En clôture de la 5e journée de Ligue 1, l’Olympique lyonnais accueille Strasbourg, ce dimanche à 20h45. L’occasion de se pencher sur la formation alsacienne qui n'aura rien d'une partie de plaisir pour l'OL.
Ce dimanche l'OL reçoit Strasbourg en clôture de la 5e journée de Ligue 1. Une affiche loin d'être gagnée d'avance pour Peter Bosz et ses joueurs à quatre jours de la première grosse échéance de ce début de saison avec un déplacement à Glasgow pour y affronter les Rangers et sept jours avant le choc au Parc des Princes face au PSG. À l’instar de l’Olympique lyonnais, le Racing Club de Strasbourg a remporté le premier match de sa saison lors de la précédente journée. En disposant de Brest (3-1), au stade la Meinau, la formation alsacienne a enfin lancé sa saison après deux nuls et une défaite lors des trois premiers matches de championnat.
Un début de saison poussif de la part du Racing mais qui "n’inquiète pas pour le moment, indique Dorian Faucherand, rédacteur Direct Racing sur Alsa’Sports. 4 points en 4 matchs, c'est un total relativement commun en début de saison pour les équipes jouant le maintien, surtout lorsqu’elles changent d’entraîneur, et tentent de démarrer un nouveau cycle". Un point commun avec l’OL, qui a lui aussi changé d’entraîneur à l’intersaison et a vécu un mois d’août délicat avec seulement 5 points pris sur 12 possibles.
Les Lyonnais devront faire face à une équipe strasbourgeoise qui "ne se rendra pas au Groupama Stadium en tant que victime expiratoire malgré 42 ans sans victoire dans le Rhône", prévient Dorian Faucherand. Des propos qui font échos à ceux de Julien Stéphan, l’entraîneur du Racing, vendredi, en conférence de presse : "On ne va pas à Lyon pour subir pendant 90 minutes. Ce serait suicidaire de se regrouper dans nos 30 derniers mètres et puis ça ne nous ressemble pas". Pour le journaliste, Strasbourg viendra avec de l’ambition à l’image de son déplacement au Parc des Princes où après avoir été mené 3-0, le Racing est revenu à 3-2 avant finalement de s’incliner 4-2 face au PSG.
La patte Stéphan commence à se voir petit à petit
Débarqué en Alsace cet été après une première expérience réussie à Rennes malgré une fin de parcours plus décevante, Julien Stéphan est la grande nouveauté de cette intersaison au Racing. Un jeune entraîneur, ambitieux est venu redynamiser une équipe en fin de cycle et ainsi prendre la succession de Thierry Laurey, parti au Paris FC (Ligue 2), après cinq saisons passées sur le banc strasbourgeois. Après un mois de compétition, le jeu strasbourgeois commence à évoluer : "La patte Julien Stéphan commence à se voir petit à petit. Ce n’était pas évident au début, mais c’est le cas pour beaucoup de clubs qui changent de coach. On sent qu’il y a plus d’idées, plus de velléités offensives qu’auparavant, là où avec Thierry Laurey ça commençait à tourner en rond", explique Sam Bourreau, fondateur de la Cave de Papy, un média qui débriefe les rencontres de Strasbourg sur Youtube.
Des changements qui se voient notamment avec "l’installation d’un 3-5-2, avec les pistons qui se joignent naturellement aux milieux de terrain en phase de possession. À ne pas confondre avec une défense à 5, car ce n’est pas l’intention première, au contraire", confie Dorian Faucherand. "En changeant très peu de système on ressent une réelle évolution, et on prend du plaisir en regardant le Racing. Ça rafraîchit", ajoute Sam Boureau.
Un duo d'attaque encore en rodage
Revenu "à la maison" cet été, Kévin Gameiro risque de former un duo d'attaque redoutable avec Ludovic Ajorque, cette saison. Si pour le moment, les statistiques peinent à décoller avec un but à eux deux depuis le début du championnat, la relation sur le terrain commence à se voir selon Dorian Faucherand estimant que "le duo complémentaire Ajorque - Gameiro apprend à se connaître. La mobilité de Gameiro, autour du point d’appui Ajorque et les autres milieux, aura bientôt des effets sur les statistiques".
Un avis également partagé partagé par Sam Bourreau désignant l'aspect offensif du club alsacien comme le point fort de l'effectif de Julien Stéphan : "Avoir Diallo, Gameiro et Ajorque, ça représente un énorme point fort que beaucoup de clubs pourraient envier". Néanmoins, le fondateur de la Cave de Papy pointe du doigt la principale faiblesse du Racing qui "est la défense. Le club a fini par renforcer ce secteur de jeu, mais très tardivement dans le mercato. Les automatismes manquent encore avec pas mal de joueurs qui n’ont pas encore joué de matchs ou très peu, s'inquiète Sam Boureau. Cette faille sera encore plus criante ce dimanche étant donné que Strasbourg va se retrouver avec pas mal d’absents (Sissoko, Aholou, Mothiba, Fila, peut être Caci et Guilbert)".
"Profiter du mauvais début de saison de l’OL"
Décimé par les absences, Strasbourg tentera quand même de ramener quelque chose de son déplacement à Décines. Toutefois, Dorian Faucherand aimerait que "le Racing puisse profiter du mauvais début de saison de l’OL, pour appuyer là où ça fait mal. Le Racing en est capable, même si la tâche ne s'annonce pas évidente". Une chose est sûre, en Alsace la victoire face à Brest avant la trêve internationale a fait du bien selon le rédacteur Direct Racing sur Alsa’Sports : "Quoiqu’il en soit, pas de panique au club, l’optimisme est de garde. Le staff alsacien veut bien faire les choses, sans se précipiter, et ça prendra le temps que ça prendra. L’impératif de point n’est plus aussi présent qu’il y a 3 semaines, ce qui me laisse penser que Strasbourg cherchera avant tout à repartir avec 1 point".
Pour l'OL, cette rencontre face à Strasbourg est l'occasion de basculer dans la première partie de tableau et de s'y installer avant les échéances de la semaine prochaine. Alors que le mercato est fini, l'OL peut travailler sereinement désormais et véritablement débuter sa saison, ce dimanche. Un faux plat avant de débuter la haute montage la semaine prochaine avec deux déplacements à Glasgow et à Paris.
