En fin de contrat le 1er juillet, Sarah Bouhaddi va quitter l'Olympique lyonnais après onze saisons passées au club. Dans un entretien accordé à L'Equipe, la gardienne dément avoir signé avec la franchise américaine des Royals Utah.
Elle est arrivée à l'Olympique lyonnais en 2009, Depuis, Sarah Bouhaddi s'est imposée comme l'une des meilleures gardiennes du monde. En fin de contrat le 1er juillet, elle quittera le club rhodanien et la France pour se lancer dans une nouvelle aventure à l'étranger. Un projet qu'elle a mûrement réfléchi depuis le début de la saison. "Lors de la tournée aux États-Unis, l'été dernier, j'avais dit au coach (Jean-Luc Vasseur) qu'il y avait une possibilité que ce soit ma dernière saison, confie-t-elle à L'Equipe. C'est difficile à expliquer, mais je l'avais ressenti lors de la finale de la Ligue des champions contre le FC Barcelone(4-1, le 18 mai 2019). Je m'étais dit que c'était peut-être le moment de partir. Le club était au courant depuis un moment. J'ai attendu pour l'annoncer car nous avions des échéances importantes. Avec le coronavirus, les choses se sont accélérées."
Malgré la volonté de Jean-Michel Aulas de lui proposer un prolongation, l'international française n'a pas souhaité donner suite. "Pour être très sincère, le président m'a fait une belle proposition pour signer un contrat de quatre ans, admet-elle. À mon âge, quand tu signes dans l'un des plus grands clubs d'Europe pendant quatre ans, c'est extraordinaire. Mais je ne recherchais pas la longévité dans le club, je cherchais un nouveau défi. Certaines choses me dérangeaient dans l'équipe, dans le club. Je ne m'y retrouvais plus trop. Donc pour moi, le plus important était de changer d'air."
"Je ne recherchais pas la longévité"
Plusieurs choses ne lui convenaient plus d'où son envie de départ. "C'est un ensemble : le club, le championnat, ce qui se passe en France. Le poste de gardienne est ingrat et peu mis en lumière. Quand ça fait onze ans que tu es dans un club, tu es comme un tableau qu'on ne remarque plus quand on passe devant, regrette-t-elle. On voit très peu de gardiennes mises en avant. Cela me chagrine un peu. Je donne un exemple tout bête : je suis internationale, je suis peut-être la gardienne qui a gagné le plus de titres européens et je n'ai même pas de sponsor individuel pour mes chaussures."
Elle dément avoir signé un accord avec la franchise américaine des Royals Utah. "Si je connaissais mon futur club, je l'aurais annoncé. Il y a une crise mondiale. Tout est arrêté. Il y a eu des discussions avec ce club et avec d'autres en Europe, mais il n'y a rien de concret, déclare-t-elle. Au 1er juillet, il est possible que j'aille pointer au chômage." Sarah Bouhaddi sait toutefois dans quels championnats elle aimerait évoluer. "Si je vais dans un autre club, ce sera en Angleterre ou aux États-Unis. C'est ce qui est le plus attractif actuellement. Je n'ai pas peur de me retrouver pendant un mois sans club. Je sais que j'aurai des propositions.
"Au 1er juillet, il est possible que j'aille pointer au chômage"
La D1 féminine est arrêtée mais les Fenottes doivent encore disputer les quarts de finale de la Ligue des champions contre le Bayern Munich et les demi-finales de la Coupe de France contre Guingamp. Elle ne sait pas encore si elle pourra y prendre part "Je me pose la question. Il n'y a pas eu de discussions directes avec mon agent pour savoir où je serai après le 30 juin. Si je dois signer en Europe, les autres championnats seront décalés aussi, je pourrai peut-être finir avec l'OL, explique-t-elle. Si je signe dans un club américain c'est différent, car le championnat risque de reprendre courant juillet."
Il faut faire marcher le lien avec reign OL.
Pas spécialement pour Sarah, mais quand on voit les aller retours de bompastor, abily, Henry, rapinoe, morgan...
Vers 28 ans les grandes joueuses qui ont un besoin de découvrir un autre championnat doivent venir 1 an et demi puis repartir...