L'Olympique lyonnais a fait un grand pas vers la qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue Europa en s'imposant 4-3 face au Sparta Prague dans un match au scénario fou qui risque de compter cette saison.
Il y a des matches qui peuvent marquer une saison ! A l’instar de la claque reçue à Angers (0-3), qui avait servi d’électrochoc ou la défaite au Parc des Princes (1-2) face au PSG permettant à l’OL de confirmer la qualité de son effectif et ses ambitions futures, la victoire à Prague (4-3) va également compter pour l’Olympique lyonnais au cours de cet exercice 2021-22. Menés 0-2 au bout de vingt premières minutes cataclysmiques, les joueurs de Peter Bosz ont su se remettre à l’endroit afin d’aller chercher une victoire importante dans l’optique de la qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue Europa. Trois points supplémentaires offrant un matelas de cinq points d’avance sur la formation tchèque à l’issue des matches aller. Autant dire que la qualification pour la suite de la compétition est presque acquise. Il est désormais question de finir en tête de ce groupe dans l’optique d’éviter aux Lyonnais un tour supplémentaire.
Face à Prague, au moins durant la première demi-heure de jeu, l’OL a été bougé comme rarement cette saison. Il faut remonter à cette débâcle à Angers (0-3), le 15 août, pour trouver trace d’une telle défaillance collective. Et pourtant, Peter Bosz avait prévenu ses joueurs : "On a très mal démarré avec un manque d’agressivité. On est bien revenus. J’avais dit avant le match que cette équipe aimait les duels, beaucoup courir", a expliqué l’entraîneur néerlandais à l’issue de la rencontre. Certes, l’OL avait des absents au coup d’envoi, enchaînement de matches oblige, mais cela n’est pas une excuse.
Défensivement, l’OL a pris l’eau…
Durant les trente premières minutes de cette partie face à la formation tchèque, l’OL a pris l’eau de toutes parts défensivement. Et les latéraux, Malo Gusto à droite et Henrique, à gauche, n’ont pas rassuré. Le premier, pourtant très bon lors du mois de septembre en remplacement de Léo Dubois, blessé, est complètement passé à côté de son match. En difficulté et pas aidé par Xherdan Shaqiri sur son flanc droit, le jeune latéral a sombré… Souvent pris de vitesse et en retard, le défenseur a, presque, logiquement été exclu à un quart d’heure de la fin du match pour une intervention en retard. Son pendant à l’opposé, Henrique, n’a pas fait mieux.
A la peine depuis son arrivée à l’OL à l’intersaison, le défenseur brésilien montre beaucoup de signes de fébrilité dans son couloir gauche. Peu porté vers l’attaque et très peu rassurant défensivement, l’ancien joueur du Vasco de Gama a été remplacé à la pause par Emerson Palmieri. Le champion d'Europe italien a apporté sérénité et solidité sur son côté et prouve qu’il est actuellement indéboulonnable. A cela vient s’ajouter la frappe contrée involontairement par Jason Denayer, sur l’ouverture du score du Sparta, puis la défense un peu laxiste de Jérôme Boateng sur le deuxième but tchèque. Comme jamais cette saison, l’OL aura semblé fébrile sur le plan défensif.
… avant de réaliser un récital offensif
Depuis plusieurs semaines, deux joueurs marchent sur l’eau à l’Olympique lyonnais. Il s’agit de Karl Toko-Ekambi et Lucas Paquetá. Le premier, double buteur en République tchèque, confirme ses bonnes dispositions du moment. Buteur pour la septième fois lors des huit dernières sorties de sa formation, l’international camerounais n’arrête plus de marquer. Face au Sparta, c’est lui qui remet l’OL sur le droit chemin en réduisant la marque juste avant le retour aux vestiaires. L’ancien Angevin est également passeur décisif sur le but de Lucas Paquetá avant de marquer son deuxième but de la soirée en fin de match.
Et que dire une nouvelle fois de Lucas Paquetá, pourtant envoyé sur le banc en début de match pour un retard à la causerie : "Honnêtement, je préfère perdre 5-0 ou laisser mon poste que de prendre certaines décisions qui vont contre nos valeurs. On ne veut pas être meilleurs que les autres, mais on décide des valeurs ensemble. J'en ai déjà discuté avec son agent et malheureusement, on n’avait pas le choix", a expliqué Juninho, le directeur sportif de l’OL à l’issue de la rencontre. Puni au coup d’envoi, le Brésilien a répondu de la meilleure des manières à son entraîneur et ses dirigeants en marquant le troisième but de son équipe tout en réalisant des gestes et des actions de grande classe. L’international auriverde est tout simplement sur une autre planète actuellement.
Une victoire qui veut dire beaucoup
Grâce à ce succès, l’OL poursuit son sans-faute dans cette compétition et se rapproche ainsi des 8e de finale. Mais cette victoire, acquise malgré un début de match raté témoigne des qualités, nombreuses, de cet effectif. Dos au mur après vingt minutes de jeu, cette équipe n’a jamais semblé s’affoler même lorsque le bateau tanguait. Et la deuxième période de ce match est venue confirmer l’idée que cette équipe, version Peter Bosz, ne lâchera absolument rien. Un entraîneur qui sait également parler et remettre ses joueurs sur de bons rails comme l’a expliqué Bruno Guimarães à l’issue de cette partie : "Je ne sais pas ce qui s'est passé sur les 20 premières minutes. Après ça, on a commencé à jouer, mais je pense que ce n'était pas nous au début. On a bien réagi et fait une superbe prestation ensuite, a-t-il apprécié. Selon moi, si on gagne la prochaine rencontre, on sera qualifiés".
Invaincu depuis la défaite au Parc des Princes (1-2), l’Olympique lyonnais emmené par certaines individualités mais également un collectif où tout le monde semble tirer dans la même direction, s’avance avec le plein de confiance avant un enchaînement corsé avec des déplacements à Nice, Rennes et les réceptions de Lens, Marseille et du Sparta Prague lors du prochain mois de compétition.