la formation grecque, l'ancien joueur du FC Barcelone a démissionné. Un an après cette éphémère expérience du côté du Pirée, l'Espagnol retrouve un poste en tant qu'en entraîneur du Celta Vigo. Douze mois de travail avant d'être démis de ses fonctions au début du mois de novembre 2020. Il lui aura fallu attendre sept mois de plus pour retrouver une équipe. A Reims, Óscar García "n’a pas de super joueur, il a beaucoup de jeunes, c’est l’équipe la jeune de Ligue 1 avec Nice", souligne Gérard Kancel.

Malgré cela, l'ancien technicien de l'AS Saint-Etienne essaye d'imposer sa patte sur le jeu de son équipe depuis sa signature au mois de juin dernier. "Il met en place quelque chose. C’est un jeu assez intéressant, séduisant, très offensif. Il joue à trois défenseurs, c’est une équipe qui va de l’avant, souligne le journaliste avant d'ajouter : Au niveau du jeu, c’est très bien ce qu’il propose". Un avis également partagé par Reims Vu des Tribunes affirmant "avoir vu davantage de jeu. Certains joueurs, les latéraux notamment, montent plus facilement aux avant-postes, ils semblent être plus libres".


Une attaque en berne


Mais tout n'est pas parfait actuellement au Stade de Reims. Et là où le bât blesse, c'est sur le plan offensif. Avec seulement 16 buts inscrits depuis le début de la saison, la formation champenoise est avant-dernière du classement des meilleures attaques du championnat. Orphelins de Boulaye Dia, parti à Villarreal cet été, et auteur de 14 buts la saison passée en Ligue 1, les Champenois sont à la peine sur le plan offensif. "C’est un peu jeune, un peu tendre devant mais derrière, c’est la 5e défense du championnat. C’est solide avec un bon gardien et les trois derrières sont costauds. On l’a vu face à Clermont, ils ont du mal à se mettre en position, à marquer. Ca ne marque pas de but, c’est ça le problème", regrette Gérard Kancel.

Après 15 matches, Reims pointe donc au 14e rang à l'aube de cette 16e journée de Ligue 1. Un classement honorable pour une équipe qui n'a pas été renforcée durant le mercato estival. Pour Reims Vu des Tribunes, les résultats actuels ne sont pas infâmants car "le groupe était faible la saison dernière, et vu notre mercato estival, il n’a pas été renforcé… un coach n’est pas un magicien. Un groupe faible reste faible", explique-t-il.

Ce mercredi (21h), le Stade de Reims va donc venir évoluer à Décines, dans un stade vide et sans entraîneur. Qu'importe. Même à distance, Óscar García aura la volonté de montrer que son équipe est solide et a assimilé ses principes de jeu mis en place depuis le début de la saison.

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