Le réalisateur et scénariste lyonnais Bertrand Tavernier, est décédé hier à l'âge de 79 ans. L'Olympique lyonnais a souhaité lui rendre hommage.
"Bertrand Tavernier était un amoureux de Lyon et du cinéma, l’Olympique Lyonnais présente ses condoléances à sa famille et proches. Nous pensons à nos amis de l’Institut Lumière." Sur Twitter, l'OL a souhaité rendre hommage au célèbre réalisateur Bertrand Travernier, décédé jeudi à l'âge de 79 ans.
La Lyonnitude perd l’un de ses enfants, le cinéma l'un de ses amoureux https://t.co/wBD1qIRDh1
— Florent Deligia (@FlorentDeligia) March 25, 2021
Les films du Lyonnais ont été largement récompensés : prix 74 Louis-Delluc pour "L'horloger de Saint-Paul", nomination aux Oscars 83 pour "Coup de torchon", prix de la mise en scène à Cannes en 1984 pour "Un dimanche à la campagne", BAFTA 90 du meilleur film étranger pour "La vie et rien d'autre", Ours d'Or 95 à Berlin pour "L'appât", Lion d'Or à Venise pour l'ensemble de sa carrière.
Mes préférés sont "coup de torchon" et "le juge et l'assassin" quels chef-d'œuvre 👍
Et aussi Que la fête commence ; dont la fin explique le pourquoi de la révolution ....
Qui pourrait servir de titre à O&L si l’OL jouait le match du sacre la dernière journée..
Grand MONSIEUR, grand réalisateur, une fierté des lyonnais.
On savait faire du cinéma en ce temps là , pas besoin d'effets spéciaux . Nostalgie !....
En tant que lyonnais, " L'horloger de Saint Paul " évidemment !
Il y a encore des bons films qui sortent, rien que ceux de Dupontel valent le détour 👍
"L'horloger de St-Paul" également; évidemment !
Je vais d'ailleurs régulièrement dans l'immeuble, 4 Rue de la Loge. Quand on est devant la porte, c'est à gauche, il y a des tableaux et bricoles entreposées et c'est presque toujours fermé. Ça n'était d'ailleurs pas une horlogerie mais un ébéniste. Les scènes d'intérieur avaient été tournées dans une horlogerie de l'Ain je crois.
https://youtu.be/ceeb00meb9U
L'endroit n'a pas changé.
Il y a une "horlogerie de St-Paul" derrière, rue Juiverie, en hommage au film mais sans rapport direct.
Ce film, c'est bien les seventies ! 😉
La sobriété de ses mises en scène permettait aux acteurs de s'exprimer pleinement. Ce devait être un réel plaisir de travailler avec lui. Pour notre plaisir à tous, finalement.
Un immense homme dans le cinéma français, je suis triste d'apprendre cette nouvelle 🙁
L'Institut Lumière est un lieu majeur de Lyon, un cinéma à l'ambiance exceptionnelle, avec des rétrospectives toujours intéressantes. Et surtout c'est un lieu immensément important sur le plan historique en lien avec les frères Lumière.
Tavernier était aussi quelqu'un de très humain et drôle.
On le voit dans une vidéo datant de quelques années jouer le jeu de l'absurde en s'exprimant sur la nature du cinéma grolandais : https://www.youtube.com/watch?v=2Hk8h7X_k4A. Avec le rôle des soeurs Torche, alter ego des frères Lumière 😀
Aussi, il a toujours fait preuve d'un engagement honnête en politique, en percevant le mal qu'apportent certains politiciens. Ainsi, après la sortie du film de Ken Loach "Moi Daniel Blake", cinéaste social engagé contre le néolibéralisme, Tavernier déclara à juste titre "Voilà ce qui nous attend avec Macron" : https://www.lejdd.fr/Culture/Cinema/Bertrand-Tavernier-sur-le-film-Moi-Daniel-Blake-Voila-ce-que-nous-prepare-Macron-785351
Paix sur lui, donc, et pensées à sa famille.
Et vivement que l'Institut Lumière rouvre.
Un Lyonnais illustre meurt mais demeurent ses chefs-d'oeuvre ." Coup de torchon" ou "Capitaine Conan " , mazette!
Un grand homme et un grand cinéaste
Une personnalité lyonnaises de plus qui nous quitte.
Peut être croisera t il Philippe noire !!
Merci pour tous ces films
Coup de torchon, le juge et l'assassin et l'horloger de Saint-Paul sont dans ma vidéothèque...
Bertrand Tavernier est aller rejoindre Philippe Noiret, et tant d'autres, dans la légende du cinéma Français.
L'excellent Bertrand Tavernier sur la pourriture Macron : https://www.youtube.com/watch?v=Gvx5PVFPQeY
Tavernier, toujours brillant, dit avec justesse que Macron est l'antithèse de Gabin dans le magnifique film "Le Président". Tandis que Gabin interprète un Président charismatique défendant les travailleurs contre l'oligarchie financière, Macron est le laquais des marchés financiers et des multinationales. L'Europe sociale contre l'Europe des actionnaires.
Au sujet de Gabin, je conseille à tous le documentaire "Un Français nommé Gabin" : à propos de cet acteur qui a, des années 30 du Front Populaire (dans les films de réalisme poétique de Duvivier, Carné, Renoir etc où il jouait le jeune premier au destin souvent cruel) aux années 60-70 (rôles de patriarche sûr de lui, notamment "un singe en hiver", "la traversée de paris", "le cave se rebiffe"), été l'acteur majeur du siècle dernier.
Tavernier a vu juste, paix soit sur lui !
L'hommage du grand Martin Scorsese à Bertrand Tavernier :
"La première fois que j’ai rencontré Bertrand Tavernier, c’était au début des années 1970. Il était alors accompagné de son ami et ancien collaborateur Pierre Rissient. Ils avaient vu Mean Streets et le défendaient avec vigueur publiquement. Un soutien qui signifiait beaucoup de choses à mes yeux.
J’ai très vite compris que Bertrand connaissait de fond en comble l’histoire du cinéma. Plus encore, il était un passionné du cinéma : passionné par ce qu’il aimait, passionné par ce qu’il détestait, passionné par ses nouvelles découvertes, passionné par les figures injustement oubliées dans l’histoire du cinéma – Bertrand a été celui qui nous a permis de redécouvrir le réalisateur Michael Powell –, passionné par les films qu’il a lui-même réalisés.
Bertrand était un cinéaste singulier, à nul autre comparable. J’ai particulièrement aimé son film de 1984, Un dimanche à la campagne. Ce film a été conçu avec tant de subtilité que j’ai l’impression qu’il est sorti tout droit du monde des impressionnistes. J’ai également adoré ses films historiques, comme Que la fête commence… et Capitaine Conan, et ses adaptations de Simenon (L’Horloger de Saint-Paul, son premier film) et de Jim Thompson (Coup de torchon, adapté de 1275 âmes).
En 1983, je déjeunais avec Bertrand et Irwin Winkler quand ils ont décidé, tous les deux, de faire le magnifique Autour de minuit. C’est pour moi un merveilleux souvenir d’avoir fait une petite apparition dans ce film, dans le rôle de l’agent de Dexter Gordon.
Bertrand connaissait intimement tous les aspects du cinéma français. C’est une chance incroyable pour nous tous que Bertrand ait partagé son savoir et sa passion dans son documentaire Voyage à travers le cinéma français, une œuvre d’une grande beauté.
Il connaissait tout aussi intimement le cinéma américain. Bertrand et Jean-Pierre Coursodon ont coécrit, et régulièrement mis à jour, un dictionnaire exhaustif consacré aux réalisateurs américains (50 ans de cinéma américain). Cet ouvrage majeur mériterait d’être traduit en anglais.
Je veux enfin partager une dernière image à propos de Bertrand. Une image bien connue par tous ses amis et par tous ses proches. Bertrand était tellement passionné qu’il pouvait littéralement vous mettre K.-O. Il restait assis, pendant des heures et des heures, argumentant pour ou contre un film, un cinéaste, un musicien, un livre ou une décision politique. Au bout d’un moment, terrassé, vous vous demandiez simplement : mais d’où lui vient toute cette énergie ?
Aujourd’hui, il m’est très difficile de me dire que je n’aurai plus jamais la chance de recevoir toute cette incroyable énergie. Que je n’aurai plus jamais la chance de rencontrer un homme aussi extraordinaire, un homme tellement irremplaçable. "