OL - Fleury Di Nallo sur Bernard Lacombe : "C'est un ami de 50 ans"

Alors qu'un vibrant hommage sera rendu à Bernard Lacombe pour l'ensemble de son œuvre au sein de l'OL à l'occasion de la réception de Rennes ce dimanche (17h), nous avons interrogé son idole de jeunesse, Fleury Di Nallo, qui s'est, comme d'habitude, montré particulièrement loquace.

Légende vivante de l’OL, Bernard Lacombe va tirer sa révérence après près de cinquante années passées dans le club de son cœur. L'ancien illustre avant-centre de l’OL quitte ses fonctions à l'OL après plusieurs années de grands et loyaux services. Comme un symbole, son départ a lieu presque cinquante ans jour pour jour après ses débuts en professionnel. Et pour avoir une idée bien précise de ce que représente Bernard Lacombe, de ses débuts en tant que joueur à aujourd'hui en tant que Président de l'Association des anciens joueurs de l'OL, qui pouvait être mieux placé que Fleury Di Nallo pour en parler. Meilleur buteur de l'histoire de l'Olympique Lyonnais avec 222 buts, "Le petit prince de Gerland", qui est devenu un ami proche de Bernard après avoir été son mentor, s'est souvenu des moments marquants de la vie de celui qu'il précède au classement des buts inscrits sous les couleurs lyonnaises (149 buts).

Une véritable amitié

« Bernard c’est un ami de 50 ans, quand il avait 17 ans, je l’ai un peu pris sous ma coupe, étant donné qu’on a 9 ans d’écarts. On a joué 5 ans ensemble où on a gagné la coupe de France en 1973. Jouer avec lui était très simple vu qu’on avait sensiblement les mêmes qualités : déviation, vivacité, vitesse. Quand il a quitté l’OL on s’est un peu perdu de vue et depuis que je suis revenu à Lyon on ne se quitte plus, on se voit trois fois par semaine, on boit le café, on mange ensemble, c’est un vrai ami. Nous se sommes pas de la même génération, nous n’étions pas spécialement amis lorsque nous étions joueurs, mais depuis on s’est bien rattrapés. »

"Il faisait semblant de dormir, il était gêné"

« Je me souviens de son premier déplacement avec le groupe pro, c’était à l’occasion d’un match amical en Espagne, et normalement je dormais dans la même chambre que Jean Baeza (défenseur de l'OL de 1969 à 1974), mais cette fois je me suis dit que j’allais prendre le gamin avec moi dans la chambre. Et puis, le soir on jouait aux cartes, et comme lui ne jouait pas je suis rentré un peu plus tard et quand je suis arrivé dans la chambre, j'ai remarqué qu'il faisait semblant de dormir, en fait il était gêné. A partir de là, il a commencé à jouer avec nous et n'a plus quitté l’équipe première. »

La réussite d'un homme

"Bernard a toujours été bon dans tout ce qu’il a fait, autant en tant que joueur qu’en tant que recruteur ou directeur sportif. Il a toujours senti les coups. Il était vraiment excellent en tant que recruteur, c’est lui qui a ramené les Brésiliens, notamment Sonny Anderson, qui ont ensuite fait briller l’OL avec 7 titres de champion de France. En tant que joueur, j'ai des tas de souvenirs de lui à l'OL lorsqu'on a partagé le même vestiaire mais, évidemment, j'étais devant ma télé lorsqu'il a marqué son but contre l’Italie en Coupe du monde en 1978 qui est encore aujourd'hui le but le plus rapide inscrit dans cette compétition. Bernard, c'est juste un phénomène de réussite."