Jeudi soir dans l’enceinte d'Ibrox Park à Glasgow, l’Olympique lyonnais retrouvera les saveurs de l’Europe. Pour la première soirée européenne depuis le 19 août 2020, les supporteurs rhodaniens sont impatients et attendent beaucoup de leur équipe.
Les supporteurs lyonnais avaient quitté leur équipe sur la scène européenne par une élimination en demi-finales de la Ligue des champions par le Bayern Munich le 19 août 2020. Battu sèchement 3 à 0 par Robert Lewandowski et sa bande, l’OL venait de laisser passer une chance unique d’atteindre la finale de la coupe aux grandes oreilles. 13 mois plus tard, il retrouve l’Europe après une année passée loin des affrontements entre les ténors du continent.
Ce jeudi, les joueurs de Peter Bosz se déplacent à Glasgow. Il se dégage de cette rencontre un parfum d’excitation après ces longues semaines d’absence à ce niveau de la compétition. « Je suis personnellement très excité par cette campagne européenne qui débute. Évidemment, le prestige n'est pas le même qu'en C1 et on le voit avec le groupe dans lequel nous jouerons, mais c'est une compétition qui va parfaitement avec le nouveau cycle que l'OL entame selon moi, estime Anthony, 33 ans. J'aime beaucoup ce tournoi pour ma part, et je suis loin de le considérer au rabais. La coupe de l'UEFA comme l'Europa Ligue représentent de nombreux très bons souvenirs pour moi. »
Après un an d'absence, l'impatience
Un sentiment partagé par une large majorité des supporteurs interrogés, à l’image de Corentin. « Je suis très impatient de démarrer la compétition. Bien sûr, la LDC fait encore plus rêver, mais gagner la C3 serait totalement incroyable pour l’Olympique lyonnais, s’enthousiasme-t-il. C’est un peu comme l’Euro, la Champion’s League et la Coupe du monde. »
Une envie d’autant plus exacerbée que les Rhodaniens ont une belle carte à jouer cette saison. Si plusieurs formations peuvent prétendre au titre, notamment parmi les futures équipes éliminées de la Ligue des champions, les septuples champions de France (2002-2008) figurent dans un groupe de favoris. « La nouvelle formule peut nous ouvrir directement les portes des 8es de finale fin février/début mars, rappelle Nicolas. A l'OL d'être exigeant pour viser la première place et ensuite aborder la dernière ligne droite avec quelques adversaires plus coriaces avec les reversés de l'UCL. »
En début d’exercice, les dirigeants lyonnais, Jean-Michel Aulas et Juninho en tête, ont annoncé la couleur. Leur club sera ambitieux sur la scène européenne. « Avec l’effectif que l’on a, le nouveau coach et les différentes recrues expérimentées que nous avons prises, je pense que nous avons la capacité pour aller chercher au minimum les demi-finales », prévient Alexandre.
Les souvenirs de 2016-2017
Justement, l’OL a déjà atteint ce stade du tournoi récemment. Lors de la saison 2016-2017, il avait chuté dans le dernier carré lors d’une double confrontation au scénario fou face à l’Ajax d’Amsterdam (4-5 scores cumulés). « C’est un de mes meilleurs souvenirs au stade. La démonstration contre l'AZ Alkmaar (11-2 au total). Le match incroyable face à la Roma qui était un cador à ce moment-là, avec des buts mémorables de quatre Gones (Diakhaby, Tolisso, Fekir, Lacazette). Besiktas, avec toute la dramaturgie qu’on connaît, la séance de tirs au but au retour. Et même l’Ajax, malgré l’élimination, ça a été la meilleure ambiance de cette enceinte très clairement, insiste Corentin. On était à l’unisson derrière notre équipe. J’en ai encore des frissons. »
Au contraire, Anthony n’a pas été autant marqué par cette épopée, notamment en raison du contexte autour du club à cette période. « Étonnamment, je ne garde pas un souvenir "exceptionnel" de cette campagne 2016-2017 parce qu'à ce moment-là, il y avait une vraie cassure pour moi par rapport à l'OL de Bruno Genesio, raconte-t-il. Donc je n'ai pas vibré comme je l'aurais fait en temps normal. J'étais malgré tout présent à la plupart des rencontres au stade et le meilleur moment reste sans doute le match aller contre la Roma avec les buts exceptionnels d'Alexandre Lacazette et de Nabil Fekir. Mais je sais que certains ont bien plus profité que moi lors de ce parcours. J'espère rattraper tout ça cette saison. »
Les fans veulent vibrer avec l'OL
A l’aube de cette nouvelle campagne continentale, les fans espèrent vibrer avec leur équipe et voir leur ville fièrement représentée. « Déjà, nous sortons de l'habituelle Ligue 1, ça fait du bien. Pouvoir briller à l'échelle européenne est quelque chose de fort. L'OL a toujours su répondre présent sur le continent, faisant armes égales et battant de gros clubs, se satisfait Nicolas. Tous les Lyonnais ont ça en tête et savent que Lyon peut renverser n'importe qui...tout comme perdre trois jours après à domicile contre Angers ou Metz. »
Avec les affiches à Glasgow, Brondby et Prague, les voyagent seront également l’occasion de se forger des souvenirs dans de beaux pays. « Sur le plan personnel, le fait d’effectuer un beau parcours signifie plusieurs déplacements possibles dans des villes où il n’est pas forcément commun d’y passer quelques jours. C’est ce point, pour ma part, qui est important car ce sont les rencontres de coupe d’Europe qui me font voyager et non mes propres vacances, constate Alexandre. Cela permet de vivre des moments gravés à jamais avec toujours la même bande d’amis. »
Les 4 supporteurs ont prévu d’aller assister à au minimum un match à l’extérieur. Ils seront également présents pour les trois parties à domicile. Soutenu par son public, l'Olympique lyonnais aura à cœur de performer sur le Vieux Continent pour faire oublier cette année loin des joutes européennes. L'aventure commence jeudi, en espérant qu'elle durera le plus longtemps possible.