L’OL n’a pas apprécié les méthodes du PSG

Samedi dernier, les Fenottes devaient affronter le Paris Saint-Germain pour la « finale » de la D1. Les cas de Covid-19 recensés au sein de l’effectif parisien ont eu raison de cette affiche. La communication et les méthodes utilisées par le PSG n’ont pas plu du côté de l’OL.

Le choc du football féminin français était très attendu. Samedi dernier, les Fenottes devaient accueillir leur meilleur ennemi, le Paris Saint-Germain, pour ce qui ressemble à une « finale » de la D1. Finalement, le PSG a annoncé un peu plus de 24 heures avant la rencontre qu’il comptait trois joueuses positives au Covid-19, plus un membre du staff. Le match a donc été reporté, ce qui n’était pas du goût de l’OL.

Le club parisien s’est retrouvé dans l’œil du cyclone pour sa communication lors de cette journée du vendredi 12 mars. « C’était surprenant et bizarre. C’est incompréhensible pour nous. Le PSG a une communication assez spéciale. Chaque année, il y a un problème, rappelle Willy Pasche, vice-président du groupe de supporteurs OL Ang'Elles. L’année dernière déjà, il y avait eu des soucis (En mars 2020, la rencontre entre les 2 équipes avait déjà connu des problèmes de programmation, lire ici). On a l’impression qu’il y a un petit peu un arrangement avec la Fédération, qui laisse couler. »

Aulas était « agacé »

Jean-Michel Aulas n’a lui aussi pas caché son ressentiment vis-à-vis de l’attitude de l’actuel leader de D1. « J’étais agacé. On aurait préféré qu'Olivier Echouafni nous appelle avant sa conférence où il a dit que tout était parfait et qu'on allait assister à un grand match, explique-t-il dans Le Parisien. Le matin même, le PSG avait décidé de contourner la Fédé pour saisir l'ARS (Agence régionale de santé) et essayer d'obtenir un report. Olivier est un garçon de qualité, j'espère qu'il a compris que ça nous avait un peu froissé. » Une version à laquelle adhère Willy Pasche. « Tout le monde le sait que jeudi soir ils étaient au courant. Le problème c’est que l'entraîneur parisien a été obligé de faire la conférence de presse de vendredi en disant qu’ils étaient au complet, indique le supporteur. Ils ont joué pipo, c’était du cinéma. Ils se sont arrangés avec l’ARS. Ils savaient qu’il n’y avait pas Sandy Baltimore, leur meilleure joueuse. »

Un autre élément a également troublé et accentué l’incompréhension des fans rhodaniens. La gardienne francilienne, Christiane Endler, s’est illustrée en affichant sur les réseaux sociaux sa sortie en vélo du dimanche 14 mars. Petit problème, elle devait normalement être en quarantaine.  « On n’a rien contre elle, on l’apprécie beaucoup et elle serait tout à fait Lyon compatible. Je pense qu’il y a une boulette de communication sur l’ensemble du sujet, et même avec leurs joueuses, estime le vice-président des OL Ang'Elles. Ce n’est pas normal qu’elle fasse ça. Normalement, elle devait être confinée. »

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L’Olympique lyonnais n’a donc pas tellement apprécié les méthodes du Paris Saint-Germain. Cette semaine, les Parisiennes devaient se déplacer en République tchèque pour défier le Sparta Prague. Ce 8e de finale retour de Ligue des champions a finalement été annulé. L’UEFA a donné match perdu pour les Françaises (3-0). Leur victoire à l’aller (5-0) les qualifie tout de même pour les quarts de finale de la C1 où elles affronteront…les Fenottes les mercredis 24 et 31 mars. « J’espère juste que le PSG n’a pas utilisé cette agence pour « choisir » son calendrier », a supposé Vincent Ponsot, le directeur du football de l’OL vendredi dernier.

Les joueuses n’ont pas apprécié

La nouvelle a été difficile à avaler pour les partenaires d’Amandine Henry. « Vous imaginez qu’annuler un match à quelques heures de celui-ci est très frustrant pour des sportifs. Le staff et les joueuses s’étaient préparés psychologiquement et physiquement pour être prêts. Certaines joueuses ne comprennent pas et s’interrogent quant aux différentes procédures, a ajouté le dirigeant. Eugénie Le Sommer a, elle aussi, été positive à la Covid-19 en rassemblement avec l’équipe nationale, cependant la rencontre face à la Suisse a été maintenue et aucun isolement n’a été mis en place. »

Ce report pose également des problèmes de calendrier et d'équité, même si la double confrontation en Ligue des champions aura bien lieu aux dates prévues. L’affiche de championnat, déterminante dans la course au titre, n’a pas encore été reprogrammée. La déception était donc présente dans le camp lyonnais. « On savait que ça serait difficile. Même s’il y avait des absences, ce n’était pas grave. De toute façon il n’y aurait pas eu ni Ada (Hegerberg) ni Griedge (Mbock). Elles (les Fenottes) sont furieuses. Elles s’étaient préparées pour ce duel, insiste Willy Pasche. Elles avaient conscience qu’elles pouvaient faire un nul ou perdre, mais ça allait être saignant. Je pense qu’on aurait vu une rencontre fabuleuse. Nous aussi on avait envie de les soutenir. Des supporteurs venaient de Lille, de Strasbourg… On est 2es, on joue moins bien que d’habitude, certes, mais un match reste un match et à l’expérience on pouvait l’emporter.» Reste maintenant à savoir quand celui-ci aura lieu.