Parmi les nombreux noms qui ont circulé pour succéder à Rudi Garcia sur le banc de l’OL, celui de Paulo Fonseca est le plus récent. Actuellement coach de la Roma, le technicien ne poursuivra pas l’aventure avec le club italien au-delà de cette saison. Décryptage du profil de l’entraîneur portugais depuis ses débuts professionnels en 3e division.
Actuellement 7e de Serie A, la Roma connaît une saison très moyenne. Après l’échec des demi-finales de la Ligue Europa contre Manchester United (8-5 score cumulé), les dirigeants romains ont décidé de ne pas prolonger l’entraîneur en place, Paulo Fonseca. Depuis cette annonce, il est notamment cité dans la short-list de l’Olympique lyonnais - même si son entourage assure qu'il n'a pas été contacté - pour remplacer Rudi Garcia, lui aussi en fin de contrat et probablement sur le départ à la fin de la saison.
Moins plébiscité par les supporteurs lyonnais que Lucien Favre, Marcelo Gallardo ou encore Roberto De Zerbi, pour ne citer que les techniciens étrangers, le Portugais possède tout de même une belle cote de popularité auprès de ceux qui ont suivi de près son travail. « Il a laissé un bon souvenir dans son pays, il est respectueux. Il part presque toujours, hormis à Porto, bien de ses clubs, nous raconte Matthieu Monteiro, chroniqueur à Golaço. Il garde une bonne image auprès des fans. Il parle de football. »
Un passage contrasté à la Roma
Toutefois, il n’a pas convaincu tout le monde lors de son passage en Italie. Si la première saison avec la Louve s’est avérée positive avec une 5e place, l’exercice en cours a terni quelque peu ce bilan. « Les Romains sont assez divisés à son sujet. Beaucoup l'admirent, apprécient son style et pensent que l'effectif disponible n'était pas à la hauteur des ambitions de la Roma, explique Gianluca Piacentini, journaliste à la radio Retesport. D'autres ne l'aiment pas et lui reprochent les nombreuses contreperformances de ces deux dernières années, au cours desquelles l’équipe a presque toujours perdu les matches directs contre les rivaux du haut du classement. »
Au niveau du jeu, Paulo Fonseca est réputé pour prôner un football tourné vers l’attaque. A l’image de celui pratiqué au Shakhtar Donetsk entre 2016 et 2019. « Il vise avant tout un jeu attractif et offensif. Ses équipes se caractérisent par des attaques rapides sur les ailes et un nombre conséquent de passes, notamment au milieu du terrain. Ce qui est important, c'est qu'il est capable de corriger rapidement ses erreurs, il réagit aux problèmes, affirme Kamil Rogólski, expert football et supporteur du Shakhtar. Pendant son travail, l'équipe a presque complètement dominé les compétitions en Ukraine, et en Europe a présenté un football très offensif, ce qui est également dû à la philosophie du club. Même contre Manchester City, il n'a pas garé le bus. Malheureusement, il a dû en payer le prix, car la caractéristique très négative des formations dirigées par Fonseca est un faible niveau de jeu en défense. »
Des problèmes défensifs
On note notamment une série de 17 matches consécutifs avec au moins un but encaissé avec les Mineurs. Ce problème défensif a également fait parler, en particulier en Italie. « Cela a plutôt été un point faible. La préparation des grands matches a également eu plusieurs raté, ce n’était pas forcément le cas au Portugal. Cette expérience à la Roma lui sera bénéfique car il était très porté sur son jeu, et en Italie, il s’est rendu compte que cela n’était pas toujours possible, qu’il fallait aussi s’adapter, observe Matthieu Monteiro. Il est très tourné vers le football offensif. La Magica est aussi capable de jouer en transition et de contre-attaquer désormais car il a appris qu’il fallait aussi en passer par là par moments. »
Cette nouvelle philosophie a été remarquée de l'autre côté des Alpes. Il a notamment plusieurs fois commencé une rencontre avec trois défenseurs lors de son expérience romaine. Un changement brutal car il n'avait auparavant jamais opté pour ce schéma tactique. Le technicien portugais favorisait surtout une structure en 2+2 avec deux axiaux et un double-pivot. "Dès son arrivée du Shakhtar Donetsk, il a essayé de jouer avec un 4-2-3-1 très offensif, mais après quelques jours, il a dû corriger un peu et déployer une équipe plus prudente. Il utilisait souvent le 4-1-4-1 avec un défenseur, Mancini, en sentinelle, détaille Gianluca Piacentini. À la fin de la saison dernière, il est passé à un 3-4-2-1 : la défense à trois est souvent devenue une défense à cinq, les deux joueurs de champ reculant vers la ligne centrale. Aujourd'hui, il est revenu par nécessité à un jeu en 4-2-3-1."
Il sait se faire respecter par ses joueurs
Dans son management, Paulo Fonseca n'a pas peur de prendre des décisions tranchées, comme cela a pu lui arriver en Italie avec Alessandro Florenzi et Edin Džeko. Le coach né à Nampula (Mozambique), sait se faire entendre de son groupe. "Au Shakhtar en général, il a construit une position forte. Les joueurs le respectaient. L'équipe fonctionnait comme une machine bien huilée, relate Kamil Rogólski. Je pense que c'est simplement un homme qui suscite des émotions extrêmes. Vous pouvez le détester ou l'adorer."
Au rayon palmarès, l'entraîneur de 48 ans n'est pas en reste. Il compte notamment trois championnats d'Ukraine et quatre coupes nationales, dont une avec Braga, qu'il a dirigé en 2015-2016, une première depuis 50 ans. Outre les trophées, il a également permis à plusieurs formations de réaliser des exercices remarquables. "A Paços de Ferreira, en 2012-2013, c’est la saison de l’explosion. Ce n’est pas un très grand club du Portugal et jamais il n’avait fait ce qu’il avait fait, à savoir terminer sur le podium. Sa cote va encore grimper, il devient un véritable phénomène, par le jeu pratiqué et par les résultats", confirme Matthieu Monteiro. La suite à Porto sera plus difficile et il est limogé en mars 2014, avant de revenir à son premier amour à Paços de Ferreira (8e en 2014-2015).
Il a affronté deux fois l'OL
Si Paulo Fonseca est un tacticien qui reste peu en place (en moyenne moins d'un an et demi à la tête d'une équipe), celui qui a débuté sa carrière professionnelle en 3e (Odivelas FC et CD Pinhalnovense) puis en 2e division (CD Aves) portugaise laisse une bonne impression presque partout où il passe. Pour l'anecdote, il a emmené le CD Pinhalnovense en quarts de finale de la Coupe du Portugal en 2010. Reste désormais à savoir s'il sera pour la première fois sur un banc français, celui de l'OL, en 2021-2022. Il a déjà affronté deux fois l'Olympique lyonnais (deux nuls en Ligue des champions avec le Shakhtar en 2018) , il pourrait cette fois-ci passer de l'autre côté.
Samedi 15 mai 2021 17h52 GMT , je lance officiellement sur ce forum ,une pétition pour la venue comme entraîneur de l’OL la saison prochaine de MONSIEUR LUCIEN FAVRE.
Qui m’aime me suive.
Ha ? Oui pourquoi pas, mais est-ce que je peux lancer la pétition pour qu'on ne fasse pas venir Génésio numéro 2 ? (oui Galtier... 🙄 ).
Je milite pour Galtier à Nice et Favre à l'OL ! Même si j'ai 0 espoir. 😆