Après deux premiers matches faciles dans la phase de poules de la Ligue des champions, les Fenottes vont voir la route s’élever avec la réception du Bayern Munich ce mercredi (21h). Le champion d’Allemagne servira de test grandeur nature avant d’affronter le PSG dimanche.
Il arrive parfois qu’une semaine soit le tournant d’une saison. Du 10 au 17 novembre, l’Olympique lyonnais affronte deux fois le Bayern Munich en Ligue des champions et le PSG en D1. A la fin de ce triptyque, les Fenottes auront donc basculé du bon ou du mauvais côté. Tout ne sera pas joué, mais cela donnera une indication sur la suite de l’exercice 2020-2021.
Avant de penser au Paris Saint-Germain dimanche, les joueuses de Sonia Bompastor devront d’abord valider leurs bons débuts en C1. Avec deux victoires, elles trônent en tête de leur groupe avec deux longueurs d'avance sur leur adversaire du jour. Une équipe munichoise bien connue de l’OL puisque leur dernière opposition en match officiel date du 22 août 2020 en quarts de finale du “Final 8”. Grâce à des buts de Nikita Parris et d'Amel Majri, les Rhodaniennes l’avaient emporté 2 à 1 et se dirigeaient vers un 5e titre consécutif dans la compétition reine. Cet été, les deux rivaux se sont également affrontés lors d'une rencontre amicale, avec cette fois-ci un avantage du côté des allemandes (2-4).
Un bon début de saison pour le Bayern
Depuis 2020, la formation bavaroise a bien évolué comme nous l’explique Gervaise Doublet, journaliste à L’Equipière et suiveuse assidue du football d'outre-Rhin. “Le dernier duel entre l’OL et le Bayern était à un moment de transition pour Munich, il y a eu un renouvellement d’effectif conséquent à l’été 2020. Le "Final 8" était la première compétition que ce collectif disputait ensemble. Lors de la première saison de ce nouveau cycle, il a remporté le championnat et atteint les demi-finales de coupe d’Europe, ce qui est prometteur, affirme-t-elle. Cette année, Munich a commencé une bonne saison, mais a laissé partir des points plus tôt que d’habitude.”
En effet, les Allemandes ont fait match nul contre Benfica (0-0), ce qui les place déjà à distance de l’Olympique lyonnais. En championnat, le groupe de Jens Scheuer a bien démarré et occupe la tête du classement avec 18 points en 7 journées, mais tout cela est très serré. “Le suspens est pour le moment complet, décrypte Gervaise Doublet. Aucune équipe ne s’est détachée. Le Bayern a déjà perdu une fois (face à Francfort) et Wolfsburg a concédé un nul (Fribourg) et une défaite (Hoffenheim). En parallèle, les prétendants à l’Europe réalisent un bon début de saison, Leverkusen, Potsdam et Francfort ont 15 points. Hoffenheim et Wolfsburg ont 16 points. Plusieurs clubs sont capables de faire douter, voire de battre, les grands.”
Un championnat plus disputé
Par rapport à la D1, la Frauen Bundesliga est donc beaucoup plus disputée et incertaine, ce qui laisse de la place à des retournements de situation dans la course au titre. “Il y a 3 longueurs d’écart actuellement entre le 1er et le 6e, donc toute la première partie de tableau peut encore être championne d’automne par exemple. En France, il me semble que tout se joue encore entre le PSG et l’OL, et que le Paris FC a déjà une bonne avance pour la 3e place, observe la journaliste. Je trouve que ça rend le championnat beaucoup plus agréable car il y a plus de suspens, notamment sur les affiches de haut de tableau.”
Comme l’a souligné Sonia Bompastor, les Munichoises peuvent s’appuyer sur des joueuses de talent. “Il y a Lea Schüller, l'attaquante, elle est très souvent à la finition. Klara Bühl est ailière. Elle joue à droite et à gauche, elle est rapide et souvent à l’origine des buts, et enfin, Linda Dallmann fait aussi de belles choses à la création”, détaille Gervaise Doublet.
Le retour de Kumagai à Lyon
Cette rencontre marque aussi le retour de Saki Kumagai à Lyon. Ancienne joueuse de l’Olympique lyonnais entre 2013 et 2021, la Japonaise a laissé une belle image dans le Rhône. Cet été, elle a rejoint le Bayern après 8 années en France. “Elle est titulaire en défense centrale, c’est la joueuse qui joue le plus après la gardienne. Elle a eu une bonne intégration, mais à un poste un peu plus reculé que ce qu’elle a dernièrement connu à l’OL”, note la rédactrice de L’Equipière. Il faut espérer pour les Fenottes que Kumagai ne se rappelle pas aux bons souvenirs de son ex-club pour cette première manche.
