(Photo by Alvaro BARRIENTOS / various sources / AFP)

PSG - OL : une suprématie lyonnaise à conserver

Premières de D1, les Fenottes se rendent au Parc des Princes ce vendredi pour affronter le PSG. La rencontre est à suivre à partir de 21 heures sur Canal +. Une victoire rhodanienne à Paris rapprocherait l'OL du titre, le 15e de rang.

Avant de se rendre au Parc des Princes ce vendredi pour le choc de la D1 féminine, les Fenottes comptent deux points d’avance sur le PSG. Avec un sans-faute depuis le début de la saison, les joueuses de Jean-Luc Vasseur font forte impression. Elles ont remporté leurs huit premières rencontres de manière solide. Face à elles se dressent leurs meilleures ennemies. Les Parisiennes ont trébuché dès le deuxième match à Bordeaux (0-0). Ensuite, elles ont déroulé pour continuer de suivre le rythme des Lyonnaises. Le Paris Saint-Germain reste d’ailleurs sur une victoire 14 à 0 contre Issy, le plus large succès de son histoire. Il n’a plus encaissé de but depuis sa première sortie en championnat le 5 septembre dernier (4-1 face à Guingamp).

Alors pour Corine Petit, joueuse de l’OL entre 2008 et 2018, il est difficile de désigner une équipe plus en forme que l’autre. « Le physique va être important sur la durée du match. C’est la force de l’Olympique lyonnais de faire la différence sur l’ensemble de la rencontre, nous explique-t-elle. Après, je ne sais pas si vraiment une formation se démarque en ce début de saison. » Journaliste à L’Equipière, Nicolas Jambou donne un léger avantage au club de la capitale, notamment car son infirmerie est vide. « Toute l’année 2020 du PSG a été excellente. Les deux matchs en Coupe de France et en Ligue des champions ont été très serrés. Je dirais qu’il impressionne plus et que l’OL est plus en gestion, compare-t-il. L’absence d’Ada Hegerberg fait que la puissance offensive de Lyon est diminuée. Sur les scores, c’est moins impressionnant mais la forme est là. Le 11 de départ de Jean-Luc Vasseur est peut-être moins installé que celui d’Olivier Echouafni. Ce dernier a toutes ses cadres, il n’a pas de blessé. »

"Je ne pense pas qu’elles soient plus fortes cette saison"

Pour ces deux connaisseurs du football féminin, les Fenottes sont d’ailleurs moins fortes cette saison que les précédentes. « Il y a eu des changements sur les deux dernières années. Beaucoup de départs et d’arrivées. Il y a des joueuses cadres blessées. Je pense qu’il y a de la continuité mais de là à dire qu’elles sont plus fortes cette saison, non, je ne pense pas », affirme l’ancienne internationale française. « A effectif complet, l’OL est plus fort mais avec le onze type qu’il a actuellement, il est moins bon que les dernières années, offensivement déjà, poursuit Nicolas Jambou. Défensivement, avec les blessures et la perte de Lucy Bronze (Manchester City), il est un peu moins armé, même si Sakina Karchaoui est supérieure à Alex Greenwood (Manchester City). Au milieu par contre, il s’est renforcé. »

Comme souvent, l’OL partira tout de même favori de cette affiche. Il n’a plus perdu face au PSG depuis le 31 mai 2018 et la finale de la Coupe de France (1-0). En cas de victoire, les coéquipières de Wendie Renard prendraient une sérieuse option sur la D1 puisqu’elles compteraient alors cinq unités d’avance sur leur principal adversaire. Un matelas confortable. « C’est difficile si tôt de dire s’assurer le titre mais on sait que dans le championnat féminin, les chocs OL-PSG déterminent le classement final, constate Corine Petit. Sur les dernières années, Paris a fait quelques erreurs durant l’exercice, ce qui est moins le cas de Lyon. Ce match est donc déterminant pour la suite du championnat. Je ne dis pas que celui qui l’emportera sera champion, mais cela montrera un certain avantage qui pourrait avoir des conséquences à la fin. »

"Je ne les vois pas se faire remonter 5 points »

Nicolas Jambou est lui catégorique. En cas de succès, l’Olympique lyonnais sera presque sacré. « C’est quasiment saison gagnée car il va ensuite récupérer ses blessées, l’effectif va être incroyable. Je ne vois pas comment elles pourraient perdre des points, hormis un petit match nul. Je ne les vois pas se faire remonter 5 points », affirme-t-il.

Ce déplacement ne sera toutefois pas une promenade de santé. Paris a encore en travers de la gorge ses défaites cet été en finale de la Coupe de France (0-0, 4-3 au t.a.b) et surtout lors des demi-finales de la Ligue des champions (0-1). Les partenaires de Nadia Nadim, auteure d’un septuplé le week-end dernier, ont donc une revanche à prendre et des points à rattraper sur les Rhodaniennes. « Offensivement, elles ont de très bonnes joueuses avec Kadidiatou Diani, Marie-Antoinette Katoto et Grace Geyoro. Ce trio peut faire mal aux défenses adverses, estime Corine Petit. Les deux premières sont des joueuses rapides et puissantes capables de bien finir les actions. Nadia Nadim a prouvé ce week-end qu’elle pouvait enchaîner les buts. Mais l’OL a encore l’une des meilleures défenses d’Europe. »

"L'OL a de l’avance"

L’Olympique lyonnais a en plus l’habitude de ces grands rendez-vous et souvent, il les gère plutôt bien. « Paris a gagné très peu de matchs face à l’OL. Cela montre que ça se joue peut-être sur des détails, mais finalement, Lyon l'emporte et ce n’est pas un hasard, pense Nicolas Jambou. Je l’explique car selon moi, une section féminine c’est un projet, un travail et le PSG féminin n’a jamais eu de vision à long terme. Il a beaucoup de retard sur l’OL qui est super structuré depuis 2004 et qui a donc de l’avance. » Les Fenottes auront l’occasion de le démontrer ce vendredi sur la pelouse de leur meilleur ennemi.

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