OL - Nostalgie : ma toute première fois avec... l'OL 1/2

De part son histoire, ses titres et ses épopées européennes, l'Olympique lyonnais compte de nombreux sympathisants, en France mais aussi aux quatre coins du globe. En cette période de confinement, il arrive que la nostalgie des époques passées revienne à la surface. Des supporteurs de l'OL ont accepté de nous confier leurs souvenirs, bons comme mauvais, qui ont permis de façonner leur amour pour le blason frappé du lion.

L'Olympique lyonnais est un club historique du championnat de France. Au fil des matchs, il a conquis le cœur de ses supporteurs, venant de Lyon mais pas seulement. Cette grande histoire d’amour, chacun la commence à sa façon. Supporteur de l’OL depuis 35 ans, Stéphane raconte son premier souvenir lié à son équipe de cœur. « La photographie de Robert Herbin, alors entraîneur de l’OL, en une du cahier des sports du Progrès du lundi 25 février 1985. Je n’avais pas encore sept ans et la coupe de cheveux de ce monsieur m’intriguait beaucoup. J’ai questionné mon grand-père pour savoir qui c’était et que voulait dire le O et le L écrits en gros à côté du portrait, se souvient le dénommé Phanou Herko sur Twitter. J’ai donc découvert l’Olympique Lyonnais au moment où il était le plus mal : quatorzième de D2 avec seulement deux points d’avance sur le premier relégable en division 3, le tout après avoir pris une claque lors du derby à Gerland (1-5). Ce qui est arrivé après ne pouvait être que mieux. »

Aficionado de l’OL depuis les années 90, Rémi retient comme meilleur moment de ces 30 dernières années, le premier titre de Ligue 1 remporté par les coéquipiers de Sidney Govou. « Le 4 mai 2002 restera surement mon plus beau souvenir, surtout que j'étais sur le perroquet du virage nord pour filmer pour les Bad Gones puisque je faisais partie du noyau à l'époque, donc j'avais une place de choix, se remémore le gérant du compte lyon-collection. D'ailleurs le premier but, je ne l'avais pas vu, je pensais aux images en premier malgré ma larme à l'œil. Et puis le second but, j'étais en pleurs comme tous mes potes juste derrière moi. A la fin du match, l'envahissement du terrain était jouissif. » Cette victoire fondatrice contre Lens a mené l'équipe de Jean-Michel Aulas sur la route des six championnats consécutivement glanés par la suite. Elle reste dans la mémoire de nombreux fans rhodaniens, à l’image de Gautier, 30 ans. « J'ai ressenti une joie indescriptible, une communion dans toute la ville et la fierté d'être lyonnais. »

"C’est gravé pour tous ceux qui étaient présents. »

Avant de connaitre cette période de domination, Lyon a connu des années difficiles en deuxième division. Stéphane se rappelle cette rencontre face à Alès le 22 avril 1989, synonyme de remontée en première division. « Comme tous les supporteurs lyonnais, je n’attendais qu’une chose : voir ou revoir mon club en D1, et tous les ans, je pleurais au mois de juin quand l’OL échouait lors des barrages d’accession. Ce tout petit point qui nous manquait pour officialiser la montée paraissait inaccessible. Ce soir-là, il y avait 25000 personnes à Gerland et l’ambiance a été magnifique, raconte l’homme de 42* ans (*correctif 41 + 1). Il y a eu de l’engouement, le Kop Jean-Bouin était « en fusion ». Il y a eu de la tension, on a frôlé l’émeute quand l’arbitre a refusé le but de Jacky Colin. Il y a eu de l’impatience, les dernières minutes étaient interminables. Il y a eu de la ferveur, avec une ola mémorable en deuxième mi-temps. Et enfin, il y a eu cette indescriptible délivrance en forme d’envahissement de terrain au coup de sifflet final. Ce soir-là, Gerland débordait de joie. C’est gravé pour tous ceux qui étaient présents. »

Christophe se souvient lui aussi de cette période moins glorieuse de l'OL. L'homme de 47 ans suit les Rhodaniens depuis le 8e de finale retour de Coupe de France entre Lyon et Nantes en 1984. "C'était une très grosse équipe à l'époque avec de grands joueurs internationaux et nous nous étions en deuxième division. Il y a eu zéro à zéro à l’aller et quatre partout au retour à Gerland. Un match fou et grosse ambiance malgré une élimination cruelle. J’ai découvert l'Olympique lyonnais avec ce match et j'en suis tombé amoureux. Ce n’était pas simple à l’époque car on manquait cruellement d’informations et de visibilité." Désormais père de deux enfants, il leur a transmis cet amour pour le club.

"J’en suis tombé amoureux"

Cette passion pour l’Olympique lyonnais peut s’expliquer pour plusieurs raisons. Comme beaucoup de supporteurs interrogés, Gautier est tombé amoureux du club de sa ville « J'habite la région lyonnaise depuis mes plus jeunes années. Cette passion m'a ensuite été transmise par mon oncle et mon père, ils supportaient déjà l'OL. Après avoir mis les pieds au stade pour la première fois, j'ai attrapé le virus à mon tour. J'ai aimé l'ambiance, l’atmosphère autour du stade et j'étais déjà amoureux de ma ville de Lyon. »

L'amour inconditionnel porté à ce blason frappé du lion peut se transmettre de génération en génération, tel un héritage familial à préserver. "Je suis amoureux du foot grâce à mon grand-mère maternel et mon père, explique Baptiste, journaliste au Progrès. Et l’amour pour l’OL s’est naturellement greffé à ça étant donné que j’ai habité à Lyon dès mon plus jeune âge. Les premiers matchs à la télévision ont commencé à me filer le virus OL et la première fois au stade a achevé de me piquer pour toute la vie." 

"Une fierté d’être supporteur d’un tel club »

Comme beaucoup, Guillaume est devenu accro à l'Olympique lyonnais en se rendant au stade. "Mon premier souvenir reste mon premier match à Gerland, un certain Lyon-ASSE le 30 avril 2006 en Bloc C au Virage Nord avec ma mère. J'avais alors dix ans. C'était ma première fois au stade et directement dans le kop avec les Bad Gones, c’était fabuleux, l’ambiance d’un tel match, la ferveur et les chants qui y résonnent tout au long des 90 minutes, relate-t-il. Un souvenir savoureux avec une victoire et un virage abritant l’âme des supporteurs de l’OL." Depuis, l'homme de 23 ans enchaîne les rencontres de son club de cœur, au Parc OL comme en déplacement.

Même lorsque l’on ne vit pas dans le Rhône, les performances européennes de l’OL forcent le respect et font naître des vocations. « Je pense que le fait que j’ai assisté au premier match de ma vie à la télévision (AC Milan 3 -1 OL) a beaucoup joué sur le fait que j’ai aimé Lyon. De part ses parcours européens, il me faisait rêver. Lyon est le plus grand club français et c’est une fierté d’être supporteur d’un tel club », s'enorgueillit Nicolas, 19 ans et grand admirateur de Samuel Umtiti.

"Cette passion ne s'est jamais arrêtée"

Ce quart de finale retour de Ligue des champion est également le premier souvenir de Kélian. Malgré la défaite et l'élimination, il décide ce 4 avril de devenir fan de l'équipe dirigée alors par Gérard Houllier. "J'avais 8 ans et j'étais au ski dans les Alpes, fièrement en train de passer ma première étoile. Dans la résidence où j’étais, il y avait une salle divertissement avec une vieille TV cathodique qui captait mal. Toute la résidence s'est réunie dans cette salle, attirée par l'importance de l’événement, déclare ce fan de Benzema. L'antenne ne fonctionnait pas, on a réussi à la faire marcher juste avant la fameuse introduction de Thierry Gilardi : "Le cadre est magique, San Siro, 80000 spectateurs dont 9000 Lyonnais." La suite, on la connaît tous. Mais à partir de ce moment-là, j'étais conquis, et cette passion ne s'est jamais arrêtée."

Tout juste arrivé à Lyon en provenance de Pologne, Martin se rend à Gerland pour assister au 16e de finale retour de la Coupe UEFA entre les Rhodaniens et l'Inter Milan. Il avoue "ressentir un véritable coup de foudre" pour Giuly est ses partenaires. « L'amour est irrationnel et inexplicable, est-ce que nous serions en train d'échanger sur le sujet si le ciseau acrobatique contre l'Inter n'avait pas été marqué par un Polonais ? Ou si l'OL avait pris un 4-0 sec et que l'ambiance à Gerland était retombée ? Ou encore si j'avais été placé ailleurs qu'à proximité immédiate du virage nord ? Il y a quand même de fortes chances que la réponse soit oui, mais en l'état, le déclic est venu d'une conjonction de circonstances précises à un moment précis, se persuade-t-il. J'ajoute que devenir si rapidement supporter lyonnais m'a aidé à me faire une place dans une ville que je découvrais à peine, à m'y faire des amis, l'OL a donc très activement participé à mon intégration à Lyon. » Ces souvenirs et anecdotes illustrent à merveille l’amour que portent les supporteurs à leur club de cœur. Pour le meilleur et pour le pire.

Lire ici : deuxième partie

4 commentaires
  1. JFOL
    Juni forever OL - mar 14 Avr 20 à 15 h 19

    Idem à Stéphane !
    J'y étais également dans les 25000, un stade à moitié vide, c'est dire de la popularité du club à l'époque !!
    Les 6 années en D2, c'était dure, cette montée est mon moment le plus marquant !
    Un aboutissement de rejoindre l'élite !!

  2. Avatar
    ol-91 - mar 14 Avr 20 à 15 h 44

    Comme disait Alphonse Allais, il y aura de moins en moins de gens qui ont connu Napoléon. Qui se souvient de Grobarcik, Kotula et Lergenmuller ?

  3. Avatar
    Mym’b - mar 14 Avr 20 à 19 h 43

    Ma première fois avec l'OL : Une victoire 4-3 en barrage contre Mulhouse, pour monter en D1. Quel match et quelle ambiance ! Comment ne pas devenir accro ?Mais l'OL perd 3-1 au retour et devra attendre un an de +, avant de monter...
    J'avais pris une grosse claque à Gerland lors de ce match, emmené par mon grand pere.
    Mais mes meilleurs souvenirs, restent les match de LDC, à l'époque de Juni, avec cette ambiance incroyable dans les pubs lyonnais et parisiens. On a eu des joueurs fantastiques : Juni, Coupet, Cris, Diarra, Malouda... et sans doute aurait-on mérité un meilleur sort.

  4. westkanoute
    westkanoute - mer 15 Avr 20 à 8 h 46

    Bonjour,
    Moi j'ai connu notre club avec domenech comme entraîneur mais pas pu aller au stade,puis direction l'entraînement des joueurs avec tigana comme entraineur,avec mes potes on lui demande de signer notre ballon,ce qu'il nous refusera.
    Premiers matchs en rentrant gratis à la mi-temps .puis matchs en entier grace au père d'un pote conducteur tcl,qui m'emmène à jean-jaures.
    L'ol n'était pas encore un club très respecté en france et encore dans le ventre mou du championnat.pas de quoi se la raconter face aux potes supporters marseillais principalement ou d'autres clubs,à cette epoque marseille c'était plus hype.
    Premier match en virage contre nantes avec pedros en face qui se fait insulter tout du long puis à la mi-temps on se réfugie en tribune grâce à l'orage qui tombe ,les virages n'étaient pas encore couverts.
    Premiers émois avec les parcours en intertoto,puis arrivée de cavegol qui devient un dieu vivant parmi les fans,à partir de la l'ambiance s'améliore grandement avec pour moi le match retour contre une grande équipe de bologne en face et le légendaire beppe signori.le stade pousse l'équipe du début à la fin.
    Puis viendront les titres et la gloire ,mais ceci est une autre histoire...

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