La victoire de l'Olympique Lyonnais (3-1) en déplacement du côté de Nice pour cette première journée de Ligue 1 a été intéressante, tant dans l'approche du match que dans la force dégagée par le collectif. Mais certains éléments restent tout de même à corriger.
Une certaine force de caractère
Il y a encore quelques mois, le collectif se serait effondré suite à ce but encaissé très tôt et aurait eu un mal fou à revenir dans la partie ; les milieux auraient eu de grandes difficultés à se trouver, entre approximations techniques et absence de prise d'initiative. Mais samedi, il n'y eut pas de place pour le doute puisque Lisandro trouva l'égalisation dans la foulée sur une longue ouverture d'Anthony Réveillère. Ce retour éclair permit au Gones de prendre peu à peu le contrôle du match, refroidissant les ardeurs niçoises. Ainsi, après avoir été rapidement menés, outre le fait d'égaliser, les hommes de Rémi Garde trouvèrent surtout la force de caractère pour prendre l'avantage avant la pause puis pour venir concrétiser leur domination en seconde période par un troisième but mettant ainsi un terme aux espoirs adverses. Comme le souligna Jimmy Briand à l'issue de la victoire, le scénario du match n'est pas anodin, précisant que tout le collectif "tire dans le même sens". Le but était de faire abstraction de certaines difficultés pour rester mobilisés et développer leur propre jeu. Sans leur imposer une façon de jouer, Rémi Garde a permis à ses troupes de déployer un jeu basé sur les qualités de chacun et sur les affinités naturelles entre certains. En ce sens, l'association de Lisandro et de Gomis sur le front de l'attaque semble fonctionner, et c'est tout le collectif qui en bénéficie.
L'éternelle fébrilité sur coups de pieds arrêtés
Encore une fois, l'arrière-garde lyonnaise eut beaucoup de mal à gérer les coups de pieds arrêtés niçois. Alors ça n'aura échappé à personne, le but encaissé dès la 5ème minute de jeu est le résultat d'un corner. Esseulé au beau milieu de la surface de réparation, Mounier n'eut aucun mal à reprendre le cuir et ce ne fut pas Cissokho, pourtant placé au second poteau, qui put empêcher ce que tout le monde craignait. Et sans un grand Lloris, les Gones auraient encaissé la copie conforme de ce but, seulement quinze minutes plus tard. Le mal est donc profond (l'an dernier, plus de 50% des buts encaissés l'ont été suite à un coup de pied arrêté). Ce n'est que petit à petit que Cris et compagnie trouveront plus d'assurance dans ce domaine. C'est en se parlant qu'ils trouveront la solution à ces situations délicates, à l'image de Dejan Lovren remobilisant ses partenaires à Nice.
C'est vrai, tout n'a pas été parfait samedi soir mais nous sommes en droit d'espérer de bons lendemains car si la fébrilité défensive est à travailler, les promesses entrevues dans le jeu sont elles à peaufiner !
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